Coupures ciblées, gratuité, baisses de production : la CGT s’organise pour muscler la lutte contre la réforme des retraites

information fournie par BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES24/01/2023

Des mouvements de grève touchent par ailleurs au moins trois centrales nucléaires.

 

( AFP / DAMIEN MEYER )

Mobilisée dans la contestation contre la réforme des retraites, la CGT Mines-Énergie prévoit de nouveaux « temps forts » et a prévenu lundi 23 janvier qu’elle ne s’interdira rien « jusqu’au retrait » du projet : coupures volontaires, gratuité pour certains clients, nouvelles baisses de production…

Dès le départ, il en avait été question : des opérations de « gratuité » se précisent, comme à Marseille , où le syndicat entend réduire la facture de commerçants dont les notes d’électricité montent, comme les boulangers. « On a la capacité technique de faire baisser les factures d’énergie des boulangers, sans mettre en danger les biens ni les personnes », a déclaré à l’ AFP Renaud Henry, secrétaire général de la CGT Énergie Marseille.

Sans vouloir préciser comment sera effectuée cette opération « complètement illégale » , il indique qu’elle pourrait faire baisser de moitié leur facture. « Ça a dû commencer, on a lancé l’appel la semaine dernière », ajoute Renaud Henry, pas encore en mesure de préciser le nombre de boulangers concernés, et le nombre d’agents impliqués.

Actions « Robin des bois »

« Il y a beaucoup de réflexions autour d’actions positives de gratuité, comme à Marseille », a indiqué Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT.  » Tarifs réduits (forçage du passage en heures creuses), suppression du comptage de la consommation,… mais aussi rétablissement de tous ceux qui sont coupés malgré la trêve hivernale », a indiqué Fabrice Coudour.

Certaines de ces actions « Robins des bois » pourraient concerner des écoles et des hôpitaux dans la semaine, a-t-il indiqué, même si à ce stade, il n’y avait encore rien de concret.

À côté de ces actions, des coupures ciblées, et tout aussi illégales, pourraient de nouveau avoir lieu dans les prochains jours, après celles qui ont touché la semaine dernière entre autres une députée Renaissance du Lot le centre-ville de Montpellier , et les villes de Massy (Essonne) et Chaumont (Haute-Marne).

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a évoqué dimanche la possibilité de couper le courant à des milliardaires, comme Vincent Bolloré.

Grèves dans les centrales

« On ne s’attaquera pas à l’intégrité des personnes » , a assuré Fabrice Coudour : « Le gouvernement nous dit qu’il faut faire de la sobriété énergétique pour les bâtiments non-essentiels. Pour nous, ceux qui n’écoutent pas la colère des travailleurs, on peut les considérer comme des bâtiments non-essentiels ».

Concernant les centrales nucléaires, au moins trois d’entre elles ont appelé à une reconduction de la grève et pourraient procéder à de nouvelles baisses de production, à Civaux (Vienne), Golfech (Tarn-et-Garonne), et Paluel (Seine-Maritime), mais « quasiment toutes s’organisent pour qu’il y ait a minima une heure de débrayage par jour », selon Fabrice Coudour.

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