Elisabeth Borne : un limogeage haut en couleuvres

Paris, le 20 octobre 2022. Elisabeth Borne, Première ministre, dans son bureau à Matignon, pendant une rencontre avec des journalistes.
L’édito de Paul Quinio

La Première ministre a été débarquée lundi, après seulement deux ans à Matignon et plusieurs mois de tensions avec le Président. Un départ qu’elle a voulu rocardien, même si la comparaison n’est pas si évidente.

Elisabeth Borne, à Paris, le 20 octobre 2022. (Denis Allard/Libération)

par Paul Quinio

publié le 8 janvier 2024

En copiant Rocard, Elisabeth Borne sur le départ a aussi bien sûr voulu rappeler son CV de femme venue de la gauche. Sauf que là, désolé, mais la comparaison avec l’homme fort de la deuxième gauche relève de l’usurpation d’héritage. Faut-il rappeler que la CFDT a mis toutes ses forces dans la bataille contre la réforme des retraites d’Elisabeth Borne. Et si Michel Rocard reste connu pour sa phrase sur la France qui ne peut pas accueillir toute la misère du monde, la loi immigration qui vient d’être votée ne lui ressemble en rien. Et si la petite histoire retiendra qu’Elisabeth Borne partagera avec Michel Rocard un usage immodéré du 49.3, la grande histoire retiendra de l’homme de Conflans qu’il a bousculé son camp sans en changer. N’est pas Rocard qui veut.

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