LES MANIFESTANTS RENNAIS OBTIENNENT LA DÉFAITE PROVISOIRE DE CLEAR CHANNEL

◼️ LES MANIFESTANTS RENNAIS OBTIENNENT LA DÉFAITE PROVISOIRE DE CLEAR CHANNEL
Clear Channel (devenu groupe iHeartMedia) est une entreprise spécialisée dans le mobilier urbain publicitaire. Avec l’autre géant du secteur JC Decaux, elle se partage l’essentiel du marché français et possède la concession de la ville de Rennes.
Régulièrement ciblées durant les mobilisations, les vitres de ses 70 panneaux n’ont pas survécu à la détermination des manifestants rennais, bien décidés à installer un « Adblock IRL » dans la ville.
On apprend dans un article de France Bleu Armorique que :
« Clear Channel, qui possède la concession de ce mobilier urbain dans la Métropole rennaise jusqu’en 2025, estime le coût à plus de 80.000 euros pour le seul mois de mars. Le préjudice doit encore être affiné, car il y aura « sans doute des appareils électriques à changer à l’intérieur », explique Johann Thibaudat, le responsable Bretagne. Il faut compter « 200-300 euros la vitre », pas loin de « 15.000 euros le mobilier ». Sans oublier le manque à gagner publicitaire. »
Finalement l’obstination des manifestants rennais aura porté ses fruits : Clear Channel a décidé temporairement de cesser de réparer ses panneaux dans la ville de Rennes.
Une nouvelle plutôt réjouissante à la veille de la remise en jeu du contrat des mobiliers urbains d’information (MUI) de la ville de Paris, alors que JCDecaux et Clear Channel s’apprêtent à se livrer une bataille pour obtenir un contrat estimé à 34 millions d’euros de redevance par an d’après Challenges.
Un an avant les Jeux Olympiques, très peu de panneaux publicitaires sortent indemnes du passage des manifestations dans la capitale, et c’est d’ailleurs aussi le cas à Nantes ou à Lyon.
La casse devient ici un élément concret et simple de la lutte anticapitaliste. La désactivation des panneaux publicitaires nous protège :
– de l’accaparement de l’espace public pour des intérêts privés
– de la pollution visuelle : il n’y a absolument rien de « normal » à ce qu’on nous impose de voir des pubs juste parce qu’on sort dans la rue, qu’on prend le bus ou le métro
– de l’incitation à la (sur)consommation et de ses effets : pollution, inégalités, obésité, etc
– du gaspillage énergétique (un panneau lumineux biface consomme autant d’énergie qu’un logement familial, hors chauffage)

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