Angola, Burundi, Mauritanie… Les 10 crises humanitaires ignorées par les médias

Reporterre

12 janvier 2024

Plus de 7 millions de personnes sont touchées. Et pourtant, la crise humanitaire en Angola, entraînée par des épisodes de plus en plus fréquents et intenses de sécheresse et d’inondation, n’a fait l’objet que d’un millier d’articles de presse dans le monde.

Le 10 janvier, l’association Care a publié pour la huitième année consécutive son rapport Breaking the Silence. Celui-ci dresse le classement des dix crises les moins médiatisées. Et comme l’an passé, toutes se situent sur le continent africain, à savoir au Zimbabwe, en Ouganda, au Burkina Faso, au Cameroun, en République centrafricaine, en Mauritanie, au Sénégal, au Burundi, en Zambie et en Angola.

« Il est urgent de briser le silence »

Autre point commun entre ces pays : tous ont été récemment victimes de catastrophes liées au climat. Six de ces crises sont d’ailleurs directement imputées au changement climatique : « Les impacts de celui-ci exacerbent la pauvreté, l’insécurité alimentaire, la faim et les déplacements forcés de population, précise l’ONGLes femmes et les filles paient le prix fort. »

Jamais les besoins humanitaires mondiaux n’ont été si grands qu’en 2023. Seules 35 % des ressources financières nécessaires à l’aide humanitaire ont été délivrées ces douze derniers mois. « En 2024, plusieurs dizaines de milliards de dollars seront nécessaires pour soutenir les populations, conclut Care. Il est urgent de briser le silence de ces crises afin qu’elles ne restent pas sans réponse. »

Reporterre n’est pas à vendre

Alors que les alertes sur le front de l’environnement se multiplient, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que l’année 2024 comportera de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires, en toute indépendance.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela.

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre ne dispose pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif, et ne sera jamais à vendre. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1 €. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire