Ce mercredi 5 avril, en France :
Darmanin menace la Ligue des Droits de l’Homme
Le ministre de l’Intérieur était auditionné au sénat sur la question du maintien de l’ordre à Sainte-Soline. Un sénateur d’extrême droite lui a dit : «si vous voulez être cohérent, monsieur le ministre, il faut cesser de financer des associations qui mettent en cause l’État». Et Darmanin de répondre que les «subventions accordées à la Ligue des Droits de l’Homme méritent d’être regardées», tout en demandant aux élus locaux de ne plus financer cette association. C’est une menace à peine voilée.
Pour rappel, la Ligue des Droits de l’Homme a été fondée en 1898 pendant l’affaire Dreyfus, pour s’opposer à l’antisémitisme. C’est l’association républicaine pour les droits humains par excellence. Darmanin, quant à lui, a milité à l’Action Française, groupe royaliste et antisémite, créée lui aussi en pleine affaire Dreyfus et ennemie jurée de la Ligue des Droits de l’Homme.
La précédente attaque contre cette association remonte au régime de Vichy. Dans le monde, seuls les fascistes ou néofascistes menacent les structures de défense des droits de l’Homme. C’est donc un nouveau cap franchi, après la loi séparatisme, les dissolutions d’associations, les arrestations de masse… Le clan Macron a attaqué l’observatoire de la pauvreté, l’observatoire de la laïcité, la défenseure des droits qu’ils ont eux-mêmes nommée, et augmenté celui de la police et l’armée, et s’en prend à la défense des droits de l’homme. L’histoire nous a montré les étapes suivantes, si on laisse faire : la dissolution de toutes les organisations d’opposition, la généralisation du délit d’opinion, les arrestations préventives et l’enfermement de masse.
La pétition pour la dissolution de la BRAV-M enterrée
La gauche molle nous vendait cette pétition comme le super moyen miraculeux de faire reculer la répression : une pétition sur le site de l’Assemblée Nationale pour dissoudre la BRAV, unité de police ultra-violente qui sème la terreur à Paris. À partir de 100.000 signatures, les pétitions enregistrées sur le site de l’Assemblée sont mises en avant, puis la commission des lois décide soit de débattre du texte, soit de classer la pétition. Cela a duré moins de 10 secondes. Alors que le texte avait recueilli 263.000 signatures, le rapporteur au Parlement a estimé que cela visait à «décrédibiliser» la police. Le député Sacha Houlié, en commission des lois, a proposé le classement de la pétition. Ratifié à main levée immédiatement. Circulez, y’a rien à voir.
L’autoritarisme s’installe
Voici le fonctionnement du Macronisme : «Une pétition avec 260.000 signatures pour dissoudre une unité de police ultra-violente ? On se torche avec en 10 secondes chrono. Une grève avec 3,5 millions de personnes dans les rues ? On ricane. La Ligue des Droits de l’Homme dénonce le maintien de l’ordre qui a mis deux personnes dans le coma et mutilé des dizaines d’autres ? On la menace. Vous haussez le ton ? On vous mutile, on vous tue et on dissout vos structures».
Il ne sert à rien de jouer avec quelqu’un qui ne respecte pas les règles du jeu.
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Sources :
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