VIDEO. Près de Rennes : 200 gendarmes en renfort pour débloquer l’entrée du dépôt pétrolier

Après une journée de blocage, la gendarmerie a déployé de gros moyens pour venir déloger les manifestants situés devant l’entrée du dépôt pétrolier à Vern-sur-Seiche.

Les gendarmes mobiles ont été appelés vers 19h pour déloger les manifestants avec leurs engins garés devant l’entrée de la raffinerie de Vern-sur-Seiche, près de Rennes. (©Hugo Murtas / Actu Rennes)

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Alors que les prix des carburants ont atteint des sommets ces derniers jours, une majorité d’ouvriers du BTP d’Ille-et-Vilaine et des agriculteurs organisaient un blocage devant le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche, à l’est de Rennes, ce mercredi 16 mars 2022. Le soir même, près de 200 gendarmes mobiles étaient présents pour venir déloger les manifestants. Retour en images sur cette journée de mobilisation. 

10h : reprise du blocage

Les blocages ont repris ce mercredi 16 mars au matin, après avoir commencé la veille au soir. Une cinquantaine de manifestants bloquaient l’entrée du dépôt pétrolier ce mercredi. « On se relaie à tour de rôle », indiquait l’un d’entre eux. Vers 11h, aucun camion ne pouvait ni rentrer ni sortir du site, exceptés les transporteurs de gazole non-routier pour les agriculteurs.

 

 

Plusieurs sont repartis bredouille de cette station, comme cette femme sur la réserve.

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13h : pénuries de gazole à Rennes

Alors que le mouvement continuait devant l’entrée du dépôt pétrolier, plusieurs stations-service de Rennes commençaient à être en rupture de gazole, comme celle du magasin E.Leclerc de Cleunay. « Nous n’avons pas reçu notre livraison de gazole ce matin », indiquait-on à l’accueil.

A la station Total Energies, située route de Lorient, ou encore au magasin Carrefour Rennes Cesson, l’approvisionnement en gazole était deux à trois fois moins important que d’habitude. « On a reçu 14000 litres de gazole au lieu de 37 000. Je crois qu’on va être à sec en fin de journée », indiquait en début d’après-midi le gérant de la station Total Energies.

16h : Discours de Jean Castex à Paris, consolidation du blocage à Vern

En fin d’après-midi, le mouvement s’est intensifié devant le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche avec une vingtaine d’engins supplémentaires. Des tracteurs avec des bennes remplies de terre sont arrivés pour consolider le blocage.

Alors que le Premier ministre Jean Castex présentait à Paris son « plan de résilience« , la grogne des ouvriers du BTP et des agriculteurs continuait à se faire entendre sur place à Vern-sur-Seiche. « On ne bougera pas sans une vraie aide financière ou une baisse significative du prix du gazole », indiquait l’un d’entre eux. Certains « gilets jaunes » ont aussi rejoint le groupe de manifestants dans l’après-midi.

Ce mercredi 16 mars, Jean Castex a annoncé que les secteurs du transport et du BTP « eux aussi très impactés par la hausse des carburants », bénéficieraient d’une aide particulière.

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19h : intervention des forces de l’ordre

En début de soirée, vers 19h, les forces de l’ordre sont venus en nombre pour venir déloger les manifestants. Près de 200 CRS et gendarmes mobiles ainsi qu’un canon à eau ont été déployés sur place. Des effectifs répartis devant l’entrée de la raffinerie ainsi qu’au niveau de la station-service. L’hélicoptère de la gendarmerie a tourné aussi au-dessus du site pendant toute la durée de l’intervention.

Après la présentation du plan de résilience par le Premier ministre et l’annonce de mesures ciblées pour les secteurs les plus impactés par l’inflation des coûts, notamment de l’énergie, les manifestants ont maintenu leur présence sur site. Le préfet de la région Bretagne, préfet d’Ille-et-Vilaine, Emmanuel Berthier, a donc décidé de faire procéder à la levée du blocage du site pétrolier de Vern-sur-Seiche afin d’éviter toute rupture d’approvisionnement dans le département.

Préfecture d’Ille-et-Vilaine

Une fois sur place, le colonel de gendarmerie, Sébastien Jaudon, a commencé à discuté avec les organisateurs du mouvement pour leur demander de quitter les lieux. 

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Les négociations entre la gendarmerie et les organisateurs du blocage de ce mercredi 16 mars, au dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche. (©Hugo Murtas / Actu Rennes)

« Au final on nous vire comme des chiens »

Bien que le dialogue entre la gendarmerie et les organisateurs se soit réalisé dans le calme, Jean-Marc Platre a poussé un « coup de gueule » lors de l’arrivée des forces de l’ordre. « On voulait une baisse de 60 centimes du prix du gazole, au final on nous vire comme des chiens », a t-il lancé.

 

Vers 19h, l’ensemble des manifestants ont dû se résoudre à quitter le site avec leurs engins, afin d’éviter les débordements. « L’objectif n’est pas d’aller au clash mais on ne veut pas en rester là », expliquait l’un d’entre eux. Vers 20h, les forces de l’ordre étaient toujours sur les lieux afin d’empêcher toute reprise du mouvement.

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