Amnesty International a repéré au Soudan des “systèmes de défense réactifs sophistiqués” conçus et fabriqués par des entreprises françaises dans le conflit qui oppose les Forces d’appui rapide (FAR) aux Forces armées soudanaises (FAS).
D’après l’ONG, la présence de cette technologie militaire de fabrication française “constitue probablement une violation de l’embargo de l’ONU sur les armes à destination du Darfour”. Le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale n’a pas répondu aux sollicitations de l’organisation de défense des droits humains.
Ce système d’armement, appelé GALIX, est déployé par les FAR sur des véhicules blindés fabriqués aux Émirats arabes unis. Conçu par les entreprises Lacroix Défense et KNDS France, il permet de dissimuler les engins en tirant des leurres, de la fumée et des projectiles.
“Quand la France ne peut pas garantir par le contrôle des exportations, notamment par la certification de l’utilisateur final, que les armes ne seront pas réexportées vers le Soudan, elle ne doit alors pas autoriser ces transferts”, souligne Amnesty International.
Depuis le 15 avril 2023 et la reprise des combats entre les Forces armées soudanaises et les milices paramilitaires, au moins 20 000 personnes ont été tuées. Près de 13 millions de personnes on été forcées de se déplacer. Plus de la moitié des Soudanais·es sont en insécurité alimentaire aiguë.
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