Toujours plus loin dans le foutage de gueule

Drôle de décor que celui de la COP 28 qui s’est ouverte il y a quelques jours à Dubaï. Chaque édition de ce sinistre sommet international semble plus risible que la précédente.

Cette année, c’est donc aux Emirats Arabes Unis qu’elle se déroule, autrement dit dans un pays dont la démesure n’a d’égal que son taux d’émission de CO2 par habitant, cinq fois supérieur à celui de la France, et cent fois supérieur à celui d’un pays comme l’Afghanistan.

Mais qu’importe, les dirigeants du monde entier pourront aller skier malgré les 30°C environnant, et ça ce n’est pas négligeable !

Parmi les curiosités qui s’offrent à nous à l’occasion de cette nouvelle édition, il y a notamment Monsieur Sultan Ahmed al-Jaber, président de la COP 28, et accessoirement directeur de l’Abu Dhabi National Oil Company, entreprise d’Etat qui compte parmi les plus gros exportateurs de pétrole du monde.

Pourquoi pas après tout ? De toute manière il n’y a plus personne pour s’étonner que la COP soit devenue un rassemblement au cours duquel se négocient des contrats d’exportation d’hydrocarbures.

Toujours est-il qu’à la COP 28 on n’exclut personne. Tout le monde est invité à la fête ! Et ça c’est génial. Que vous enfermiez votre population dans des camps de concentrations par centaines de milliers, que vous bombardiez des civils depuis plusieurs semaines, ou que vous ayez eu recours à des armes chimiques pour réprimer la colère de votre peuple, aucun souci, à Dubaï on invite tout le monde !

De la Chine en passant par Israël, tout le monde est le bienvenu, même ce bon vieux Bachar s’est vu remettre une invitation. Le climat avant tout !

Sauf que non, certains pays n’ont pas été conviés. C’est le cas par exemple de l’Afghanistan, qui compte parmi les dix pays les plus exposés et les plus vulnérables face aux conséquences du dérèglement climatique. Et ce, malgré le fait que sa contribution aux émissions globales de CO2 soit tout simplement insignifiante.

Pourtant, en matière d’autoritarisme et de non-respect des droits humains, les Talibans n’ont rien à envier à bon nombre d’invités.

Dommage pour eux, l’Occident ferme plus facilement les yeux sur les crimes commis par ses partenaires commerciaux.

Si bien que les Afghans, qui font face à des sécheresses et des inondations qui surviennent à un rythme de plus en plus effréné, ne seront tout simplement pas représentés à un événement qui prétend apporter des solutions au dérèglement climatique.

Pas de chance. De toute manière, ce n’est clairement pas là que se jouera le devenir de notre planète. Il y a plus de chances qu’à l’issue de cette édition le pétrole soit considéré comme une énergie verte, plutôt qu’il en ressorte des solutions pour s’en passer.

Comme pour tout le reste, c’est dans la rue et sur le terrain que se joue la préservation de l’environnement, pas dans leurs conventions internationales à la con.

Et gardons en tête que les barricades qui crament polluent moins que les avions qu’ils utilisent pour se rendre à la COP.

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