Actions, obligations, pétrole, devises face au dollar… Les marchés financiers ont terminé la semaine sur une baisse généralisée, terrassés par des taux qui n’en finissent pas de s’envoler.
Inflation et récession : le cocktail est explosif pour les marchés financiers, qui ont terminé la semaine du 19 septembre sur une baisse généralisée, qu’il s’agisse des actions, des obligations et de l’ensemble des devises face au dollar. En cause, la détermination de Jerome Powell, le président de la Banque centrale américaine (Fed), à augmenter ses taux tant qu’il faudrait pour lutter contre l’inflation (8,3 % en août), quitte à risquer une récession.
Depuis mars, la Fed a relevé ses taux à cinq reprises : ceux-ci sont passés de zéro à plus de 3 %, et le mouvement devrait se poursuivre pour atteindre au moins 4,5 % courant 2023. S’y ajoutent la relance budgétaire britannique, la menace d’une récession dans la zone euro et l’escalade militaire russe en Ukraine.
Les actions sont terrassées par les taux, qui n’en finissent pas de s’envoler, dans la foulée du relèvement du loyer de l’argent par la Fed. Ainsi, le taux sans risque à dix ans est désormais au-dessus de 3,70 % – il s’est élevé vendredi à 3,82 %, un record depuis 2010.
Les taux à deux ans, eux, se sont envolés au-dessus de 4,2 %, alors qu’ils n’étaient que de 0,2 % en 2021. Ceux des emprunts immobiliers à trente ans sont désormais à 6,3 %. C’est ainsi un krach immobilier qui se profile aux Etats-Unis, avec l’envolée des coûts dans un marché dopé pendant trois ans par l’argent gratuit de la Fed et l’exode des Américains vers des logements plus grands pour cause de Covid-19.
L’or noir retrouve ses niveaux de janvier et entraîne dans son sillage la plupart des matières premières, affectées par une possible récession mondiale : le cuivre, qui reflète en général l’économie de la planète, a perdu le quart de sa valeur depuis le début de 2022, en dépit des besoins pour la transition énergétique. Le bitcoin (environ 18 800 dollars) est au plus bas depuis fin 2020.
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