A Ganges et les casseroles interdites: « ET ON IRA JUSQU’AU RETRAIT ! »…

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« LOUIS XVI ON L’A DÉCAPITÉ, MACRON ON PEUT RECOMMENCER » Le face-à-face entre policiers et manifestants continue à #ganges, où se tiennent des rassemblements pour « accueillir » #macron

Casseroles interdites pour accueillir Macron ? À Ganges, le zèle du préfet révolte ses opposants

Selon plusieurs témoins, les gendarmes interdisent les casseroles autour du déplacement du président dans l’Hérault. Ce qui fait bondir l’opposition et fait tiquer des spécialistes en droit public.

A protester holds a sign that reads, 'Macron Leave', as they wait for the arrival of the French President a month after his government pushed an unpopular pensions reform act through parliament, in Ganges, southern France on April 20, 2023. - The 45-year-old French President has been encouraged by allies to get out and meet voters after signing his unpopular pensions reform into law following months of protests, with some fearing he was becoming too reclusive inside the presidential palace. (Photo by Sylvain THOMAS / AFP)
SYLVAIN THOMAS / AFP
Des manifestants attendant Emmanuel Macron à Ganges dans l’Hérault, ce jeudi 20 avril.

POLITIQUE – Cachez ces casseroles que je ne saurais entendre. Ce jeudi 20 avril, Emmanuel Macron est attendu à Ganges dans l’Hérault, au lendemain d’un déplacement mouvementé en Alsace sur fond de contestation de la réforme des retraites. Et alors que la moindre de ses visites dans l’Hexagone est désormais couverte par un concert de casseroles, la préfète du département a pris un arrêté interdisant de fait les ustensiles de cuisine sur le site.

Plus précisément, l’arrêté en question prohibe « tous objets susceptibles de constituer une arme au sens de l’article 132-75 du code pénal ou pouvant servir de projectile présentant un danger pour la sécurité des personnes et des biens », ainsi que « l’usage de dispositifs sonores portatifs ou émanant de véhicules non dûment autorisés ». Sur place, plusieurs manifestants n’ont pas pu accéder au périmètre munis de leurs casseroles.

Dans son arrêté, la préfecture cite l’article 132-75 du code pénal qui définit notamment les armes par destination mais ne détaille pas la notion vague de « dispositifs sonores portatifs » permettant aux gendarmes de filtrer les manifestants qui voudraient intégrer le périmètre désigné équipés de leurs casseroles.

Une instruction gouvernementale ? « Pas de consigne nationale », assure au HuffPost le ministère de l’Intérieur. Sans surprise, ce zèle préfectoral a immédiatement fait bondir les oppositions.

« France. 2023. Le gouvernement prend des arrêtés anti-casseroles. 100 jours pour apaiser avait dit Macron », a réagi sur Twitter Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe écologie Les Verts. Même réaction de la part de son prédécesseur à la tête des Verts, le député écologiste Julien Bayou.

« 600 CRS pour confisquer les casseroles ne sont pas de nature à arrêter le peuple des Cévennes quand il s’insurge », a renchéri sur Twitter la députée insoumise Aurélie Trouvé, quand sa collègue de Seine-Saint-Denis Nadège Abomangoli a dénoncé des « arrêtés bidon » sur le même réseau social.

Comme le montrent les images du comité d’accueil réservé au chef de l’État, cet arrêté n’a toutefois pas permis de bannir complètement les casseroles de la commune héraultaise, ni autres objets sonores du périmètre tracé par les autorités.

Alors que la polémique enflait, la préfecture a désavoué auprès de LCI l’action des forces de l’ordre, assurant que « les gendarmes ont mal compris la consigne ».

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