« Nous ne sommes pas des pions ! » AED, mobilisons-nous le 20 janvier contre la politique de Blanquer

[ad_1] 2022-01-19 00:22:43 Revolution Permanente

Crédit photo : CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

AED : les précaires de l’Éducation Nationale en première ligne face à Omicron

La semaine dernière, le gouvernement a pris un premier avertissement avec la grève massive de l’Éducation Nationale. Dans les vies scolaires, le taux de grévistes était autour de 80%, un record qui exprime la colère ressentie du côté des AED face à la politique de Blanquer. Depuis la rentrée, les AEDs sont sur le pont pour gérer sans moyens la reprise épidémique. Sans masques FFP2, ni auto-tests, face au manque de personnels, et à l’accroissement des cas Covid, ces travailleurs sont les petites mains du maintien des écoles ouvertes. Sur les réseaux sociaux, de nombreux surveillants ont exprimé leur ras le bol, face au manque de reconnaissance. En effet, la crise sanitaire renforce la pression mise sur les secteurs précaires de l’Éducation Nationale.

Avec les faux « protocoles sanitaires » de Blanquer, le virus continue de circuler à vit

Avec les faux « protocoles sanitaires » de Blanquer, le virus circule tranquillement dans les établissements, sans aucune mesure de tracing sérieuse. Cela est impossible, avec des classes surchargées de plus de 30 élèves, aucun personnel embauché en plus, et pas de matériel de protection. Les AED sont principalement des travailleurs jeunes, en contrats courts, qui travaillent parfois plus de 40h par semaine et sont payés au SMIC/ horaires. Par manque de personnel, impossible de faire plus que « surveiller et punir » et désormais, les vies scolaires sont même devenues des « centre de suivi Covid ». Un nouveau rôle, permis par la flexibilité de la mission, qui se résume désormais à suivre les absences, appeler les cas contacts et cas positifs, faire signer des décharges Covid aux élèves, etc. Cela, sans aucun nouveau moyen alloué.

En permanence confrontés au virus, le gouvernement a tenté de calmer la colère jeudi dernier en annonçant l’approvisionnement des écoles en masques chirurgicaux et 1 500 embauches alors qu’il y a 5289 collèges 3750 lycées généraux et technologiques dans toute la France.. Des miettes au regard des nécessités de l’Education Nationale qui doit gérer depuis deux ans une pandémie à budget constant et s’appuyer sur des travailleurs précaires pour continuer de garder les enfants des travailleurs. En effet, dans des établissements où il n’y a parfois ni infirmière, ni médecin scolaire, ce sont les AED qui doivent s’occuper des élèves qui tombent malades dans la journée ou se retrouvent cas contacts. Sans aides pédagogiques, sans psychologues, les « pions » portent toutes les casquettes.

Par ailleurs, Blanquer ne dit pas où seront alloués ces nouveaux personnels et ces derniers couvrent principalement des emplois auparavant supprimés dans le secondaire. Mais le ministre n’a rien dit sur les revendications principale des AED : l’augmentation des salaires et la titularisations. Au contraire, le gouvernement préfère continuer la précarisation, en proposant des heures supplémentaires ou des remplacements par d’anciens personnels pour les cas Covid.

Blanquer méprise les AED : pour l’augmentation des salaires et l’embauche massive de personnels, continuons la grève !

Hier, Médiapart a révélé que Blanquer était en vacances à Ibiza la veille de la rentrée, lorsqu’il a sorti son protocole sanitaire sur un article payant du Parisien. Une énième preuve de son mépris pour les travailleurs de l’Éducation Nationale, et notamment les plus précaires d’entre eux, alors que le ministre s’est défendu au 20h de TF1 : « Ça fait deux ans que je me donne corps et âme pour l’école ouverte. C’est très paradoxal pour moi d’être un peu sur le banc des accusés ».

Il n’est plus possible d’accepter sans rien dire ce manque de considération. Nous devons construire la bataille pour obtenir satisfaction sur toutes nos revendications. Pour cela, il est essentiel de renforcer l’auto-organisation dans nos établissements, et de s’allier avec tous les secteurs qui se battent pour leurs conditions de travail dans l’Éducation Nationale. AESH, profs, salariés du nettoyage ou des cantines scolaires, nous devons lutter ensemble pour l’augmentation de tous les salaires, la titularisation des précaires, l’embauche massive de personnels et des protocoles sanitaires adaptés, décidés à la base. Pour tenir, il est essentiel de se coordonner, de lancer des caisses de grève pour éviter les journées sans lendemain. Pour faire plier le gouvernement, la première étape c’est de répondre à l’appel de Sud Educ, la CGT Educ, et la FSU à faire grève et manifester dès ce 20 janvier. Le gouvernement a peur que la colère s’agrège et prépare déjà la répression, en annulant la manifestation parisienne de l’Éducation, donnons-lui raison !

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