Le député insoumis François Ruffin qualifie Emmanuel Macron de « bâtard

Le député insoumis François Ruffin qualifie Emmanuel Macron de « bâtard » de François Hollande et se défend de l’avoir insulté

Après le tollé suscité par l’emploi du mot « bâtard » pour qualifier le président de la République, François Ruffin s’est expliqué sur Twitter.

franceinfo
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« Bâtard », le mot est fort et il a fait réagir. Interrogé sur France Inter sur l’échec de Jean-Luc Mélenchon et l’état de la gauche après la présidentielle, jeudi 28 avril, François Ruffin a répondu en désignant Emmanuel Macron comme le « bâtard » de François Hollande. « Aujourd’hui, il y a un drapeau de la gauche qui est haut, qui peut briller alors qu’elle pourrait ne plus exister, s’est félicité le député La France insoumise. Quand on a eu cinq ans de Hollande, et que son héritier, son fils ou son bâtard, Emmanuel Macron, est présenté comme étant la continuité de cette gauche-là, ça pourrait être laminé dans le pays, ça ne l’est pas. »

L’emploi du mot « bâtard » pour qualifier le président réélu a fait réagir de nombreux élus de La République en Marche, qui pointent « la provocation et l’excès » et dénoncent une « insulte ».

En guise de réponse, François Ruffin persiste et signe en rappelant sur Twitter la définition du mot bâtard. « ‘Bâtard, n. m. : enfant illégitime’. C’est vrai, ce n’est pas juste : Macron est dans la droite lignée de Hollande. ‘Mon ennemi, c’est la finance’ a accouché d’un banquier à l’Elysée. Avec la même politique : CICE, loi Travail, réforme des retraites et compagnie ».

Selon François Ruffin, « l’élection d’Emmanuel Macron est légitime, en revanche, le projet qu’il porte est aujourd’hui minoritaire dans le pays ». Toujours sur France Inter, il retient « deux réussites importantes » de LFI à la présidentielle. La première est qu’« un tiers des jeunes a voté Jean-Luc Mélenchon ». Pour lui, c’est « un ferment pour l’avenir, ça pourrait être Marine Le Pen, ce n’est pas le cas ». Il se félicite également que « la gauche retrouve un droit de cité dans les quartiers, et ça n’est pas rien, ceux qui se sont longtemps abstenus ». François Ruffin identifie toutefois « un énorme point noir » : la France périurbaine a préféré la candidate du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, à Jean-Luc Mélenchon. « Je pense qu’on ne s’est pas fixé comme priorité d’aller reconquérir cette France-là (…)  dans les anciens bassins industriels ouvriers qui, c’est une réalité, sont abandonnés. »

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