LR: Un porte conteneurs consomme entre 250 et 300 tonnes de fuel lourd par jour, un produit ultra toxique chargé en impuretés et en souffre mais non taxé – comme le kérosène des avions – brulé en mer. En 2022, les 218 navires de croisière européens ont émis plus d’oxydes de soufre qu’un milliard de voitures. Et ils nous emmerdent avec des panneaux solaires pour faire tourner des voitures électriques. Hertz Allemagne se débarasse de 20.000 exemplaires.
Pourquoi des paysans en gilets jaunes aux Pays-Bas, en France, maintenant
en Allemagne et en Italie, qu’est ce que cela signifie ? L’insupportable
prix du pétrole, prix dramatique du manque de vision et de courage politique
de nos dirigeants européens depuis 4 décennies ?
Demandons d’abord un plus juste équilibre des taxes sur l’énergie.
En commençant par taxer enfin le kérosène de l’aviation civile et le fuel
lourd du transport maritime. On ne saurait privilégier longtemps les loisirs
des plus aisés au détriment des plus pauvres, sans famines massives.
Il y faudra du courage, beaucoup, la « filière » (je n’en peux plus des filières)
aéronautique a créé 25 000 emplois en France en 2023. Et alors ?
Cliché joint page 2 Les Echos du jour sur une Allemagne où la PAC 2023 vient d’entrer
en vigueur ce 1er janvier.
- La guerre russo-ukrainienne laisse une Europe occidentale toujours dépourvue d’énergies fossiles bon marché sur son sol.
- Les perturbations économiques liées à une augmentation sensible des températures redessinent la carte des productions agricoles. Le blé, pour ne prendre que cet exemple est et sera de plus en plus produit au Nord, entre Ukraine, Russie, Hongrie et Pologne sur notre continent.
- La financiarisation – largement virtuelle des cours – amplifie les hoquets alimentaires et les famines à venir.
- Dans ce contexte, les facilités douanières accordées à l’Ukraine en guerre par Ursula, sa commission & sa copine Christine, enlèvent beaucoup de leur compétitivité aux mono productions agricoles européennes. Les moindres ajustements sanitaires leur deviennent insupportables.
- Ces ajustements climatiques et sanitaires éclipsent l’effet boomerang des primes à la surface d’une PAC quasi appliquée aux productions ukrainiennes, quand on compare par exemple la dimension moyenne d’une exploitation française (69 ha) à celle d’une exploitation moyenne ukrainienne (1000 ha), héritage, comme en ex Allemagne de l’Est de l’agriculture collectiviste.
- Sous l’impulsion de Trump les relocalisations industrielles continentales ont commencé et se développent. Avec dans ses bagages en « circuits courts » la protection des données stratégiques d’états continents/entreprises.
- Il semble que ce qui est souhaitable pour les biens manufacturés ne le soit pas pour les biens quotidiens essentiels à la survie alimentaire. Pourtant les allers retours incessants d’eau douce sous forme de légumes, de fruits, de viandes ou de poissons par camions ou bateau fonctionnant au gasoil ou au fuel lourd doivent être raisonnablement remis en cause. Et être limités au minimum vital. Le circuit court devrait devenir l’horizon des productions et de la Recherche/Développement.
- Rien qu’en France la comparaison à l’export et à l’import des productions agricoles et de l’industrie agro-alimentaire interrogent. Si j’ai bonne mémoire, pour cette dernière environ 71 Milliards d’€ à l’export contre plus de 65 à l’import, pour sauf erreur un peu plus de 9 milliards de productions agricoles exportées.
- La crise Covid a, pour finir, enfoncé un coin entre les multinationales de l’agroalimentaire et la grande distribution, amenée à sauver ses marges en étouffant les producteurs européens, dans le même temps que le coût de la labellisation (toujours signe tangible de défiance), en particulier en bio, devient rédhibitoire.
- Résultat, l’inflation des prix alimentaires, contrairement à la propagande de Bercy, est loin de baisser. Et pour longtemps. La pauvreté galope de manière très inquiétante.
Bonne journée, cordialement, Jean-Mau
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