L’ex-sidérurgiste de 77 ans, qui avait connu la prison pour corruption (2018-2019) avant de voir ses condamnations annulées par la justice, effectue un spectaculaire retour au sommet de l’Etat.
CE QU’IL FAUT SAVOIRL’ex-président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) a été élu dimanche à la tête du Brésil en battant de justesse (50,9% des suffrages) le président d’extrême droite sortant, Jair Bolsonaro, selon des résultats quasi définitifs. L’ex-sidérurgiste de 77 ans, qui avait connu la prison pour corruption (2018-2019) avant de voir ses condamnations annulées par la justice, effectue un spectaculaire retour au sommet de l’Etat au terme d’une campagne délétère qui a divisé le pays. Ce direct est terminé.
Le camp Lula accuse la police de perturber le vote. La présidente du parti de Lula a demandé l’arrestation du chef de la police routière fédérale, partisan revendiqué de Jair Bolsonaro. Elle l’accuse d’avoir mis en place des contrôles routiers en violation d’une décision de justice, en vue de compliquer l’accès aux urnes d’électeurs de gauche. Le Tribunal supérieur électoral a ordonné, à quelques heures de la fin du vote, la levée de barrages filtrants, qui ont « retardé l’arrivée des électeurs » dans les bureaux. Les témoignages proviennent notamment du Nord-Est, fief de la gauche : « C’est inadmissible ce qui se passe en ce moment dans le Nord-Est », a déploré Lula sur le réseau social Telegram.
Un écart de plus en plus serré ces dernières semaines. Si les sondages ont prédit depuis des mois un troisième mandat de quatre ans à Luiz Inacio Lula da Silva, après ceux de 2003-2010, Jair Bolsonaro, 67 ans, pouvait encore y croire dimanche, à l’ouverture du scrutin. Selon l’ultime enquête Datafolha samedi soir, l’écart s’était resserré, avec une victoire de Lula à 52%-48%. Les sondages avaient lourdement sous-estimé le score de Bolsonaro au 1er tour.
Une campagne de « fake news » et de désinformation. S’accusant mutuellement de mentir, Bolsonaro et, dans une moindre mesure Lula, ont alimenté la machine à désinformation, qui a fonctionné comme jamais au Brésil. Les réseaux sociaux, unique source d’information de la majorité des 170 millions d’utilisateurs brésiliens, ont véhiculé une masse inédite de fausses informations.
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