https://reporterre.net/ 31 mai 2023
La Cour administrative d’appel de Marseille a jugé illégal, vendredi 31 mai, l’arrêté préfectoral qui permettait à Boralex de déroger au droit environnemental pour détruire des espèces et habitats protégés. – Facebook/Elzeard, Lure en résistance
C’est un tournant dans la lutte. La justice a donné raison aux écologistes face à la multinationale canadienne Boralex. Alors que cette dernière est en train de construire un vaste projet photovoltaïque sur la montagne de Lure, dans les Alpes-de-Haute-Provence, la Cour administrative d’appel de Marseille a jugé illégal, vendredi 31 mai, l’arrêté préfectoral qui permettait à l’entreprise de déroger au droit environnemental pour détruire des espèces et habitats protégés.
« Nous nous attendons maintenant à ce que la société Boralex porte l’affaire devant le Conseil d’État. D’ici là, sans autorisation légale, ils ne peuvent plus faire de travaux sur place », affirme l’association Amilure, opposée au projet.
Depuis plusieurs années, le combat fait rage. Les militants ont bloqué à plusieurs reprises le chantier qui a rasé plusieurs hectares de forêt. Un groupe baptisé Les Gardiennes de Lure appelait à « faire barrage aux multinationales qui viennent coloniser et détruire nos terres ». Plusieurs opposants ont même été blessés par des bûcherons et des vigiles, certains à coups de barre de fer. Des opposants avaient aussi été embarqués en garde à vue pour finalement écoper d’amendes.
En janvier dernier, une partie du chantier a été incendié, rapporte BFM TV. 400 panneaux photovoltaïques ont brûlé, le préjudice s’éevant à plusieurs dizaines de milliers d’euros. La piste criminelle a été privilégiée.
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