Le Pérou après le coup manqué de Castillo

Bonjour,
La crise politique au Pérou continue et s’approfondit à nouveau, un puits sans fond semble t-il, qui pourrait favoriser de nouveau le fujimorisme…. La tentative de dissolution du congrès, hier, par Pedro Castillo (gauche) était un saut dans le vide et une réponse au « golpismo » et tentative de déstabilisation permanente du Congrès à son égardUn désastre annoncé, bien loin des intérêts des classes populaires…
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Hier, en l’espace de quelques heures, l’exécutif du Pérou a changé. Après une tentative de dissolution, le président Pedro Castillo s’est retrouvé en état d’arrestation. Sa vice-présidente, Dina Boluarte, a appliqué la succession constitutionnelle. Signe d’une crise chronique à Lima, c’est la troisième fois en cinq ans.
 
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Pérou. Crise politique : destitution du président Castillo (revue de presse et premières analyses)

https://www.franceameriquelatine.org/perou-crise-politique-destitution-president-castillo-revue-presse/


Le Pérou s’enfonce dans une profonde crise politique. La vice-présidente du pays, Dina Boluarte, a été investie, mercredi 7 décembre, comme nouvelle cheffe de l’État, peu après la destitution par le Parlement du président, Pedro Castillo qui a été mis en détention. Quelques heures avant le vote, à une très large majorité, d’une motion de destitution à son encontre, M. Castillo avait annoncé dissoudre le Parlement et former un « gouvernement d’exception ».

La nouvelle présidente du Pérou, Dina Boluarte, a prêté serment devant le Parlement, mercredi 7 décembre, à Lima. Photo : Guadalupe Pardo / AP

La diplomatie étasunienne a déclaré qu’elle ne considérait plus Pedro Castillo comme le président du Pérou en exercice. La crise au Pérou a par ailleurs provoqué le report du sommet de l’Alliance du Pacifique, prévu le 14 décembre à Lima, a annoncé le gouvernement mexicain, qui appelle au « respect de la démocratie et des droits humains » dans le pays. Dans la soirée, le pays avait retrouvé le calme, après une journée sous haute tension au cours de laquelle la démocratie péruvienne n’avait jamais été aussi proche de la rupture, vivant un de ses pires moments depuis la fin du gouvernement autoritaire d’Alberto Fujimori, en 2000.

Pérou : le Parlement destitue le président Castillo, ignorant sa dissolution par le chef d’État (France 24)

Le président péruvien Pedro Castillo a été destitué, mercredi, après avoir tenté de dissoudre le Parlement et annoncé un gouvernement d’exception. Il a été placé en état d’arrestation. Dans la foulée, la vice-présidente Dina Boluarte a prêté serment en tant que présidente par intérim.

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Pérou : la vice-présidente Dina Boluarte investie à la tête du pays après la destitution et l’arrestation de Pedro Castillo (France Info / AFP)

Le Pérou est en proie à une grave crise politique et institutionnelle. Le président péruvien, Pedro Castillo, se trouvait, jeudi 8 décembre, en détention dans une base de la police à Lima, au lendemain de sa destitution et de son arrestation lors d’une journée riche en rebondissements qui a vu sa vice-présidente, Dina Boluarte, investie à la tête du pays.

La troisième procédure de destitution a eu raison du président de gauche. Pedro Castillo a tenté son va-tout en annonçant la dissolution du Parlement qui tentait de le faire tomber, une manœuvre immédiatement qualifiée de “coup d’Etat” par de nombreuses personnalités.

Arrivé au pouvoir en juillet 2021, Pedro Castillo, 53 ans, a été “placé en état d’arrestation”, a annoncé la procureure Marita Barreto. Des images ont montré le chef de l’Etat déchu assis dans un fauteuil, entouré de procureurs et de policiers.

Selon les médias péruviens, Pedro Castillo a ensuite été transféré par hélicoptère vers une base des forces spéciales de la police à Lima, où il devrait être détenu pour une durée maximale de 15 jours. Le parquet a effectué par ailleurs dans la soirée de mercredi des perquisitions au palais présidentiel. Sa destitution pour “incapacité morale”, retransmise en direct à la télévision, a été approuvée par 101 des 130 parlementaires, dont 80 dans l’opposition. (…)

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Au Pérou, la vice-présidente, Dina Boluarte, investie à la tête du pays après la destitution de Pedro Castillo par le Parlement (Le Monde / AFP)

Une motion de destitution pour « incapacité morale » a été largement approuvée mercredi contre le chef de l’Etat péruvien, quelques heures après sa tentative de dissolution du Parlement.

La nouvelle présidente du Pérou, Dina Boluarte, lors de sa prestation de serment, le 7 décembre à Lima. Sebastián Castaneda / REUTERS« J’assume [le pouvoir] conformément à la Constitution du Pérou, à partir de ce moment et jusqu’au 26 juillet 2026 », a finalement déclaré devant le Parlement Dina Boluarte, une avocate de soixante ans, première femme à diriger le pays.

 

 tentative de dissoudre le Congrès et à permettre aux institutions démocratiques de fonctionner conformément à la Constitution », a écrit sur Twitter l’ambassadrice américaine à Lima, Lisa Kenna. « Le système judiciaire, le pouvoir judiciaire, le ministère public, le Conseil national de la justice, la Cour constitutionnelle sont déclarés en réorganisation », avait déclaré Pedro Castillo dans une adresse à la nation, demandant « à toutes les personnes en possession d’armes illégales » de les « remettre à la police nationale dans un délai de soixante-douze heures ». (…)

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Pérou: le président Castillo destitué et arrêté après avoir annoncé la dissolution du Parlement (RFI)

En grande difficulté, le chef de l’État péruvien a basculé. Alors que le Parlement monocaméral allait se réunir pour débattre d’une motion pour le destituer, Pedro Castillo a ordonné, ce mercredi 7 décembre, la dissolution du Congrès et l’établissement d’un « gouvernement d’exception ». En vain, car le Congrès s’est quand même réuni pour voter la vacance de la présidence et sa remise entre les mains de la vice-présidente. M. Castillo a été arrêté.

Le désormais ex-président péruvien Pedro Castillo, le 8 avril 2022, dans la province de Huancané, à Puno, près de la frontière avec la Bolivie. © AFP – Carlos Mamani

« Couvre-feu national à partir d’aujourd’hui », entre 22 heures et 4 heures, a cru décréter le président péruvien ce mercredi. Les personnes « en possession d’armes illégales » ont désormais 72 heures pour les rendre, ajoutait-il.

Peu avant que le Congrès de la République du Pérou ne se réunisse à Lima pour débattre d’une motion visant à destituer le président Castillo, ce dernier a ainsi tenté de prendre les devants dans un message à la nation.

Il a proclamé, rien de moins, la dissolution « temporaire » dudit Congrès, l’établissement d’un « gouvernement d’urgence exceptionnel », et enfin l’établissement « dans les plus brefs délais » d’un Congrès constituant.

Dans l’esprit du chef de l’État, d’ici à la rédaction d’une nouvelle Constitution par ladite Constituante, donc, « dans un délai ne dépassant pas neuf mois », précisait-il, « le gouvernement sera régi par un décret-loi ».

Et M. Castillo de garantir que la police nationale allait consacrer « tous ses efforts à la lutte réelle et efficace contre le crime, la corruption et le trafic de drogue, ce pour quoi elle sera dotée des ressources nécessaires ».

Droit comme un « i », il appelait les institutions de la société civile « à soutenir ces décisions qui nous permettront de mettre notre pays sur la voie du développement ». Ce qui ne l’a donc pas prémuni d’être éjecté à l’arrivée. (…)

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Le Pérou après le coup manqué de Castillo (analyse de Pablo Stefanoni / Le Grand Continent)

Hier, en l’espace de quelques heures, l’exécutif du Pérou a changé. Après une tentative de dissolution, le président Pedro Castillo s’est retrouvé en état d’arrestation. Sa vice-présidente, Dina Boluarte, a appliqué la succession constitutionnelle. Signe d’une crise chronique à Lima, c’est la troisième fois en cinq ans.

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Perú tras el fallido golpe de Castillo

© AP Photo/Renato Pajuelo

La crise péruvienne est entrée hier dans une spirale d’accélération irréversible. En deux heures seulement, le président Pedro Castillo, qui avait tenté de dissoudre le Congrès, s’est retrouvé complètement seul, a été démis de ses fonctions par ce même Congrès et s’est retrouvé en état d’arrestation après des rumeurs selon lesquelles il était sur le point de se rendre à l’ambassade du Mexique.

À midi au Pérou, Castillo a annoncé dans un message à la nation la dissolution du Congrès — qui cherchait de nouveau à obtenir les votes nécessaires pour l’écarter du pouvoir — et la convocation « dès que possible d’élections pour un nouveau Congrès doté de pouvoirs constituants afin d’élaborer une nouvelle Constitution dans un délai ne dépassant pas neuf mois ». À partir de ce moment-là, tout a déraillé. Ses ministres ont démissionné en masse, les forces armées ne l’ont pas soutenu et même son avocat personnel l’a publiquement abandonné. Personne ne voulait porter l’étiquette de « putschiste ». Bien que le Congrès ait une cote de popularité très basse, sa dissolution a été perçue purement et simplement comme un coup d’État — l’un des plus courts. « On n’a même pas eu le temps de faire des mèmes », ironise un analyste.

Dirigeant d’un syndicat d’enseignants rural de Cajamarca, Castillo est arrivé de manière surprenante au second tour du scrutin du 6 juin 2021 dans un contexte de fragmentation extrêmement élevé : les deux principaux candidats — lui et Keiko Fujimori — n’ont réuni que 32 % des voix. La crise des partis est si profonde que, avec un crayon géant comme symbole, il a gagné des voix dans les régions laissées pour compte et est parvenu à défier la fille de l’ancien président et ex-dictateur Alberto Fujimori pour le pouvoir. (…)

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Pedro Castillo, del cierre del Congreso a la cárcel: crónica de una caída anunciada (Carlos Noriega / La Jornada)

Acosado por una derecha que buscó siempre su salida y debilitado por falencias de su gobierno, el mandatario anunció una decisión inconstitucional, lo que precipitó su salida. 

Manifestation dans les rues de Lima le 7 décembre 2022 / AP Photo / Martín Mejía

El presidente Pedro Castillo pateó el tablero de la democracia, pero la apuesta le falló y fue destituido y apresado. Lo hizo cuando estaba acosado por una derecha que buscaba destituirlo y debilitado por las falencias de su gobierno y las denuncias de corrupción en su contra. Ha sido reemplazado por la vicepresidenta Dina Boluarte, que se convierte en la primera mujer en asumir la presidencia en la historia del país. Boluarte pidió una tregua y anunció un gobierno de unidad nacional con participación de “todas las fuerzas políticas”. Minutos antes de su juramentación, el Congreso había destituido a Castillo con 101 votos a favor, solamente 6 en contra y 10 abstenciones, por haber intentado el cierre inconstitucional del Congreso, lo que fue calificado como un intento de golpe de Estado. Mientras Boluarte juraba en el Congreso como presidenta, Castillo estaba detenido en una dependencia policial. Hubo manifestaciones, no muy concurridas, a favor y en contra de Castillo. Se dieron enfrentamientos entre ambos grupos. Los manifestantes pedían que se vayan el Congreso y la recién juramentada presidenta y se convoque a elecciones generales adelantadas.

La crisis terminal para el gobierno de Castillo estalló después de que en un sorpresivo mensaje al país dado por televisión al mediodía de este miércoles, el todavía presidente anunció el cierre inconstitucional del Congreso. Lo hizo tres horas antes del inicio de la sesión parlamentaria en la que se iba a debatir y votar una moción para destituirlo por “incapacidad moral permanente” por denuncias de corrupción que están en investigación.

Con el cierre del Congreso, Castillo también anunció el inicio de un “gobierno de emergencia excepcional”, declaró en “reorganización” el Poder Judicial y la Fiscalía de la Nación que lo investigan y anunció la convocatoria a una Asamblea Constituyente en un plazo de nueve meses. Dijo que hasta que se instalara la Asamblea Constituyente gobernaría por decretos leyes. En el que sería su último mensaje como presidente, decretó un toque de queda a partir de este miércoles desde la diez de la noche, que no se llegó a aplicar porque el presidente cayó bastante antes de esa hora y la presidenta Boluarte lo dejó sin efecto. (…)

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