Anne Lavrilleux a été convoquée par un juge des libertés et de la détention ce matin à 9h30.

Quelques jours après avoir été perquisitionnée par neuf agents des renseignements français et interrogée 48 heures, Anne Lavrilleux a été convoquée par un juge des libertés et de la détention ce matin à 9h30.
Tout son matériel de travail avait été perquisitionné et fouillé de fond en comble à l’aide d’un matériel de surveillance ultra sophistiqué.
Pour rappel, son travail d’investigation salutaire pour Disclose et France 2 révélait une coopération militaire entre l’Etat français et l’Egypte, qui a aidé le régime du dictateur Al-Sissi à réprimer sa propre population, y compris des bombardements sur des civils.
Accusée de divulgation d’un secret défense nationale, l’objectif est non seulement d’intimider mais aussi et surtout de traquer la confidentialité des sources.
Un militaire soupçonné d’avoir renseigné la journaliste a également été arrêté et placé sous contrôle judiciaire selon France TV. Il risque jusqu’à sept ans d’emprisonnement et un million d’euros d’amende.
Nous pouvons imaginer qu’à court terme, les révélations concernant la coopération militaire de l’État Français conduisent systématiquement à ce genre de procédure.
Les cas se multiplient lorsque des investigations traitent de l’armée française et le média Disclose en a déjà payé les frais.
En 2019 par exemple, ses fondateurs avaient prouvé le rôle néfaste de la France au Yémen, et sa coopération avec l’Arabie Saoudite dans ce conflit.
Nous le répétons, cette attaque extrêmement grave contre le droit d’informer et la confidentialité des sources pourrait créer un précédent que les journalistes ne peuvent pas laisser passer.
La justice devient ici un supplétif des renseignements pour lutter contre la presse, c’est une énième dérive autoritaire extrêmement grave.
📷 Thomas Samson / AFP
Peut être une image de 1 personne et texte qui dit ’APRÈS 40 HEURES EN GAV SUITE À DES RÉVÉLATIONS POUR DISCLOSE LA JOURNALISTE ANNE LAVRILLEUX PRÉSENTÉE FACE AU JUGE DES LIBERTÉS ET DE LA DÉTENTION (JLD)’

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