La campagne officielle pour les législatives commence ce lundi. C’est ce qui va conditionner le financement public des partis politiques pour les cinq prochaines années.
Quand vous glisserez un bulletin dans l’urne le 12 juin prochain, vous n’élirez pas simplement un député, vous permettrez à un parti de vivre. Pendant tout le quinquennat, les partis recevront chaque année le montant calculé grâce aux résultats du 12 juin. Un député rapporte 37.000 par an. Mais pour y avoir droit, il faut présenter au moins 50 candidats qui font plus de 1%.
Des partis en difficulté financière
Certains partis ont vraiment besoin d’argent. Prenez le Rassemblement national : 23 millions d’euros de dettes dans le dernier rapport de la commission des comptes de campagne et du financement politique. Le RN aligne 567 candidats, chaque voix renflouera les caisses de ce « parti pauvre », dixit Marine Le Pen pendant le débat face à Emmanuel Macron. « Le RN joue sa survie financière, c’est aussi pour ça qu’elle n’a pas voulu d’alliance avec nous« , grince un proche d’Éric Zemmour. Moins de candidats, c’est moins de voix et mécaniquement moins d’argent. LR, qui n’a pas pu être remboursé de la campagne présidentielle, faute d’avoir atteint les 5%, mise aussi sur les législatives pour se refaire politiquement et financièrement.a République en marche est, elle, assise sur un tas d’or : 20 millions d’euros par an de financement public. En Marche va partager, un tout petit peu, avec Édouard Philippe. Avec 58 candidats Horizons, l’ancien premier ministre pourra lui aussi faire tourner sa petit boutique.
Concernant ces fameux 50 candidats qui font plus de 1%, dans la Nupes chaque parti en a plus. Il a fallu négocier avec les Insoumis pour que chacun ait son petit pécule. 100 candidats pour les écologistes, 70 pour le PS et 50 tout pile pour les communistes.
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