UN 1er MAI SOUS LE SIGNE D’UN TROISIEME TOUR SOCIAL

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5 h 
UN 1er MAI SOUS LE SIGNE D’UN TROISIEME TOUR SOCIAL POUR LE MOIS DE MAI COMME EN 1936
Ce 1er mai 2022 était particulier et attendu pour différentes raisons.
D’abord parce qu’il se place juste après les présidentielles. Or, ces élections présidentielles avec un second tour entre Macron et Le Pen comme les médias et les instituts de sondage des milliardaires le voulaient avec en conséquence le succès programmé de Macron malgré l’hostilité générale, ont donné à beaucoup le sentiment que l’élection était volée, que ce scrutin truqué ne nous représentait pas. Un scrutin qui a accentué un peu plus l’impression et le point de vue que leur démocratie électorale en général dite « représentative » ne l’était plus, avec des records d’abstention, de votes blancs et nuls qui forment le premier parti de France si on y ajoute les non inscrits, ceux qui n’y croient plus du tout.
Ce 1er mai était attendu aussi, parce que le nombre de grèves et luttes sociales, juste avant les élections ou entre les deux tours comme par exemple la manifestation d’ampleur du samedi 16 avril, n’a jamais été aussi important y compris le soir même du scrutin où l’on exigeait déjà la démission de Macron, indiquant encore plus qu’en 2017 avec les manifestations du Front social au lendemain du scrutin, qu’il n’y aurait pas de période d’état de grâce et que ce quinquennat pourrait bien finir dans le chaos.
Beaucoup se demandaient donc si le succès de Macron allait signé une démoralisation populaire et une faible participation aux manifestations du 1er mai ou au contraire une amplification de la colère populaire.
Or si les directions et syndicales et politiques de gauche n’ont pas fait de gros efforts pour mobiliser ce 1er mai et surtout ne voulaient pas en faire le début d’un troisième tour social, ce qui aurait certainement permis la plus forte mobilisation, celle-ci a quand même été importante et surtout avec une détermination remarquée. Non seulement les cortèges de tête étaient de grande dimension mais surtout la tonalité générale des cortèges était plus pugnace et offensive que d’habitude. « Révolution » y était souvent scandé en même temps que les slogans antifascistes. Les revendications sur le pouvoir d’achat et pour la défense des retraites étaient au centre des cortèges et des préoccupations des manifestants tandis que les militants déclaraient partout qu’il faudrait désormais mettre la grève à l’ordre du jour, tout cela indiquant que le troisième tour social est dans l’esprit des manifestants et que ce 1er mai en était le premier pas au vu des nombreuses grèves déjà annoncées pour la période qui vient.
Ce 1er mai était enfin attendu parce qu’il y a des élections législatives en juin.
L’importance de la mobilisation et de la détermination de ce jour-là allaient donner – et ont donné – d’une part une idée de la dynamique électorale à venir à gauche et pour l’union des forces de gauche. D’autre part, cette importance de la mobilisation et de sa détermination ont indiqué que le succès de la gauche aux législatives ne peut se limiter au seul jeu électoral sous peine d’échouer en trahissant l’esprit de ce qu’on vient de voir au 1er mai, mais doit au contraire s’ancrer dans les luttes sociales, dans l’organisation des luttes sociales pour les semaines à venir.
Avec la hausse des prix qui dépasse très largement pour les produits de première nécessité la moyenne officielle de 4,8%, de plus en plus de gens fouillent dans les poubelles ou font les fins de marché pour s’en sortir ou même pour manger.
Alors des députés de gauche, pourquoi pas, à condition que dés maintenant, ces candidats à la députation – et ce pourrait être le rôle des candidats du NPA s’ils souhaitent cette union – appellent à donner une suite dans la rue et la grève à ce 1er mai parce que beaucoup ne croient plus au sauveur électoral mais n’ont confiance que dans les luttes. Mélenchon espère que la nouvelle union de la gauche verra symboliquement le jour le 3 mai 2022, la date anniversaire de l’arrivée au pouvoir de la coalition du Front populaire en 1936. Mais il oublie de dire que ce qui a permis à cette union de la gauche de réaliser son programme, la seule fois dans l’histoire où une gauche élue a appliqué ce qu’elle avait promis, c’est la grève générale qui démarrait le le 11 mai 1936 après un 1er mai particulièrement combatif.
Alors oui, c’est cette grève générale qui est dans l’air et qu’a sollicité à sa manière ce 1er mai, qu’il faut préparer sans attendre, dés maintenant.
Jacques Chastaing 1er mai 2022
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