Au moins 51 personnes ont été tuées et 174 blessées samedi dans des frappes israéliennes au Liban, rapporte le ministère de la santé libanais . Dans un nouveau bilan publié sur X, le ministère relève « 14 morts et 63 blessés » dans le sud du Liban, « 10 morts et 50 blessés » à Nabatiyé, « 3 morts et 11 blessés » dans la plaine de la Bekaa, « 13 blessés » à Baalbek-Hermel, « 22 morts et 33 blessés » au Mont-Liban et « 2 morts et 4 blessés » dans le nord.

Ce qui établit à 2 306 le nombre de personnes tuées au Liban « depuis le début de l’agression », selon le ministère public, et 10 698 blessés.

Le Hezbollah a annoncé, dans un communiqué, que ses combattants avaient « tendu une embuscade à une force israélienne » qui tentait de s’infiltrer aux abords de Meiss El-Jabal, dans le sud du Liban, avant de la combattre « à bout portant ». L’armée israélienne a fait état, dimanche, de « combats face à face » et de « soldats blessés » dans ses rangs.

Le président iranien, Massoud Pezeshkian, s’est entretenu avec son homologue français, Emmanuel Macron, dimanche, pour « discuter des derniers développements dans la région, et particulièrement de l’escalade de la crise dans le sud du Liban », a annoncé le cabinet présidentiel iranien dans un communiqué.

Les dirigeants ont discuté de la façon de garantir un « cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël », selon le communiqué, qui précise que M. Pezeshkian a « demandé au président français de collaborer avec d’autres pays européens pour contraindre le régime sioniste à mettre fin au génocide et aux crimes commis à Gaza et au Liban ».

De son côté, Emmanuel Macron a souligné « la responsabilité de l’Iran à soutenir une désescalade générale et à user de son influence en ce sens auprès des acteurs déstabilisateurs qui recueillent son soutien », a fait savoir la présidence française.

Le Hezbollah libanais a annoncé dimanche avoir lancé des drones explosifs contre une position militaire près de Haïfa, la plus grande ville du nord d’Israël.

Dans un communiqué, la formation pro-iranienne précise que ses combattants ont lancé « une escadrille de drones explosifs sur un camp d’entraînement de la brigade Golani à Binyamina, au sud de Haïfa », et dédie cette attaque à son chef Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre dans une frappe israélienne près de Beyrouh.

Selon United Hatzalah, une organisation de secouristes bénévoles israélienne, les équipes médicales « fournissent une assistance à plus de 60 blessés présentant divers degrés de blessures : critiques, graves, modérées et légères » dans le secteur de Binyamina.

Alors que la Finul a rapporté, dimanche, que deux chars israéliens étaient « entrés de force » dans une de ses positions, l’armée israélienne a affirmé que ces chars ont percuté un poste des casques bleus alors qu’ils essayaient d’« évacuer des soldats blessés » après avoir « essuyé des tirs nourris ».

« Un énorme missile antichar a été tiré contre [l’armée israélienne] lors d’une opération dans le sud du Liban », explique l’armée, dans un communiqué, et « deux soldats israéliens ont été grièvement blessés ». « Afin d’évacuer les blessés, deux chars ont reculé sur quelques mètres, car ils ne pouvaient avancer autrement en raison de la menace de tir, en direction de la position de la Finul », précise le communiqué.

« Durant cet incident, les activités des forces armées israéliennes n’ont fait peser aucune menace sur la Finul », assure l’armée, qui précise que des tirs de fumée ont été effectués « pour faciliter l’évacuation » des blessés.

Le Hezbollah a diffusé, dimanche, un ancien enregistrement sonore de son chef, Hassan Nasrallah, assassiné le 27 septembre, dans une frappe israélienne vers Beyrouth, s’adressant aux combattants de la formation pro-iranienne désormais en guerre ouverte avec Israël.

Dans l’enregistrement non daté de près de deux minutes, M. Nasrallah s’adresse à des combattants à l’occasion de manœuvres militaires : « Nous misons sur vous, votre présence, votre sang et votre djihad pour défendre votre peuple, vos proches (…), cette terre sacrée et ce noble peuple. »

Lors de son appel téléphonique avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, dimanche, la première ministre italienne, Giorgia Meloni, dont le pays assure la présidence tournante du G7, a « réitéré qu’il [était] inacceptable que la Finul soit attaquée par les forces armées israéliennes », a fait savoir son bureau. Et elle a « souligné la nécessité absolue que la sécurité du personnel de la Finul soit garantie à tout moment ».

M^me Meloni a, par ailleurs, relevé « l’urgence d’œuvrer à la désescalade au niveau régional, renouvelant la pleine disponibilité de l’Italie, en sa qualité de présidence tournante du G7, à œuvrer en ce sens ».

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré, dimanche, à son homologue italienne, Giorgia Meloni, « regretter tout préjudice causé au personnel de la Finul » et lui a assuré que « l’armée israélienne fait tout son possible pour éviter que cela se reproduise ».

« La meilleure manière d’assurer la sécurité de la Finul est de forcer la Finul à se mettre hors de danger immédiatement », a réitéré M. Nétanyahou, lors d’un échange téléphonique avec M^me Meloni, a fait savoir son bureau, sur X. Plus tôt dimanche, le chef du gouvernement israélien avait exhorté le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, à ordonner le départ des casques bleus déployés dans le sud du Liban, affirmant que le Hezbollah les utilisait comme des « boucliers humains ».

« Israël fera tous les efforts possibles pour éviter qu’il y ait des victimes au sein de la Finul », a-t-il encore précisé, tout en ajoutant que le pays ferait « ce qu’il faut pour gagner la guerre ».

Les Etats-Unis vont déployer en Israël un système antimissiles et envoyé sur place le personnel nécessaire à son fonctionnement, a annoncé le porte-parole du ministère de la défense américain, Pat Ryder. Cette annonce et ce déploiement viennent à la suite des « attaques sans précédent de l’Iran contre Israël le 13 avril et, de nouveau, le 1^er octobre ».

Ceci « souligne l’engagement invulnérable des Etats-Unis envers la défense d’Israël, et la défense des Américains en Israël, contre toute attaque de missile balistique iranienne supplémentaire », ajoute M. Ryder dans sa déclaration. Washington avait déjà déployé un système antimissiles au Proche-Orient en 2023, à la suite des attaques du 7-Octobre, est-il aussi rappelé.

Le New York Times a obtenu des comptes rendus de réunions secrètes du Hamas, montrant précisément comment les attaques du 7-octobre ont été organisées. Ces documents, saisis par l’armée israélienne dans un ancien centre de commandement de Khan Younès, ont été vérifiés par le quotidien américain.

Ces comptes rendus montrent que le Hamas préparait ces attaques depuis plusieurs mois, la première mention des opérations dans les documents remontant au début de 2022 sous le nom de code « grand projet ». La date d’exécution a ensuite été plusieurs fois repoussée, car le Hamas a longuement tenté de convaincre ses alliés – l’Iran et le Hezbollah – de prendre part aux attaques.

Les documents montrent aussi que les dirigeants du Hamas ont pris soin, pendant deux ans, d’éviter toute escalade avec Israël afin de maximiser l’effet de surprise. Selon les comptes rendus, au cours d’une réunion en avril 2022, les dirigeants du mouvement palestinien se réjouissaient d’un mois de ramadan sans détérioration majeure des relations, permettant au groupe de « cacher [ses] intentions » et de « tenir secr[ète] la grande idée [ou grand projet] », selon le New York Times. Les dirigeants ont aussi évoqué la sauvegarde des munitions et la mise en œuvre d’un « large et convaincant processus de déguisement et de tromperie ».

Plusieurs fois reporté, le « grand projet » a connu un coup d’accélérateur au mois de décembre 2022, avec le retour de Benyamin Nétanyahou à la tête du gouvernement israélien. Selon le New York Times, les responsables du Hamas anticipaient alors que ses actions allaient « [les] aider à faire avancer le grand projet », car elles allaient attirer l’attention des alliés du Hamas. Par ailleurs, le mouvement palestinien voulait mener son attaque avant la fin de 2023, Israël ayant annoncé le développement d’un nouveau laser capable de détruire leurs roquettes plus efficacement.

Au cours de l’été 2023, le négociateur en chef du Hamas, Khalil Al-Hayya, est envoyé au Liban pour rencontrer le commandant iranien Mohammed Said Izadi, membre des Gardiens de la révolution, qui lui a assuré qu’il présenterait le plan d’attaque au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. M. Izadi a ensuite affirmé, selon les documents, que le Hezbollah et l’Iran étaient d’accord avec le plan, sur le principe, mais qu’ils avaient besoin de temps « pour préparer l’environnement ». Les dirigeants du Hamas sont alors confiants quant au soutien de leurs alliés, qui ne les laisseraient pas « exposés », mais estiment qu’ils devront mener l’attaque, seuls.

Le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, s’est engagé, dimanche, à empêcher le Hezbollah de reprendre ses positions de combat le long de la frontière libanaise, même après le retrait de l’armée israélienne, qui y affronte le mouvement pro-iranien.

Au cours d’une visite d’un poste d’observation frontalier, M. Gallant a déclaré, selon ses propos rapportés par le Times of Israël, que « la première ligne de villages » appartient au Hezbollah, en faisant « une cible militaire » et un « avant-poste sous-terrain, avec de nombreux tunnels, avec des armes antichars ». « J’ai non seulement ordonné aux forces armées que ces endroits soient détruits, mais aussi que nous n’y permettions pas le retour des terroristes dans ces zones », a ajouté Yoav Gallant.

Le Hezbollah a fait état, dimanche, de combats entre ses combattants et des soldats israéliens à Aïta El-Chaab (📍), un village du sud du Liban frontalier d’Israël. Dans différents communiqués, depuis le matin, le mouvement chiite annonce que ses hommes combattent « à l’arme automatique » et avec des « roquettes » des soldats israéliens dans quatre villages libanais frontaliers.

Il avait auparavant dit être engagé dans des combats rapprochés à Qouzah (📍), village du sud du Liban, et à Blida (📍), plus à l’est, qui ont, selon lui, fait des morts et des blessés dans les rangs israéliens.

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) annonce que deux chars de l’armée israélienne, vers 4 h 30, dans la nuit de samedi à dimanche, ont « détruit l’entrée principale de la position [de la Finul] et y sont entrés de force », selon un message publié dimanche sur Telegram. Après que les soldats ont demandé à plusieurs reprises que les lumières de la base soient éteintes et quarante-cinq minutes de protestation de la part de la Finul, les chars israéliens ont quitté la position.

Plus tard dans la nuit, vers 6 h 40, selon la Finul, les casques bleus ont signalé des salves de tirs, 100 mètres au nord de la position de la Finul. Quinze soldats de la paix ont été impactés par les fumées dégagées par les tirs et qui se sont infiltrées dans le campement de la Finul. De plus, la Finul rapporte, dans le même message, que des soldats israéliens ont empêché, samedi, un mouvement logistique près de Meiss El-Jabal, dans le sud du Liban.

La Finul rappelle à l’armée israélienne et à tous les acteurs leur obligation de s’assurer de la sécurité du personnel des Nations unies. « Violer et entrer dans une position des Nations unies est une violation flagrante supplémentaire du droit international », a rappelé la Finul, ajoutant avoir demandé une explication à l’armée israélienne pour « ces violations choquantes ».

Le premier ministre libanais a dénoncé dimanche « un nouveau refus [israélien] de se plier au droit international » après l’appel de son homologue israélien aux casques bleus, pris entre les feux croisés de l’armée israélienne et du Hezbollah, d’évacuer la frontière entre leurs deux pays.

Najib Mikati a dit « condamner la position » de Benyamin Nétanyahou « et l’agression israélienne contre la Finul », la force de l’ONU dont 10 000 hommes sont déployés dans le sud du Liban, parmi lesquels cinq ont été récemment blessés, notamment dans des tirs israéliens, selon la Finul. M. Nétanyahou a, lui, accusé le patron de l’ONU de faire de ces soldats « des otages du Hezbollah » en refusant de les redéployer plus au nord.

L’armée israélienne a de nouveau appelé dimanche à évacuer des villages dans le sud du Liban, où ses troupes continuent à cibler des positions du Hezbollah.

« Pour votre sécurité, vous devez immédiatement évacuer vos maisons et vous réinstaller au nord du fleuve Awali », a écrit sur X le porte-parole de l’armée israélienne pour le public arabophone, Avichay Adraee, s’adressant aux habitants d’une vingtaine de villages.

« Quiconque se trouve à proximité des membres du Hezbollah, de ses installations ou de ses armes met sa vie en danger », a ajouté le porte-parole. « Il vous est interdit d’aller vers le sud [du Liban]. Tout mouvement vers le sud peut constituer une menace pour vos vies. »

Le ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghtchi, a averti dimanche à Bagdad que Téhéran n’avait « pas de ligne rouge » en ce qui concernait « la défense » de son peuple et de ses intérêts, après qu’Israël a promis de riposter à sa récente attaque de missiles. « Alors que nous avons déployé des efforts considérables ces derniers jours pour éviter une guerre généralisée dans notre région, je dis clairement que nous n’avons pas de ligne rouge pour la défense de notre peuple et de nos intérêts », a écrit le ministre sur X à son arrivée à Bagdad.

Le 1^er octobre, l’Iran a lancé environ deux cents missiles contre Israël en riposte à l’assassinat à Téhéran du chef du Hamas palestinien, imputé à Israël, et à la mort du chef du Hezbollah libanais et d’un général des gardiens de la révolution iraniens, tués dans une frappe israélienne près de Beyrouth. Le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, a promis que la riposte de son pays serait « mortelle, précise et surprenante », ce à quoi Téhéran a dit être « prêt ».

Les entretiens de M. Araghtchi s’inscrivent dans le cadre de « consultations (…) avec les pays musulmans sur les situations critiques » dans la bande de Gaza et au Liban « à la suite des attaques et agressions génocidaires du régime israélien », a déclaré sur X le porte-parole du ministère des affaires étrangères iranien, Esmaeil Baghaei. Sa visite vise à « faire taire les armes et la violence (…) et à instaurer la sécurité et la stabilité dans la région », a affirmé Ali Al-Moussaoui, conseiller politique du premier ministre irakien, Mohammed Chia Al-Soudani.

Bagdad est contre « une guerre élargie » à l’Iran et une « utilisation de l’espace aérien irakien », a pour sa part affirmé le ministre des affaires étrangères irakien, Fouad Hussein. Après Bagdad, le chef de la diplomatie iranienne se rend à Oman, selon l’agence de presse iranienne ISNA. Jeudi, M. Araghtchi s’est rendu au Qatar et la veille en Arabie saoudite. Il s’était auparavant rendu au Liban et en Syrie.

Le Hezbollah fait état de combats à l’arme automatique entre ses combattants et des soldats israéliens à Qouzah (📍), village du sud du Liban à la frontière avec l’État hébreu.

Le mouvement pro-iranien avait auparavant dit être engagé dans des combats rapprochés à Blida (📍), plus à l’est, qui ont, selon lui, fait des morts et des blessés dans les rangs israéliens.

Un premier avion saoudien chargé d’aide humanitaire et médicale s’est posé dimanche sur la piste de l’aéroport de Beyrouth, dans le cadre du pont aérien promis par Riyad, annonce l’Agence nationale d’information (ANI) libanaise. L’Union européenne et le Qatar ont également annoncé la mise en place de ponts aériens.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a exhorté dimanche le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, à ordonner le départ des casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) des zones de combats au Liban.

« Il est temps de retirer la Finul des bastions du Hezbollah et des zones de combat. Tsahal a demandé cela à plusieurs reprises, mais s’est heurté à chaque fois à un refus, refus qui offre une protection humaine aux terroristes du Hezbollah », dit-il dans une allocution diffusée sur Facebook. « Votre refus d’évacuer les soldats de la Finul les transforme en otages du Hezbollah. Cela met en danger à la fois ces soldats et la vie des nôtres. Nous déplorons les atteintes aux soldats de la Finul et faisons tout notre possible pour éviter ces incidents. »

12:42

Le pape François a appelé dimanche à « respecter » les casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), qui a accusé cette semaine l’armée israélienne de tirer « délibérément » sur ses positions.

« Je me sens proche de tous les peuples impliqués, la Palestine, Israël, le Liban, où je demande que les soldats du maintien de la paix de l’ONU soient respectés », a déclaré le souverain pontife.

L’armée israélienne a détruit la mosquée de Dhaïra (📍), village situé à 200 mètres de la « ligne bleue » qui sépare le Liban d’Israël, rapporte le quotidien L’Orient-Le Jour. « Cette destruction a été réalisée “après une incursion à partir du site israélien de Jardah” », précise-t-il, citant un correspondant sur place. Des images non authentifiées ont été diffusées sur un canal Telegram lié au Hezbollah.

L’ancienne mosquée de Kfar Tebnit (📍), à l’ouest de Nabatiyé, avait auparavant été entièrement détruite par un bombardement de l’aviation israélienne, selon l’Agence nationale d’information libanaise.

Le ministère de la santé de la bande de Gaza, administré par le Hamas, fait état dimanche de 42 227 morts et 98 464 blessés depuis le début de l’offensive israélienne dans l’enclave. Au cours de la journée écoulée, 52 personnes y ont été tuées et 128 autres blessées, ajoute-t-il.

La Résistance islamique en Irak, coalition de mouvements chiites pro-iraniens, annonce sur Telegram avoir lancé deux drones en direction de cibles militaires sur le plateau du Golan, occupé par les forces israéliennes.

L’organisation, qui dit agir pour exprimer sa solidarité aux Palestiniens et aux Libanais, avait déjà revendiqué la veille le lancement d’un drone en direction du Golan.

Un réserviste et un officier israéliens ont été grièvement blessés, dimanche, lors de combats dans le sud du Liban, annonce leur état-major, sur Telegram. L’armée israélienne dit par ailleurs avoir capturé un membre du Hezbollah en explorant un tunnel de la région, dans lequel des armes et du matériel nécessaire à un long séjour ont été découverts.

L’Agence nationale d’information (ANI) libanaise fait état dimanche de tirs nourris, notamment d’artillerie, dans le secteur de Maroun Al-Ras (📍), village du sud du pays proche de la « ligne bleue » où le Hezbollah dit avoir ouvert le feu sur des soldats israéliens.

Le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, a assuré à son homologue américain, Lloyd Austin, qu’en dépit du « défi opérationnel » constitué par la présence du Hezbollah « à proximité des positions de la Finul [Force intérimaire des Nations unies au Liban]» l’armée israélienne continuerait « à prendre des mesures pour éviter de nuire » aux casques bleus, annoncent ses services dans un communiqué.

M. Gallant a accusé le Hezbollah d’utiliser « les missions de maintien de la paix comme couverture pour ses activités terroristes ». Cinq membres de la Finul ont été blessés en quarante-huit heures dans le sud du Liban, dont deux au moins en raison de tirs de l’armée israélienne.

Le ministère des affaires étrangères iranien a « fermement condamné » dimanche les sanctions américaines « illégales et injustifiées » imposées l’avant-veille à la République islamique en raison des tirs de missiles du 1^er octobre en direction d’Israël.

Les tirs de missiles, en représailles à la mort de Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah libanais tué le 27 septembre à Beyrouth, étaient « un acte légal et conforme au droit international, relevant de l’exercice du droit inhérent à la légitime défense », écrit le ministère dans un communiqué, citant son porte-parole Esmaïl Baghaï.

« La décision des Etats-Unis de sanctionner plusieurs entreprises et navires accusés de participer au transfert de produits pétroliers iraniens est dénuée de tout fondement ou base légale », poursuit-il, parlant d’une mesure assimilable au « paiement d’une rançon » au gouvernement israélien.

Plusieurs secouristes de la Croix-Rouge libanaise ont été légèrement blessés dimanche dans le bombardement d’une maison du sud du Liban où ils avaient été dépêchés « en coordination » avec la Force intérimaire des nations unies au Liban (Finul), rapporte l’organisation.

« Après une frappe aérienne sur une maison de Srebbine, au Liban du sud, le dimanche 13 octobre à 8 heures, des équipes d’ambulanciers de la Croix-Rouge libanaise ont été dépêchées sur les lieux en coordination avec la Finul. Alors que l’équipe cherchait des blessés à secourir, la maison a été touchée une seconde fois, ce qui a provoqué des commotions chez les bénévoles et a endommagé les deux ambulances », écrit-elle sur X. « Les bénévoles légèrement blessés ont été transportés à l’hôpital et sont en bonne santé », poursuit-elle, sans en préciser le nombre. L’Agence nationale d’information libanaise (ANI) fait état de quatre blessés.

08:56

L’armée israélienne dit avoir pris pour cibles environ deux cents positions du Hezbollah au Liban, notamment dans le Sud, au cours de la journée écoulée. Dans la bande de Gaza, une quarantaine de « cibles » ont été visées et plusieurs dizaines d’activistes tués, écrit-elle dans un communiqué.

Dans le secteur de Jabaliya, à l’extrême nord de l’enclave, où les forces israéliennes mènent une offensive depuis une semaine, un site d’où une roquette a été tirée samedi en direction d’Ashkelon, dans le sud de l’Etat hébreu, a été détruit, ajoute l’état-major.

Cinq roquettes tirées du Liban ont été interceptées vers 9 heures (heure locale, 8 heures à Paris) dans le nord de l’Etat hébreu, annonce l’armée israélienne.

L’ancienne mosquée de Kfar Tebnit (📍), village du sud du Liban situé à l’ouest de Nabatiyé, a été entièrement détruite dans la nuit par un bombardement de l’aviation israélienne, rapporte l’Agence nationale d’information libanaise. Selon le quotidien libanais L’Orient le jour, qui cite un correspondant sur place, plusieurs maisons ont également été touchées et cinq personnes ont été tuées.

Le Hezbollah annonce dimanche avoir mené « une série d’opérations » à l’aide de roquettes antichars et d’explosifs contre des membres des forces israéliennes qui tentaient de s’infiltrer dans le sud du Liban, via Ramyeh. Des échanges de tirs ont ensuite éclaté, poursuit le mouvement chiite pro-iranien.

Les miliciens disent en outre avoir ouvert le feu sur un véhicule militaire qui tentait de franchir la « ligne bleue » et sur des « rassemblements » de l’armée israélienne en divers points de ligne de démarcation.

Un raid de l’aviation israélienne a causé la mort de huit personnes qui appartenaient à la même famille, dimanche matin, à Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, rapporte l’agence de presse palestinienne WAFa.

Au moins quinze personnes ont été tuées samedi dans des raids israéliens sur trois villages au nord et au sud de Beyrouth, hors des fiefs du Hezbollah pro-iranien, rapporte le ministère libanais de la santé. Un précédent bilan faisait état de neuf morts.

Une frappe à Maaysrah (📍), un village chiite d’une région montagneuse à majorité chrétienne au nord de Beyrouth, a fait « neuf morts et quinze blessés » ; une autre sur Barja (📍), village sunnite de la région du Chouf au sud de la capitale a fait « quatre morts et dix-huit blessés ». Enfin, une troisième a fait « deux morts et quatre blessés » sur la côte nord, à Deir Billa (📍), à 15 kilomètres de Batroun, détaille le ministère sur X.

Au moins quarante pays ont signé une déclaration commune, samedi, apportant leur soutien « complet » à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), déployée dans le sud du pays, et exhortant à protéger les casques bleus, dont cinq ont été blessés en quarante-huit heures.

« Nous pressons toutes les parties au conflit à respecter la présence de la Finul, ce qui implique de garantir la sécurité et la sûreté de tous ses employés, tout le temps », ont écrit trente-quatre pays contributeurs à cette Force de l’ONU auxquels se sont ajoutés entre-temps six autres Etats, selon une lettre diffusée sur le compte X de la mission de la Pologne aux Nations unies.

« Nous considérons que le rôle de la Finul est particulièrement crucial compte tenu de l’escalade de la situation dans la région. Nous condamnons donc fermement les récentes attaques contre les soldats de la paix de la Finul. Ces actes doivent cesser immédiatement et faire l’objet d’une enquête appropriée », écrivent-ils encore.

Depuis un an, Rami Abou Jamous, journaliste palestinien francophone, raconte l’offensive israélienne qui détruit le territoire côtier, pour le site Orient XXI et plusieurs télévisions. Il vient de remporter trois récompenses au prestigieux prix Bayeux Calvados-Normandie.

Une frappe israélienne a visé samedi soir un marché de la grande ville de Nabatiyé, à une dizaine de kilomètres de la frontière avec Israël dans le sud du Liban, rapporte l’agence officielle libanaise ANI.

Le ministère de la santé libanais a fait état de huit blessés et a fait savoir que les pompiers s’activent encore à éteindre les incendies et à déblayer les décombres.

L’armée israélienne avait récemment appelé les habitants de vingt-cinq localités libanaises, dont Nabatiyé, qui compte plusieurs hôpitaux et des administrations régionales, à partir vers le nord, alors qu’elle accentuait ses frappes et commençait ses incursions terrestres dans le sud du pays.

L’armée israélienne a désigné samedi cinq nouveaux secteurs dans le nord du pays, le long de sa frontière avec le Liban, comme « zones militaires fermées », alors que ses troupes sont engagées dans des combats au sol contre le Hezbollah dans le sud du Liban.

Les régions de Zarit, Shomera, Shtula, Netua et Even Menachem, dans le nord d’Israël, sont « déclarées zones militaires fermées à partir de 20 heures aujourd’hui » (19 heures, heure à Paris) et l’entrée y est « interdite », a fait savoir l’armée dans un communiqué.

Emmanuel Macron a exhorté samedi le Hezbollah à « cesser immédiatement » les frappes contre Israël, ajoutant qu’un cessez-le-feu devait être « mis en place immédiatement » au Liban.

« Un cessez-le-feu doit être mis en place immédiatement au Liban », a déclaré le président français lors d’un entretien avec Nabih Berri, président de la chambre des députés du Liban. Les frappes du Hezbollah contre Israël doivent « cesser immédiatement », a ajouté le chef de l’Etat.

Emmanuel Macron a aussi exprimé « sa grande inquiétude quant à l’intensification des frappes israéliennes au Liban et leurs conséquences dramatiques pour les populations civiles », a souligné l’Elysée. Lors de son entretien avec Nabih Berri, le président français a appelé les Libanais à « se rassembler pour l’unité et la stabilité du pays », invitant toutes les parties à « faire face ensemble à cette nouvelle épreuve » en soutenant « un agenda politique inclusif qui s’appuierait sur l’élection d’un président garant de l’unité nationale ».

Le président de la République a réaffirmé l’engagement de la France au sein de la Finul et la mobilisation de la France à travailler à la recherche d’un cessez-le-feu et d’une solution diplomatique sur la « ligne bleue » entre Israël et le Liban. Il a également redit son indignation face aux ciblages injustifiables de casques bleus récemment, selon un communiqué de l’Elysée.

Après les appels de la France et de l’Espagne à cesser les exportations d’armes utilisées à Gaza et au Liban par l’armée israélienne, le ministre des affaires étrangères jordanien a appelé samedi la communauté internationale à « mettre fin à l’impunité d’Israël et interdire toutes les ventes d’armes à ce pays ».

Israël « n’aurait pas pu lancer toutes ces attaques, dont celle contre les unités de la Finul, si elle ne bénéificiait pas de l’impunité que la communauté internationale continue de lui accorder », écrit le chef de la diplomatie jordanienne, Ayman Safadi, sur X. « Le Conseil de sécurité [de l’ONU] n’a aucun argument pour ne pas remplir son devoir. Il doit mettre fin à l’impunité d’Israël et lui interdire toute vente d’armes», ajoute-t-il. « Les pays qui souhaitent réellement mettre un terme à la dangereuse escalade régionale et qui cherchent la paix et la sécurité au Moyen-Orient doivent immédiatement cesser de fournir à Israël les armes qu’il utilise dans ses agressions. »

L’armée israélienne a annoncé que le Hezbollah avait tiré environ 320 projectiles du Liban vers Israël durant Yom Kippour, jour le plus sacré du judaïsme, de vendredi soir au coucher du soleil samedi. « Pendant tout le week-end de Yom Kippour, environ 320 projectiles tirés par l’organisation terroriste Hezbollah ont traversé la frontière du Liban vers Israël », écrit-elle dans un communiqué.

Dressant un bilan de son activité ce même week-end, l’armée israélienne annonce, par ailleurs, que les forces aériennes de l’Etat hébreu ont attaqué « environ 280 cibles » du Hezbollah au Liban et du Hamas à Gaza. Selon l’armée, « des infrastuctures souterraines, des hangars d’armement, des QG militaires, des escouades terroristes et autres infrastructures militaires » ont été visées.

Dans un communiqué séparé, l’armée a fait état de deux projectiles tirés sur la ville d’Ashkelon, dans le sud d’Israël, depuis le nord de la bande de Gaza où elle est en guerre contre le Hamas palestinien, qui sont tombés dans une zone non habitée.

Le chef du parti chrétien Forces libanaises (FL) a estimé samedi qu’élire un président était la « seule option » pour parvenir à un cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël et appliquer les résolutions internationales prévoyant le désarmement des milices au Liban.

Le pays est sans président depuis près de deux ans, en raison des divergences au Parlement, censé l’élire, entre le Hezbollah pro-iranien et ses adversaires, dont les FL, principal bloc chrétien.

« L’urgence exige d’abord et avant tout un cessez-le-feu pour mettre fin à la catastrophe que notre peuple endure », a déclaré Samir Geagea lors d’une conférence de presse. « En l’absence d’initiatives internationales sérieuses, notre seule option pour parvenir à un cessez-le-feu est d’élire un président de la République », a ajouté le dirigeant chrétien, proche de l’Arabie saoudite et des Etats-Unis.

La veille, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avait dit soutenir les efforts du Liban pour « s’affirmer » face au Hezbollah et plaidé pour pourvoir le poste de président.

Les casques bleus ont refusé de quitter la zone frontalière dans le sud du Liban, comme le réclame l’armée israélienne, décidés à rester malgré les attaques qui ont fait cinq blessés, afin de plaider pour une désescalade, a assuré samedi à l’Agence France-Presse (AFP) leur porte-parole.

« Les forces israéliennes nous ont demandé de quitter nos positions le long de la “ligne bleue”, de la frontière jusqu’à cinq kilomètres de la “ligne bleue” », explique dans un entretien à l’AFP Andrea Tenenti, porte-parole de la Finul.

La force, qui compte 10 000 hommes, est désormais sous le feu croisé d’Israël et du Hezbollah entrés en guerre ouverte il y a trois semaines. Si l’armée israélienne a demandé à la Finul de quitter « environ 29 positions » près de la frontière, elle n’a pas évoqué son quartier général, situé à Ras Al-Naqoura, sur la frontière, qui a essuyé des tirs, notamment israéliens, à plusieurs reprises, selon la force.

« Mais il y a eu une décision unanime pour que nous restions, parce que le drapeau de l’ONU doit flotter dans cette zone et que nous devons pouvoir faire nos rapports au Conseil de sécurité de l’ONU », poursuit-il.

Le ministère de la santé du Liban a annoncé samedi que neuf personnes avaient été tuées samedi dans des raids israéliens.

Quatre personnes sont mortes et quatorze autres ont été blessées, selon un premier bilan des autorités, au cours d’une attaque israélienne sur Barja (📍). A Maaysra (📍), cinq personnes ont également été tuées et quatorze ont été blessées, selon le ministère de la santé.

Dans un message distinct publié sur X, le ministère libanais a établi que vingt-six personnes avaient été tuées et 144 blessées, vendredi. Ce qui établit à 2 255 le nombre de personnes tuées au Liban « depuis le début de l’agression », selon le ministère public, et 10 524 blessés.

Dans leur guerre face au Hamas et au Hezbollah, les autorités israéliennes semblent moins intéressées par un cessez-le-feu, dont Washington parle peu, que par la tentation de remodeler la région par la force, et par elle seulement.

Lisez l’éditorial du jour en entier :

Le porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), a dit samedi à l’Agence France-Presse redouter « très bientôt » un « conflit régional à l’impact catastrophique pour tous ».

« Il n’y a pas de solution militaire », a déclaré Andrea Tenenti, plaidant pour des « discussions aux niveaux politique et diplomatique » pour « éviter la catastrophe ». « Le conflit entre le Hezbollah et Israël n’est pas qu’un conflit entre deux pays. Très bientôt, ce pourrait être un conflit régional avec un impact catastrophique pour tous », poursuit-il.

En visite au Liban, le président du Parlement iranien, Mohammad-Bagher Ghalibaf, a affirmé samedi soutenir l’appel du gouvernement libanais à un cessez-le-feu au Liban, après s’être rendu sur le site visé par une frappe israélienne meurtrière dans le centre de la capitale.

« Le régime sioniste sauvage et à sa tête son premier ministre », Benyamin Nétanyahou, « commettent ces crimes », a déclaré à la presse M. Ghalibaf, accompagné de deux députés du Hezbollah, devant les décombres d’un immeuble.

M. Ghalibaf s’est entretenu avec son homologue, Nabih Berri, qui dirige le mouvement chiite Amal, allié du Hezbollah, et avec le premier ministre libanais, Najib Mikati. Ce dernier a répété que « la priorité du gouvernement est d’œuvrer en faveur d’un cessez-le-feu ».

Lors d’une conférence de presse, rapportée par l’agence de presse iranienne IRNA, le président du Parlement iranien a affirmé que « la République islamique d’Iran soutiendra certainement les décisions du gouvernement libanais, du peuple libanais et de la résistance », dans une référence au Hezbollah.

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) annonce samedi sur X qu’un cinquième de ses casques bleus a été blessé vendredi dans le sud du Liban. La personne, présente au siège de la Finul à Ras Al-Naqoura, « a été touchée par des tirs » vendredi soir.

Le blessé « a subi une opération pour retirer la balle et se trouve dans un état stable », est-il précisé. « Nous ne connaissons pas encore l’origine des coups de feu », ajoute la Finul.

Jeudi et vendredi, la Finul avait annoncé que quatre de ses membres, des Indonésiens et des Sri-Lankais, avaient été blessés, dont deux au moins du fait d’une attaque des troupes israéliennes.

« Les forces israéliennes nous ont demandé de quitter nos positions le long de la frontière jusqu’à 5 kilomètres » plus au nord, en territoire libanais, a affirmé le porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), Andrea Tenenti.

« Mais il y a eu une décision unanime pour que nous restions, parce que le drapeau de l’ONU doit flotter dans cette zone », a ajouté le porte-parole de la force qui compte 10 000 casques bleus, faisant aussi état de « beaucoup de dégâts » pour les positions de la Finul dans le sud du Liban.

Le Hezbollah annonce samedi avoir lancé, vendredi à 20 heures (19 heures, à Paris), un raid de drones d’attaque en direction de la base de défense aérienne de Kiryat Eliezer (📍), à l’ouest de Haïfa, dans le nord d’Israël, et assure qu’elle a été touchée, ce qui n’a pas été confirmé.

L’armée israélienne a fait état d’une trentaine de tirs de roquettes en provenance du Liban, peu après midi (11 heures à Paris). Plusieurs projectiles ont été interceptés, mais des impacts ont été « identifiés », ajoute-t-elle sans donner plus de précisions.

Bonjour Izko,

L’armée israélienne dit s’attaquer seulement aux miliciens du Hezbollah, qui, selon elle, sont présents aux abords des positions de la Finul. « Le Hezbollah opère à l’intérieur et à proximité des zones civiles du Liban sud, y compris les zones proches des postes de la Finul », assurait-elle jeudi, après les tirs qui ont fait deux blessés parmi les casques bleus. Elle a en outre demandé à plusieurs reprises aux membres de la Finul de se replier à 5 kilomètres au nord de la « ligne bleue », mais le commandement de la mission de maintien de la paix s’y est jusqu’à présent refusé.

Mohammad Bagher Ghalibaf, le président du Parlement iranien, s’est rendu samedi à Beyrouth, où il a été reçu par le premier ministre du Liban, Najib Mikati, rapporte l’agence de presse iranienne IRNA.

Il s’est ensuite rendu sur le site d’un bombardement israélien qui a eu lieu jeudi à Beyrouth, en compagnie de deux députés du Hezbollah, toujours d’après l’agence IRNA, ce qu’un photographe de l’Agence-France Presse a confirmé.

Selon une source proche du mouvement chiite pro-iranien, la frappe, qui a fait vingt-deux morts, visait le chef de l’appareil sécuritaire du Hezbollah, Wafic Safa, dont le sort est toujours inconnu. Les bombardements de jeudi sont les plus meurtriers dans le centre de la capitale depuis le début de la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah.

« Je suis venu au Liban pour transmettre le message du peuple, du Guide suprême de la Révolution islamique et des responsables iraniens, pour déclarer que nous sommes, comme toujours, aux côtés de la nation, du gouvernement du Liban et de la résistance », avait déclaré Mohammad Bagher Ghalibaf avant son départ.

« L’armée (…) continue à prendre pour cibles des positions du Hezbollah dans vos villages ou à proximité. Nous ne souhaitons pas porter atteinte à votre sécurité. Pour votre sécurité, il est interdit de retourner chez vous jusqu’à nouvel ordre », écrit Avichay Adraee, porte-parole arabophone des forces israéliennes, sur X. L’avis concerne vingt-trois villages du sud du Liban.

Dans un autre message, le porte-parole de l’armée a enjoint aux membres du personnel de santé d’éviter d’utiliser des ambulances dans cette zone, assurant qu’elles sont employées par les combattants du Hezbollah.

« Nous demandons aux équipes médicales d’éviter tout contact avec les membres du Hezbollah et de ne pas coopérer avec eux », dit-il, menaçant de « prendre les mesures nécessaires à l’encontre de tout véhicule transportant des individus armés ».

Le ministère de la santé de la bande de Gaza, administré par le Hamas, fait état samedi de 42 175 morts et 98 336 blessés depuis le début de l’offensive israélienne dans l’enclave. Au cours de la journée écoulée, 49 personnes y ont été tuées et 219 autres blessées, ajoute-t-il.

Plusieurs tirs de roquettes en provenance du Liban ont été interceptés en fin de matinée, annonce l’armée israélienne. Le Hezbollah a, quant à lui, revendiqué des tirs en direction de Tibériade. Un correspondant d’Al-Mayadeen, chaîne proche du Hezbollah, dans le sud du Liban fait par ailleurs état d’une « importante salve de roquettes en profondeur ».

Bonjour Fredodo,

Dans le cadre de son mandat, le personnel de la Finul peut effectivement exercer son droit à la légitime défense. Selon ONU Info, il peut, en outre, recourir à un usage proportionné et graduel de la force pour :

Deux soldats libanais ont trouvé la mort vendredi dans un raid de l’aviation israélienne à Kafra (📍), près de Bint Jbeil, dans le sud du Liban, et trois autres ont été blessés, a rapporté dans la nuit leur état-major, sur X.

Un autre militaire et deux de ses enfants ont, par ailleurs, été tués à Baïssariyé, au sud de Saïda, selon le quotidien L’Orient-Le Jour, qui cite l’armée libanaise. Le ministère de santé avait déjà fait état de trois morts, dont une fillette de 2 ans et une adolescente de 16 ans, dans cette localité.

Un raid de l’aviation israélienne a fait trois morts et six blessés, vendredi soir, à Baïssariyé (📍), au sud de Saïda, selon le ministère de la santé. Une fillette de 2 ans et une adolescente de 16 ans figurent parmi les tués, précisait-il dans un premier bilan.

Un autre bombardement a coûté la vie à trois personnes et cinq ont été blessées à Ansariyé (📍), un peu plus au sud.

L’armée israélienne a ordonné samedi matin l’évacuation d’un secteur du nord de la ville de Gaza.

« Aux personnes présentes dans la zone D5 , l’armée (…) agit avec une grande intensité contre les organisations terroristes et continuera de le faire pendant une longue période. La zone spécifiée, y compris les abris qui s’y trouvent, est considérée comme une zone de combat dangereuse. Il est impératif d’évacuer immédiatement la zone par la route Salah Al-Din [principal axe nord-sud du territoire] vers la zone humanitaire », écrit Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée, sur X.

Les forces israéliennes mènent depuis dimanche une offensive dans le nord de l’enclave centrée sur le camp de réfugiés de Jabaliya, voisin de la ville de Gaza, pour empêcher, dit-elle, le Hamas de s’y réorganiser.

Le 12/10 à 07:45

La Résistance islamique en Irak, coalition de mouvements chiites pro-iraniens, annonce sur Telegram avoir lancé un drone en direction d’une « cible stratégique » sur le plateau du Golan, occupé par les forces israéliennes. L’armée israélienne avait auparavant annoncé qu’un drone provenant de Syrie s’était abattu dans le nord du plateau sans faire de victimes.

Le Hezbollah dit avoir ouvert le feu cette nuit au lance-roquettes en direction de la caserne israélienne de Zarit (📍), située à la lisière de la « ligne bleue », qui fait office de frontière entre le Liban et l’Etat hébreu depuis le 7 juin 2000, sans préciser les conséquences de ces tirs. L’armée israélienne n’a fait aucun commentaire sur le sujet, mais les sirènes d’alarme ont retenti dans plusieurs secteurs du nord du pays.

Selon l’ANI, l’Agence nationale d’information libanaise, le mouvement chiite pro-iranien dit, par ailleurs, avoir pris pour cible une usine de matériaux explosifs au sud de Haïfa. On ne signale, pour le moment, ni victime ni dégâts.

Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, s’est entretenu vendredi avec le premier ministre libanais, Najib Mikati, et le président du Parlement, Nabih Berri.

Il a notamment souligné la nécessité de pourvoir le poste de président, vacant depuis deux ans, « par des moyens démocratiques qui reflètent la volonté du peuple libanais d’avoir un Liban stable, prospère et indépendant ». Le Liban « ne peut pas permettre à l’Iran ou au Hezbollah d’entraver la sécurité et la stabilité du pays », a-t-il poursuivi.

M. Blinken « a réitéré l’engagement des Etats-Unis en faveur d’une résolution diplomatique du conflit de part et d’autre de la “ligne bleue”, qui mette en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies et permette aux citoyens déplacés, tant en Israël qu’au Liban, de rentrer chez eux ».

Le chef de la diplomatie américaine a, par ailleurs, souligné la détermination des Etats-Unis à répondre aux besoins humanitaires du Liban, « comme le montre l’annonce récente d’une aide humanitaire de près de 157 millions de dollars [143 millions d’euros] pour les personnes touchées par la crise », ajoute le département d’Etat dans un communiqué.

Un drone en provenance de Syrie s’est abattu cette nuit dans une zone inhabitée du nord du plateau du Golan, occupé par l’Etat hébreu, sans faire de victime, a rapporté l’armée israélienne. « Les sirènes ont retenti conformément au protocole », écrit-elle sur Telegram. D’autres alertes ont été lancées par la suite dans le nord d’Israël, mais aucun impact n’a été signalé.

Le Nicaragua va rompre ses relations diplomatiques avec Israël, ouvertement critiqué par le gouvernement de Daniel Ortega (gauche) pour sa guerre contre le mouvement islamiste palestinien du Hamas à Gaza, a annoncé vendredi la vice-présidente du pays.

« Notre président a demandé au ministère des affaires étrangères (…) de procéder à la rupture des relations diplomatiques avec le gouvernement fasciste et génocidaire d’Israël », a déclaré à la presse officielle la vice-présidente, Rosario Murillo, épouse du président. Cette décision est essentiellement symbolique et politique, les échanges entre les deux pays étant quasi inexistants. Israël n’a, en outre, pas d’ambassadeur à Managua.

Le 28 mars 2017, le Nicaragua et Israël avaient rétabli leurs relations diplomatiques, après que M. Ortega les eût rompues, en 2010. En 1982, Managua avait déjà rompu toute relation diplomatique avec Israël, sous le gouvernement sandiniste dirigé par M. Ortega, après la révolution conduite par ce mouvement en 1979. Fervent marxiste dans sa jeunesse, Daniel Ortega avait mené l’insurrection qui avait fait chuter le dictateur Anastasio Somoza et avait remplacé ce dernier à la tête du pays en 1979.

La nouvelle présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a appelé vendredi à la reconnaissance de deux Etats, la Palestine et Israël, afin de parvenir à la paix au Moyen-Orient.

« L’Etat palestinien doit être reconnu dans toute son ampleur, tout comme l’Etat d’Israël. C’est la position du Mexique depuis de nombreuses années », a-t-elle dit à l’occasion de sa première déclaration sur le sujet depuis son entrée en fonctions, le 1ᵉʳ octobre.

Lors de sa conférence de presse quotidienne, M^me Sheinbaum a également condamné la violence au Moyen-Orient et a déclaré que « la guerre ne mènera[it] jamais à une bonne destination ».

La présidente (gauche) est d’origine juive européenne, mais s’est déclarée athée et avait critiqué en janvier 2009 une précédente opération israélienne contre la bande de Gaza dans une lettre publique.

M^me Sheinbaum a rappelé que le précédent gouvernement dirigé par son mentor, Andres Manuel Lopez Obrador, avait condamné l’attaque du groupe palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait fait quelque 1 200 morts, ainsi que les bombardements ultérieurs d’Israël sur la bande de Gaza, qui ont tué plus de 42 100 personnes à ce jour, d’après le ministère de la santé de l’nclave, administrée par le Hamas.

L’émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a déclaré vendredi que Washington travaillait « sans relâche » pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, en guerre ouverte depuis trois semaines. « Nous voulons que tout le conflit prenne fin », a-t-il déclaré à la chaîne de télévision libanaise LBCI depuis Washington. « Nous travaillons sans relâche sur ce sujet ».

Ces propos interviennent alors que la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a estimé que les tirs de l’armée israélienne posaient un « très grand risque » pour ses soldats, pris sous le feu croisé ces derniers jours.

Le Hezbollah a ouvert un front contre Israël le 8 octobre 2023, échangeant pendant près d’un an des tirs à la frontière libano-israélienne dans le cadre d’un conflit larvé, en « soutien » à son allié du Hamas palestinien à Gaza. Le conflit a pris une toute autre tournure lorsqu’Israël a lancé une campagne de bombardements le 23 septembre dernier, entrant en guerre ouverte contre le mouvement pro-iranien.

Cette escalade du conflit a fait plus de 1 200 morts au Liban et déplacé plus d’un million de personnes. Passant en revue les récents développements, M. Hochstein a déclaré que les rapports selon lesquels Israël aurait frappé visé des casques bleus dans le sud du Liban étaient « inacceptables ». « Malheureusement, nous avons assisté à une attaque qui a touché des positions de la Finul. C’est inacceptable », a-t-il déclaré. Il a également adressé ses condoléances aux familles de deux soldats qui, selon l’armée libanaise, ont été tués dans une frappe israélienne dans le sud du pays vendredi.

Les frappes israéliennes ont surtout visé le sud est l’est du pays, mais aussi la banlieue sud de Beyrouth, des fiefs du Hezbollah. Mais l’armée israélienne a visé le cœur de Beyrouth à trois reprises récemment, dont des frappes jeudi soir dans une zone résidentielle densément peuplée, alarmant les habitants de la capitale.

L’émissaire américain a déclaré que les frappes israéliennes sur les quartiers centraux de Basta et Noueiri jeudi soir, qui ont tué 22 personnes, étaient « totalement inacceptables ». « Nous essayons de mettre fin à ces bombardements. Cette campagne de bombardements dans une ville densément peuplée comme Beyrouth ne nous plaît pas », a déclaré M. Hochstein.

Le premier ministre libanais, Najib Mikati, a appelé vendredi l’ONU à adopter une résolution pour un « cessez-le-feu immédiat ».