FAIRE BLOC

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Dans une lettre au préfet de Loire-Atlantique le maire de Saint-Brévin-Les-Pins a annoncé mardi sa démission. Victime de tentatives d’intimidation de la part de l’extrême-droite depuis maintenant plusieurs mois, il explique avoir pris sa décision en concertation avec sa famille suite à l’incendie criminel de ses deux véhicules qui s’était propagé à sa maison alors que sa compagne et lui dormaient à l’intérieur.
La colère des fascistes (parce qu’il faut appeler un chat un chat), provient du projet de l’Etat d’implanter un CADA (Centre d’Accueil de Demandeur d’Asile) au sein de la commune.
Comme à Callac (22), où des événements similaires se sont déroulés il y a maintenant quelques mois de cela, les fascistes ont usé de toutes les stratégies d’intimidations possibles à l’encontre des élus afin que ceux-ci finissent par abandonner le projet ou tout simplement démissionner. Menaces de viols, de mort, de s’en prendre aux proches, lesquelles ont finalement culminées avec l’incendie criminel au domicile du maire de Saint-Brévin.
Une fois n’est pas coutume, l’Etat est demeuré sourd face aux alertes des élus locaux. Preuve, s’il en fallait encore une, que la macronie fait bien plus office de marchepied que de barrage à l’extrême-droite.
Rappelons également que les mobilisations d’extrême-droite n’ont été rendue possible qu’avec la complicité de l’Etat. En effet, à chaque date annoncée, de nombreux camarades se sont mobilisé·es pour empêcher les fascistes de prendre la rue. Ces mobilisations ont toutes été un succès retentissant dans la mesure où nous étions bien plus nombreux·ses que les partisans d’extrême-droite, et de loin. Ceux-ci n’ont finalement pu se rassembler que grâce à la protection et au soutien logistique de la police.
Pourtant, force est de constater que ces mobilisations ponctuelles ne suffisent pas. Il en va de même pour la mobilisation quotidienne des personnes qui luttent et alertent face aux dangers du fascisme. Car si nous avons des valeurs, l’extrême-droite elle n’en a que faire, et elle est prête à user de l’ensemble des stratagèmes les plus nauséabonds pour obtenir gain de cause.
Il n’y a rien à attendre de l’Etat. C’est un fait. L’absence manifeste de la part de celui-ci de volonté de protéger des élus faisant face aux menaces de militants néo-nazis témoigne de sa proximité avec la violence et les méthodes des milieux fascistes. Et ce ne sont pas les petits discours de Darmanin ou d’Attal qui viendront y changer quoique ce soit puisque ceux-ci se frottent les mains en coulisse.
C’est donc à nous qu’il incombe de faire barrage, dans la rue mais pas uniquement. Il est impensable que ces gens-là puissent se balader librement dans la rue tracts racistes la main, impensables qu’ils fassent du porte à porte en toute tranquillité dans l’optique de propager leur haine de l’autre.
Une réaction collective est plus que jamais nécessaire. Et celle-ci est à la portée de toutes et tous. Car l’antifascisme ce n’est pas uniquement mettre des dérouillées aux fafs qui osent descendre dans la rue. C’est également claquer sa porte aux racistes qui veulent vous convaincre qu’il serait dangereux d’implanter un CADA non loin d’une école, c’est s’arranger pour faire annuler leurs conférences, c’est éteindre sa télé quand on leur donne la parole.
Contrairement à ce que prétend l’Etat, les militants d’extrême-droite ne sont pas des gens fréquentables. Et il est vain de chercher à discuter avec quelqu’un qui prône ouvertement la haine de l’autre.
Plus que jamais il est impératif de rappeler la chose suivante : On ne discute pas avec le fascisme. On l’écrase.
Nous affirmons également notre soutien total et inconditionnel aux élu·es et à leurs familles qui subissent ces intimidations de la part de l’extrême-droite. Qu’importe nos divergences, nous devons nous monter uni·es face au fascisme.
Et pour celles et ceux qui ne se sentirait pas concerné·es. Gardez bien en tête que le projet de société de l’extrême-droite ne se limite pas à l’expulsion des exilé·es, et qu’il finira par vous impacter un jour ou l’autre si rien n’est fait. Rester silencieux·ses aujourd’hui, c’est être complice.
Peut être une image de 1 personne et texte qui dit ’FAIRE BLOC Suite l'incendie de sa maison par des facistes, le maire de Saint- Brévin démissionne’

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