En affirmant avoir été «clairement» réélu pour son programme et non par un barrage républicain contre l’extrême droite, le chef de l’Etat prouve une fois de plus aux Françaises et aux Français qui l’ont sèchement puni en le privant de majorité absolue à l’Assemblée qu’il n’a pas compris leur message.
par Dov Alfon
Emmanuel Macron, le pifomaître des horloges
22 juin 2022
Au contraire, en prétendant qu’il avait été élu «clairement» pour son programme et non par un barrage républicain contre l’extrême droite, le Président a balayé toute possibilité d’exclure Marine Le Pen des coalitions à venir. C’était d’ailleurs le jour anniversaire de la capitulation de Pétain, on n’allait pas heurter les sensibilités un soir pareil. Ce qui était urgent, c’était de poser les jalons pour sortir le macronisme de l’impasse : rejeter la responsabilité des futurs échecs à gouverner, inévitables à la lumière de ce discours, sur les autres partis. Car les Français puniraient Macron dans les urnes encore plus fermement s’il s’aventurait à dissoudre maintenant l’Assemblée. Le Président va donc tenter de prouver qu’il a tout essayé. «Il faudra clarifier dans les prochains jours la part de coopération que les différentes formations de l’Assemblée nationale sont prêtes à prendre», a-t-il dit, ajoutant même : «Pour avancer utilement, il revient aux groupes politiques de dire jusqu’où ils sont prêts à aller.» Lui n’était visiblement prêt qu’à attendre les autres, plus Jupiter que jamais.
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