L’armée israélienne mène ce week-end de nouveaux bombardements meurtriers dans la bande de Gaza. Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 35 034 morts depuis le début de la guerre. Plus de 20 palestiniens et deux médecins ont été tués ce dimanche. L’armée israélienne concentre ses attaques sur Rafah, à la frontière égyptienne. Elle a ordonné de nouvelles évacuations de cette ville qui est toujours menacée d’une offensive terrestre d’envergure.
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Plus au Sud, Rafah se vide de plus en plus. Il y a une semaine encore, la ville était couverte de tentes et de bâches où s’entassaient des centaines de milliers de familles palestiniennes. La plupart d’entre elles ont déjà dû fuir les bombardements et les combats ailleurs dans la bande de Gaza. Ce dimanche matin 12 mai, il n’y a presque plus personne dans la partie ouest de la ville, explique Louise Wateridge, porte-parole de l’Unrwa, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, à Rafah.
« Tout le monde a très peur, raconte-t-elle à Achim Lippold du service international de RFI. Dans la nuit de vendredi à samedi, les bombardements n’ont pas arrêté. Ils ont bombardé depuis la mer, il y a eu des attaques de drones. Et en plus, l’armée israélienne a fait des incursions très avancées dans la partie est de Rafah. Donc ces dernières 48 heures, les habitants ont décidé de partir, parce qu’ils ne sont plus en sécurité ici. »
Combien sont-ils à être partis ? Impossible de le dire exactement, mais selon Louise Wateridge, leur nombre dépasse certainement les 300 000, chiffre publié officiellement par l’Unrwa. À la recherche d’un nouvel abri, ces familles vivent dans des conditions de plus en plus précaires, car d’après l’ONU, l’armée israélienne a de nouveau bloqué l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza.
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Ce dimanche, alors que les services de sécurité civile du Hamas annonçaient que deux médecins -un père et son fils, les docteurs Mohammed et Youssef Nimr Qazat – avaient été tués dans des frappes israéliennes sur la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à un cessez-le-feu « immédiat » dans la bande de Gaza, au retour des otages et à une augmentation de l’aide au territoire palestinien assiégé.
« Je réitère mon appel, l’appel du monde entier à un cessez-le-feu humanitaire immédiat, à la libération inconditionnelle de tous les otages et à une augmentation immédiate de l’aide humanitaire. Mais un cessez-le-feu ne sera qu’un début. Le chemin sera long pour se remettre de la dévastation et du traumatisme de cette guerre », a-t-il déclaré dans une allocution vidéo lors d’une conférence internationale de donateurs au Koweït.
Une offensive israélienne d’ampleur contre la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, « ne peut avoir lieu », a mis en garde peu de temps après le chef des droits de l’homme de l’ONU, car elle contreviendrait au « droit international humanitaire ». « Je ne vois pas comment les derniers ordres d’évacuation, et encore moins un assaut total, dans une zone où la présence de civils est extrêmement dense, peuvent se conformer aux exigences contraignantes du droit international humanitaire et avec les deux séries de mesures provisoires contraignantes ordonnées par la Cour internationale de justice », a déclaré dans un communiqué Volker Türk, Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.
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