Ticket de métro à quatre euros aux JO 2024 : les transports étaient-ils aussi chers à Londres ou à Rio ?
Au moment où les autorités franciliennes annoncent une augmentation inédite des prix des transports en commun l’été prochain, «Libé» revient sur les tarifs des déplacements lors des dernières éditions des Jeux olympiques.
Une hausse qui se justifie, selon les autorités franciliennes, par l’augmentation de 15 % de l’offre de transport pendant la période des JO. Ces efforts sur les trains à faire rouler et les personnels à déployer qui provoqueront un surcoût pour les exploitants du réseau ferré, évalué à 200 millions d’euros. «Le vrai prix du transport supplémentaire des Jeux, c’est ces nouveaux tarifs», s’est défendue Valérie Pécresse, présidente de l’Ile-de-France ainsi que de IDFM, l’autorité organisatrice des transports dans la région. «Je me suis engagée à ce que les Franciliens ne paient pas le prix de l’augmentation des transports des Jeux», a rappelé l’élue de droite.
Des différences de réseaux
Jusqu’à présent (nous avons exclu les Jeux de Tokyo en 2021, interdits aux visiteurs étrangers en raison du Covid), les villes hôtes des Jeux olympiques avaient tendance à proposer des déplacements gratuits pour les personnes disposant d’un ticket pour assister à une épreuve. Cela avait été le cas à Athènes en 2004, Pékin en 2008 ou encore à Londres en 2012. En revanche, Rio de Janeiro avait rendu les transports payants, notamment pour financer l’énorme extension et remise à niveau du réseau de la mégalopole carioca. Les prix avaient été fixés à l’époque, en tenant compte de la conversion et l’inflation, à l’équivalent de 7 euros pour un pass d’une journée, et 44 euros pour la semaine.
Reste que les infrastructures de transports en commun ne sont pas forcément comparables. Le réseau francilien propose 14 lignes de métro, 5 de RER, 8 de Transiliens, 9 de tramways et près de 1 500 de bus. A Londres, on compte 12 lignes de métro avec le «Tube», 4 de tramways et plus de 400 de bus, sans compter les trains nationaux qui desservent aussi des gares de l’immense région londonienne. A l’époque, Pékin avait 8 lignes de métro ainsi que des milliers de bus. Rio, elle, disposait de 3 lignes de métro, ainsi que 2 de tramways et 3 téléphériques.
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