Ce n’est pas étonnant, mais l’État a profité de l’été pour passer de nouveaux contrats juteux avec des cabinets de conseils, plus exactement le 12 Juillet dernier.
L’association ATTAC souligne à juste titre que c’est trois plus qu’en 2019, année du dernier contrat où l’État avait dépensé 75 millions d’euros.
L’union des Groupements d’Achats publics (UGAP) a choisi de dépenser 375 millions d’euros avec une quinzaine d’entreprises parmi lesquelles figure la célèbre firme McKinsey, émaillée par plusieurs scandales et qui n’aurait pas payé ses impôts en France entre 2011 et 2020.
Cette société a beau être actuellement sous le coup d’une enquête pour « blanchiment aggravé de fraude fiscale », et malgré la taulée médiatique l’état continue à se foutre littéralement de nous.
C’est aussi le cas pour Clarisse Magnin-Mallez, dirigeante de McKinsey France qui a tout simplement justifié le privilège de son entreprise par des arguments portant par exemple sur la compétitive. « Il y a trois raisons pour lesquelles on ne paie pas d’impôt et ce n’est pas du tout ce qui a été dit. La première raison est que le marché du conseil en France est très compétitif : nos honoraires sont 15 % à 20 % plus faibles en France que dans le reste de l’Europe ; l’effet numéro deux est que nous avons un marché très onéreux, car le coût du travail en France est 15 points supérieur à la moyenne européenne ; la troisième chose est que McKinsey est dans une logique d’investissement en France » (source Consultor).
LUDOVIC MARIN / AFP
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