Un homme de 42 ans a subi de graves violences physiques dans un commissariat parisien en juillet dernier, affirme Libération, images accablantes à l’appui.
Selon ces images, difficilement soutenables, partagées sur les réseaux sociaux par le quotidien français, “Mario”, 42 ans, aurait subi un véritable déferlement de violence de la part de plusieurs policiers au sein même des locaux du commissariat des 5ᵉ et 6ᵉ arrondissements de Paris. Les faits auraient eu lieu dans la nuit du 24 au 25 juillet 2024, en marge de l’organisation des Jeux olympiques.
Selon Libération, l’homme, de nationalité péruvienne, aurait été arrêté par la gendarmerie, chargé de la sécurisation du site des JO, pour ivresse sur la voie publique et outrage à agent. Confié à la police, il aurait, lors de cette même soirée, été sévèrement frappé par au moins deux agents, eu “l’avant-bras fracturé par un coup de matraque”, essuyé des coups répétés, notamment au niveau du visage, “l’arcade sourcilière ouverte” et subi une clé de bras.
Le quotidien précise avoir eu accès à de nombreuses images des caméras de vidéosurveillance du commissariat concerné. Certains extraits ont d’ailleurs été diffusés sur ses comptes X/Twitter et Instagram (voir ci-dessus et ci-dessous). Selon Libération, à l’origine d’une enquête exclusive sur ce nouveau témoignage de violences policières, des agents présents au moment des faits auraient en outre menti pour couvrir leurs collègues.
Affaire à suivre…
Violences policières : Des images prises dans un commissariat trahissent la brutalité de deux agents contre un homme
coups et blessures•
G.D.
Le 24 juillet alors que la préparation des JO bat son plein, le quadragénaire de nationalité péruvienne est embarqué lors d’un contrôle de police. Il est alcoolisé et soupçonné d’avoir répondu à un gendarme (mobilisé pour les JO) qui lui demandait d’écarter les jambes : « C’est ta mère qui écarte les jambes et que je baise, fils de pute. »
Fracture de l’avant-bras
Sur les vidéos enregistrées par la caméra du commissariat, l’homme est d’abord victime d’une clé de bras et d’un coup au visage lors de la première fouille, provoquant le rire de quelques collègues. Par la suite, il subira un coup de poing avec une clé qui lui ouvrira l’arcade sourcilière et d’autres coups causant une fracture de l’avant-bras et des hématomes.
L’homme décide de porter plainte le lendemain. A la demande du procureur de Paris, une enquête est ouverte par l’IGPN, la police des polices. La procédure permet alors de découvrir que des agents de police ont menti pour couvrir leurs collègues mis en cause.
Enquête administrative en cours
Ces deux policiers doivent être jugés le 29 octobre pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique, comme l’avait révélé France Info, en août. Interrogé par l’IGPN, l’un des deux justifie ses actes en racontant : « Je travaille la nuit, j’ai l’habitude des gens alcoolisés, je sais qu’on peut leur parler pendant des heures, ils ne feront pas ce qu’on leur demande. »
Selon la préfecture de police de Paris, une enquête administrative est en cours. De son côté, le quadragénaire a été condamné pour l’outrage à 250 euros d’amende.
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