Une arrestation « disproportionnée » : tout juste libérée de sa garde à vue au commissariat de Maison-Alfort dans le Val-de-Marne ce jeudi 1er février, Karine Duc, responsable de la Coordination rurale 47, arrêtée la veille lors d’une manifestation organisée au marché de Rungis par des agriculteurs mécontents, exprime son indignation.
« Je ne comprends pas ce qui peut me être reproché, étant donné que nous avons manifesté de manière pacifique, sans utiliser de tracteurs ni causer de dégradations », affirme-t-elle. Selon elle, les manifestants interpellés cherchaient simplement à obtenir des réponses à leurs revendications.
Lors de sa déclaration, elle pointe également du doigt « l’écart considérable entre la manifestation pacifique, sans dégradations, et le traitement qui nous a été réservé juste après ». « J’avais un rendez-vous à Matignon à midi, et le soir même, je me retrouve en garde à vue », déplore l’agricultrice.
« C’est quasiment une rafle », dénonce-t-elle, alors que 79 personnes au total ont été placées en garde à vue.
Plus tôt dans la journée, son avocate, Me Déborah Roilette, qui a pu rencontrer sa cliente le matin, a souligné que cette détention provisoire a été « extrêmement traumatisante » pour cette femme qui « n’est pas habituée aux gardes à vue et aux interactions avec les forces de l’ordre ».
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