Un million et demi de voitures neuves ont été vendues en France en 2022. C’est le niveau le plus bas depuis 50 ans. Cette tendance à la baisse se retrouve en Europe avec un total des ventes attendu de 9,6 millions de voitures contre 13 millions en 2019 l’année record pour les ventes de voitures en Europe.
Dans les deux dernières décennies les productions et les ventes de voitures dans le monde étaient tirées par la Chine. Ce n’est plus le cas maintenant et dans le monde 80 millions de voitures ont été vendues contre 100 millions en 2019.
En 2022 si la pandémie a baissé en intensité en Europe et en Amérique, les ruptures dans les chaînes d’approvisionnement, notamment en semi conducteurs, sont toujours là et concernent tous les continents. Ce n’est pas la seule explication : en Europe, la baisse des ventes s’explique par l’augmentation très forte du prix des voitures, même supérieure à l’inflation partout observée.
Ceci explique pourquoi les firmes automobiles réussissent à gagner plus en produisant et vendant moins. Ce qui se constatait dès le milieu de l’année 2022 se confirme. Avec les voitures électriques en remplacement des moteurs thermiques, cela va se prolonger et s »amplifier. Et c’est l’emploi qui va trinquer !
Des voitures en moins c’est bon pour le climat. Même pas ! Si les ventes de voitures neuves baissent, l’usage des voitures individuelles reste le même car il est largement contraint faute de transports collectifs suffisants. Le résultat est que le nombre de voitures en circulation continue d’augmenter avec des voitures de plus en plus anciennes, donc polluantes. Voilà pourquoi les mesures d’émanation nocives, parmi les causes du dérèglement climatique, continuent d’augmenter.
Gagner plus en produisant moins et en contribuant autant au dérèglement climatique, voilà ce que réussissent les firmes automobiles.
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