Réforme des retraites : « Arrogance », « hallucinant »… La gauche tempête après l’intervention de Macron

RÉACTIONS Plusieurs responsables politiques de la gauche ont fustigé la prise de parole d’Emmanuel Macron sur la réforme des retraites

20 Minutes avec AFP
Le président français Emmanuel Macron est vu à l’écran alors qu’il s’exprime lors d’une interview télévisée depuis le palais de l’Élysée. — Jacques Witt/SIPA

Emmanuel Macron n’a pas convaincu les oppositions. Les responsables politiques de gauche enchaînent les critiques à la suite de l’intervention du président de la République mercredi sur TF1 et France 2.

Jean-Luc Mélenchon a dénoncé les « traditionnelles marques de mépris » du chef de l’Etat, qui a tenu des propos « explosifs » selon le premier secrétaire du PS Olivier Faure, et « offensants » pour la cheffe des écologistes Marine Tondelier.

Jean-Luc Mélenchon dénonce « l’arrogance » d’Emmanuel Macron

« La foule est au peuple ce que le cri est à la voix », a déclaré Jean-Luc Mélenchon en référence à un propos du président sur la « foule » qui n’aurait « pas de légitimité face au peuple qui s’exprime à travers ses élus ». « Il vit en dehors de toute réalité », a ajouté l’ancien candidat à la présidentielle dans une conférence de presse à Toulouse, brocardant « l’arrogance » de parler de pénibilité « alors même qu’il vient de retirer des critères de pénibilité ». « On a une fois de plus entendu la comédie des gens qui ne feraient rien » au chômage, « une fois de plus les menaces contre les gens qui hélas vivent au RSA », a déploré l’insoumis.

Pour sa part, Olivier Faure a regretté qu’Emmanuel Macron ait « mis plus d’explosifs sur un brasier déjà bien allumé ». « C’est hallucinant, il est dans un déni absolu », a-t-il ajouté depuis l’Assemblée nationale. Marine Tondelier s’est dite pour sa part sur Twitter « glacée par la démonstration d’autosatisfaction du président » qui, à ses yeux, a tenu des « propos offensants ».

« Nous sommes prêts à gouverner », affirme Fabien Roussel

Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a vu dans l’intervention du président « rien à même d’apaiser la colère légitime qui s’exprime contre la retraite à 64 ans ». « Nous appelons au changement, au respect du monde du travail et de la démocratie sociale », a ajouté le communiste. « Nous, forces de gauche et écologistes, sommes prêts à gouverner ».

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Emmanuel Macron a affirmé que la réforme repoussant l’âge de départ à la retraite à 64 ans doit être appliquée « avant la fin de l’année », sur TF1 et France 2, acceptant « d’endosser l’impopularité » et campant sur sa ligne de fermeté face aux débordements dans la rue.

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