Chronique judiciaire du 17 janvier 2024 : Dussopt relaxé, les accusés de Sainte-Soline condamnés !

Comme on pouvait s’en douter, l’ex ministre du Travail Olivier Dussopt a obtenu la relaxe, mercredi 17 janvier, des faits de « favoritisme » qui lui étaient reprochés au profit de la Saur, l’un des géants français de la gestion de l’eau. Le pauvre chou était trop fatigué ( la démolition des retraites, ça use!) pour assister à la séance au tribunal où seul son avocat assurait sa représentation. Personne ne doute qu’après cette séance d’absolution, le pauvre garçon va retrouver un poste quelconque dans la galaxie des porte-serviettes gouvernementaux.

Par contre, les accusés dans l’affaire de Sainte-Soline ont pris cher.

Les deux porte-parole des Soulèvements de la Terre, Benoît Feuillu et Basile Dutertre, ainsi que celui de Bassines non merci, Julien Le Guet, écopent de peines lourdes : six à douze mois de prison avec sursis, l’interdiction de mettre un pied dans les Deux-Sèvres pendant trois ans − obligation restreinte aux communes de Mauzé-sur-le-Mignon et de Sainte-Soline pour ce dernier. Les militants de la CGT et de Solidaires sont condamnés à des peines de jours-amendes.

La Coop de l’eau du département, propriétaire de la mégabassine de Sainte-Soline et de Mauzé-sur-le-Mignon, pour avoir été publiquement « stigmatisée » (sic ) recevra 24.000 euros (cumulés) en dédommagement et pour préjudice moral. Les beaufs de la Coordination rurale recevront la somme de 1 euro symbolique.

Le juge Duraffour a affirmé que « les bassines participent à une meilleure gestion de la ressource hydrique. Il n’y a actuellement aucune certitude scientifiquement acquise concernant leur impact environnemental » et puis, « les agriculteurs montrés du doigt recherchent des solutions adaptées et s’inscrivent dans une logique élargie de prise en compte de l’environnement local et de la biodiversité ». Il a ajouté que « le tribunal juge que les manifestations ont plutôt donné place à des violences intenses qui sont devenues l’objet même des actions sous couvert de désobéissance civile ».

Enfin, il a menacé les condamnés de la façon suivante : « Vous risquez une nouvelle condamnation si vous participez à quelque autre manifestation interdite ou si vous commettez d’autres délits. »

Pour la défense des droits démocratiques de manifester et de s’exprimer, comme pour la défense de l’environnement, la seule voie reste celle d’affronter Macron maintenant et de ne pas attendre 2027.

Lire le communiqué de la Confédération Paysanne

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