En mars 2024, cela fait déjà plusieurs mois que des étudiants se mobilisent à Sciences Po. Au cœur de leurs revendications, notamment : un cessez-le-feu à Gaza, un positionnement public de la direction de l’école sur les massacres en cours, la tenue d’un débat au sein de Sciences Po et la fin des partenariats avec les universités israéliennes qui collaborent avec le gouvernement et l’armée.
Mais c’est seulement à partir de ce 13 mars que France Inter commence à s’intéresser à Sciences Po. Non pas à la mobilisation en tant que telle… mais à des accusations d’antisémitisme portées par l’Union des étudiants juifs de France. Lesquelles déclenchent un emballement dans une large partie du personnel politique, ainsi que le déplacement à Sciences Po de Gabriel Attal, qui annonce saisir la justice.
Comme la quasi-totalité des médias, France Inter participe alors activement à amplifier la « polémique », ne relayant d’abord que la communication du gouvernement, au mépris des faits et du contradictoire. Et si la fake news initiale est rapidement démentie, elle n’est que partiellement corrigée les jours suivants à l’antenne de la radio publique : aucun rectificatif explicite et, bien sûr, aucun mea culpa. Au cours des mois d’avril et mai, les mobilisations se sont poursuivies et amplifiées à Sciences Po. Mais le traitement de France Inter n’a pas été meilleur…
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