11 oct. 2022
CARBURANT – Pas question de céder aux pressions au gouvernement pour mettre fin aux pénuries de carburant dans les stations-service. Ce mardi 11 octobre, la CGT et FO ont décidé de reconduire la grève dans plusieurs raffineries Esso-ExxonMobil et TotalEnergies en France, malgré l’aggravation de la situation à la pompe et la décision d’Élisabeth Borne de demander la réquisition des salariés dans les dépôts Esso. hez TotalEnergies, la CGT demande 10 % d’augmentation sur les salaires pour 2022, le géant de l’énergie ayant engrangé 10,6 milliards de dollars de bénéfices au premier semestre 2022, contre les 3,5 % négociés en début d’année. Comme vous pouvez dans notre reportage en tête d’article, les salariés de l’entreprise française rencontrés par Le HuffPost à la raffinerie Total de Feyzin, ce mardi matin, comptent bien utiliser cette grève pour obtenir aussi leur « part » de ces superprofits. « Avec les milliards et milliards de bénéfices qu’on leur fait gagner, on n’est pas pris en compte », regrette David Martins-Filipe, opérateur à la raffinerie et élu CGT. « En tant que salarié, en tant qu’ouvrier, ils nous doivent notre dû », ajoute à notre micron son collègue Olivier, agent de sécurité incendie. Les salariés répondent aussi à la communication de l’entreprise, qui affirme dans un communiqué que les opérateurs de raffineries gagnent un salaire moyen de 4 300 euros net (5 000 avec les primes et l’intéressement). Une situation qui ne correspond pas à la réalité, comme l’ont souligné depuis de nombreux représentants syndicaux. « Les salaires qu’on a sont au-dessus de la moyenne, mais pas de 5 000 euros. Il faut mettre cela en corrélation avec nos conditions de travail. On prend des risques. On perd 5 à 7 ans de vie quand on fait les trois-huit. On travaille un week-end sur deux », explique Ivan, opérateur. — Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost
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