Réalité de la domination

Réalité de la domination

Notre monde nous paraît ouvert, en ce sens, que chacune ou chacun le réinvente en fonction de la lecture qu’il en fait, à partir de ses propres particularités. Ainsi, se crée une opinion publique, ayant sa propre interprétation, bien qu’elle fasse écran avec la réalité d’une domination sans visage  apparent : celle de l’idéologie libérale, chargée d’annihiler toute pensée critique.

Il est alors difficile de relever le lien qui s’opère continuellement entre le libéralisme économique et le libéralisme culturel, dans l’évolution du capitalisme. Or, l’histoire de ce dernier est celle par laquelle la structure idéologico-politique dominante s’est toujours révélée par sa capacité de conciliation et d’adaptation des mouvements et des demandes qui menaceraient son existence.
Dans les années 70, l’univers du marketing et de la publicité a connu une révolution conceptuelle. Le marketing de masse, dont la cible était indifférenciée par la « réclame », fut remplacé par des politiques de segmentation des marchés, adaptées phénoménalement aux « modes de vie » spécifiques (genre, sexe, âge, ethnie).

Ces dernières pouvaient alors fleurir dans leurs particularités de « styles de vie » en tant que « parts de marché’ ».

En effet, la globalisation réelle de l’économie induit sa propre universalité concrète, en rendant indiscernable la causalité première des « styles de vie » et en segmentant les luttes de survie (qu’elles soient Querr ou complotistes) qui prônent un effondrement idéologique de la « conscience de classe ».
Aujourd’hui, ce libéralisme a séduit de nombreuses citoyennes et citoyens du « marché global » qui affirment, comme les lois Auroux de 1982, le primat de l’individu et de sa « prétendue » liberté contre toutes les formes de transcendance par la « lutte des classes ».

Car, la reconnaissance légitime des « styles de vie » ne peut se réaliser que comme « phénomènes » et, en oubliant, que pour le capitalisme, avec ses équations de la rationalité économique et des calculs de rentabilité, le genre humain n’est qu’une matière première, une marchandise.
Celles et ceux qui confondent (comme Frédric Lordon, François Ruffin, etc.), le plan phénoménal avec le plan essentiel des catégories du capitalisme ( marchandise, travail abstrait, valeur) ne mènent qu’une pseudo-critique de ce dernier.

Malgré eux, ils et elles ne sont que des libéraux, dont le keynésien Jean-Luc Mélenchon en est le meilleur représentant.

Daniel Adam-Salamon

3 Comments

  1. Apparemment, il est impossible d’ouvrir le lien renvoyant vers le site des libertaires de Saint-Etienne. Voici un autre lien : https://lenumerozero.info/Le-COVID-19-n-a-pas-disparu-Appel-a-l-autodefense-sanitaire-de-la-Pride-des-6272. Sur ce, je vous dit à TOUSTES !

    Voici ce que je lis en ouvrant cette page :

    Le COVID-19 n’a pas disparu ! Appel à l’autodéfense sanitaire de la Pride des Banlieues

    Le sujet n’intéresse plus, mais le COVID-19 circule toujours. Il met en danger les membres les plus à risques de nos communautés.

    Si l’État ne prend pas cette situation au sérieux, nous devons nous organiser.
    Voici notre position face à cette situation désastreuse :

    Le COVID-19 n’a pas disparu. Il circule toujours, et est extrêmement dangereux pour tout le monde, y compris les personnes les moins « à risques ».
    De nombreuses personnes handicapées, quant à elles, subissent un confinement forcé depuis plusieurs années maintenant, l’infection étant synonyme de danger de mort.
    Face à ce constat, une seule solution : l’autodéfense sanitaire !
    Nous, militant·es de la Pride des Banlieues, encourageons la pratique de l’autodéfense sanitaire (masques, vaccination, aération…) contre la pandémie de COVID-19, car :

    • Nous savons que le COVID peut tuer ou laisser des séquelles graves à celleux qui le contractent.

    • Nous nous préoccupons de l’accès des personnes « à risques » (handicapées, immunodéprimées, âgées, enceintes, nouveau-nés…) aux espaces collectifs : ne pas appliquer les gestes barrières revient à les en exclure, les forçant ainsi à l’isolement, voire au confinement (se protéger seul·e ne suffit pas).

    • Nous ne souhaitons prendre le risque (cumulatif à chaque nouvelle infection) de devenir handicapé·es dans un monde validiste, en développant par exemple un COVID Long (10% à 20% de risques par infections, environ 2 millions de personnes en France actuellement)

    • Nous souhaitons également éviter les autres risques auxquels le COVID nous expose toustes, puisqu’il peut s’attaquer au système respiratoire, au système digestif, au coeur, aux nerfs, à la peau et au cerveau.
    • Le virus peut se transmettre avec ou sans symptôme. Nous voulons protéger les autres de tout danger de contamination.

    • Le gouvernement désinforme en prétendant que « la pandémie est finie » ou qu’il faut « vivre avec le virus », (c’est à dire « faire comme s’il n’existait pas ») afin d’envoyer les plus précaires au travail, au détriment de leur santé et quitte à sacrifier des vies.
    Pour toutes ces raisons, nous affirmons que l’autodéfense sanitaire est indispensable, et défendons ainsi les mesures suivantes :

    • La mise à disposition et le port du masques (N95/FFP2) en lieux clos et dans les foules compactes.

    • L’aération systématique des lieux clos accueillant du public, ainsi que l’utilisation de détecteurs de CO2 et de purificateurs d’air.

    • Le recours à l’isolement et aux tests (de préférence PCR) au moindre symptôme évoquant le COVID.

    • La vaccination : rappels réguliers ; lutte contre les discours « antivax » ; levée des brevets ; accès au vaccin pour toustes, y compris à l’échelle internationale.

    • La lutte contre la désinformation des gouvernements, mais aussi contre toute forme de complotisme, notamment à caractère raciste.

    Cependant, il est également indispensable que le gouvernement prenne ses responsabilités et mette en place une véritable politique de santé publique à travers les mesures suivantes :

    • Reconstruction d’un véritable service public, gratuit et accessible à toustes : Sécurité Sociale Universelle sans condition (ou, a minima, retour de l’AME) ; lutte contre les déserts médicaux ; formation des agents du service public aux discriminations…

    • Gratuité des masques FFP2 et des tests PCR et antigéniques.

    • Campagnes de prévention et de vaccination.

    • Installation de détecteurs de CO2 et de purificateurs d’air dans les lieux publics clos, comme promis par Emmanuel Macron en avril 2022.

    • Investissements massifs dans les services de santé , et plus globalement amélioration des conditions de travail pour le personnel médical.

    • Politique de réduction de la circulation du virus dans les lieux à forte fréquentation : Écoles (réduction des effectifs par classe), Entreprises (arrêt de travail au moindre risque, suppression des jours de carence) ; transports en commun, etc.

    Enfin, il est important de rappeler que, même si personne n’est à l’abri du COVID, les inégalités qui persistent dans notre société se retrouvent également dans les dégâts causés par le virus.

    En effet, les populations les plus précaires ont davantage souffert de la pandémie. En Seine-Saint-Denis, la surmortalité en mars et avril 2020 atteignait 130%, contre 74% à Paris !

    L’INED explique que la pauvreté est un facteur évident, et l’INSEE ajoute qu’il existe une surexposition particulièrement marquée chez les personnes nées au Maghreb et en Afrique sub-saharienne.

    D’autre part, les plus aisés,qui prétendent que la crise sanitaire est enfin terminée afin de nous renvoyer au travail, savent très bien que ça n’est pas le cas, et se protègent encore aujourd’hui du COVID, eux ! (cf. Forum de Davos)

    La santé ne devrait pas être le privilège d’une classe qui nous exploite ! Nous devons tenter de nous offrir la même sécurité en pratiquant au mieux l’autodéfense sanitaire, mais c’est également une obligation morale, dictée par notre désir d’offrir la même liberté (de déplacement , d’accès aux services publics…) à toustes.

    Nous appelons donc à la responsabilité, à la solidarité, individuelle comme collective. Nous demandons aux collectifs militants et politiques de s’emparer du sujet, en particulier s’ils se revendiquent antivalidistes. Le déni ne nous sauvera pas !

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