DÉCRYPTAGE – Les opposants de gauche cherchent à étendre les blocages et visent Emmanuel Macron.
Dans une Assemblée nationale déjà chauffée à blanc par le débat sur le budget et l’ombre du 49-3 qui plane sur l’Hémicycle, les députés de la Nupes soufflent sur les braises de la contestation dans les raffineries. «J’espère que ce sera l’étincelle qui déclenchera un mouvement de grève générale, parce que la colère dans le pays est telle que je pense qu’il y a vraiment matière à bloquer et à changer les politiques libérales qui sont mises en place par le gouvernement», a déclaré la députée écologiste Sandrine Rousseau.
Mouvement spontané
Mais la grève générale ne se décrète pas. C’est un mouvement spontané qui part des salariés. Les syndicats le savent, qui ne lancent jamais un tel mot d’ordre. Les politiques aussi, qui tentent de mobiliser la base. «Toute une série de secteurs aujourd’hui qui trouvent qu’ils sont dans une situation de mauvaise rémunération devraient rentrer dans le mouvement», a ainsi demandé le député LFI Alexis Corbière sur RTL. De son côté, la patronne des députés LFI, Mathilde Panot, s’est rendue parmi les grévistes d’ExxonMobil à Gravenchon pour leur apporter son soutien et chauffer les grévistes: «Ce dont ils ont peur, au plus haut niveau de l’État, c’est que ces grèves fassent tache d’huile un peu partout.»
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Selon une enquête Elabe pour BFM, la mobilisation des grévistes des raffineries pour leur salaire n’est que modérément soutenue dans l’opinion. Pour 42 % des Français qui approuvent le mouvement, 40 % le désapprouvent. Et encore, le conflit social ne touche pour l’instant qu’une partie du territoire. Mais, dans cette crise, c’est l’exécutif qui est surtout mis en cause, avec 8 Français sur 10 qui jugent que le gouvernement d’Emmanuel Macron n’est pas à la hauteur.
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