RASSEMBLEMENT JEUDI 23 MARS À DIGNE À 14H00

Concernant les retraites

La puissance des mobilisations qui se sont développées depuis des semaines et des semaines fait qu’une partie des Députés qui étaient censés voter la loi sur les retraites y a renoncé sous la pression de l’activité des masses.

Malgré les pressions qu’ils ont reçu de leur propre groupe, malgré les chantages, malgré les propositions de corruption, pour l’instant la puissance de la classe ouvrière l’a emporté dans le bras de fer. Maintenant, il est clair qu’ils sont tous très inquiets de l’évolution de la situation.

Partout, il faut appeler tout le monde à sortir dans la rue, à voter dans les assemblées générales la grève jusqu’au retrait !

Ce gouvernement n’a pas de majorité, ni dans la rue, ni dans l’opinion, ni à l’Assemblée Nationale. Cela veut dire qu’il est fragilisé ! Que Macron ne tient que par le régime des institutions de la 5ème République, qu’il met au service que de la finance, et que le seul moyen aujourd’hui de le faire reculer, c’est de maintenir et de pousser encore plus loin la pression qui s’exerce sur tous les parlementaires et sur ce gouvernement à travers les grèves, les manifestations et les blocages !

Et donc, il faut appeler toutes nos structures, immédiatement, à faire passer ce message à tous les syndiqués, et tous les travailleurs autour de nous !

C’est possible de les faire reculer !

Il faut maintenant que tout le monde s’engage dans l’action pour faire respecter la démocratie !

Il n’y a que sur le terrain de la lutte de classe qu’on pourra les faire reculer, et la preuve c’est ce qui s’est passé hier !

Concernant notre secteur d’activité

Macron, Braun et leurs alliés veulent accélérer la fermeture des maternités, puisqu’ils ont sollicité un rapport de l’Académie de médecine, qui a fuité avant même d’être publié, rédigé par un chef de service de la maternité de l’hôpital Necker à Paris. Il explique qu’il faut fermer entre 100 et 150 maternités pour regrouper les effectifs dans un nombre limité de site, pour soi-disant plus de sécurité. Il s’agit des maternités de Niveau 1 faisant moins de 1000 accouchements. Dans plusieurs département ruraux, cela signifierait fermer la totalité des maternités. Dans le même temps à Autun, en Saône-et-Loire, où ils ont suspendu l’activité de la maternité, comme les transports risquent d’être très longs, ils proposent de créer un SMUR obstétrical avec une sage-femme, pour faire l’accouchement s’il se produit pendant le transport. Voilà où on en est.

Dans le même temps, SAMU Urgences de France, à la suite de ce qu’a dit le ministre, va dans le même sens pour dire, on n’a pas assez de médecins donc il faut qu’on mette en place des SMUR para-médicalisés, c’est à dire sans médecin, et avec seulement des infirmiers. Ce qui est un recul en arrière très important.

Bien sûr, ils en ont déjà mis en place, dans les endroits où les hôpitaux sont en grande difficulté (dans l’Oise, l’Orne, dans l’Aisne et beaucoup d’autres endroits…) et où il manque des médecins aussi en ville. Mais cela contribue à aggraver la désertification médicale.

Là, ils profitent de la séquence sur les retraites, pour accélérer les restructurations des hôpitaux… Ils appliquent la Loi Rist puisqu’ils ont annoncé l’entrée en vigueur du plafonnement de l’intérim médical au 3 avril 2023. Il y a un affolement complet des directeurs d’hôpitaux alertant que : ça ne sera pas possible et que ça va être la catastrophe dans le contexte actuel.

Et puis, il y a la FHF PACA, le syndicat des directeurs d’hôpitaux qui demandent l’accélération de l’application de la Loi Rist pour accélérer les fermetures comme à Cavaillon dans le Vaucluse, mais de nombreux autres établissements de notre région sont concernés. Les services d’urgences ne seront ouverts que la journée, et ils seront fermés la nuit.

Tout cela est aussi à mettre dans le contexte de la mise en œuvre de la loi Buzyn, se servant des problèmes de démographie médicale, ils préparent la fermeture d’environ 150 hôpitaux, qu’ils souhaitent transformer en structure où il ne restera que le SSR, les EHPAD, et peut-être un accueil la journée pour les petites urgences.

Dans la période actuelle, très centrée sur les retraites, nous avons besoin de bien relier les deux car c’est la même chose. Il veulent à tout prix faire des pseudo économies et surtout ouvrir les portes pour le privé. Pour la retraite, il s’agit d’ouvrir le marché aux fonds de pension. Pour le système de santé, c’est ouvrir le marché au privé lucratif, pour les gens qui en auront les moyens.

Pour conclure

Nous sommes dans une période de forte violence du capital qui veut continuer à augmenter ses profits sans croissance, et pour cela il accroît la pression sur les salaires et sur les travailleurs. Mais combien de temps ça peut encore durer avec une telle brutalité ?

Il va falloir les faire reculer sur les retraites pour ensuite les faire reculer sur la santé, les écoles, les salaires et tout le reste !