Plus de 7 millions de personnes sont touchées. Et pourtant, la crise humanitaire en Angola, entraînée par des épisodes de plus en plus fréquents et intenses de sécheresse et d’inondation, n’a fait l’objet que d’un millier d’articles de presse dans le monde.
Le 10 janvier, l’association Care a publié pour la huitième année consécutive son rapport Breaking the Silence. Celui-ci dresse le classement des dix crises les moins médiatisées. Et comme l’an passé, toutes se situent sur le continent africain, à savoir au Zimbabwe, en Ouganda, au Burkina Faso, au Cameroun, en République centrafricaine, en Mauritanie, au Sénégal, au Burundi, en Zambie et en Angola.
« Il est urgent de briser le silence »
Autre point commun entre ces pays : tous ont été récemment victimes de catastrophes liées au climat. Six de ces crises sont d’ailleurs directement imputées au changement climatique : « Les impacts de celui-ci exacerbent la pauvreté, l’insécurité alimentaire, la faim et les déplacements forcés de population, précise l’ONG. Les femmes et les filles paient le prix fort. »
Jamais les besoins humanitaires mondiaux n’ont été si grands qu’en 2023. Seules 35 % des ressources financières nécessaires à l’aide humanitaire ont été délivrées ces douze derniers mois. « En 2024, plusieurs dizaines de milliards de dollars seront nécessaires pour soutenir les populations, conclut Care. Il est urgent de briser le silence de ces crises afin qu’elles ne restent pas sans réponse. »
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