Cri du cœur et de la raison (2eme) sur fond de mémoire.

Par aplutsoc le 27 décembre 2024

« J’ai confiance à présent en notre capacité à saisir collectivement un avenir dans lequel chacun, homme et femme, puisse vivre en harmonie dans le respect et la compréhension mutuelle. »

Curieusement je l’ai entendu dire cette phrase et cela ne m’a pas touchée ni au cœur ni à la raison Car pas du tout personnelle, comme désincarnée

Mais oui, refuser le huis clos en soi a été un acte politique et courageux

Et je suis d’accord avec «Bien entendu, l’égalité juridique et civique des individus …….. elle ne résout par la réalité sociale et anthropologique du rapport patriarcal »

Mais dans toute situation il y a des pièges à éviter !!!

Celui de l’absence de mémoire !

Et celui de la victimisation/heroïsation galopante ! de vrais alibis

Autant Gisèle Penicot a été un objet et un prétexte aux pulsions masculines « anthropologiques

Et pathologiques »

Autant maintenant en tant que victime héroïsée, elle est de nouveau un objet et un prétexte

Dans les deux cas elle est privée d’existence propre ….

Je lui souhaite beaucoup de courage pour la phase suivante

Car la gloire n’efface pas la honte,

Celle d’avoir subi sans savoir,

Car ce qui est terrible surtout

c’est d’avoir été dépossédée de sa mémoire

et de sa capacité d’agir

(d’où sans doute le refus du huis clos)

Pire violence encore que les coups ou le sang qui coule

Violent aussi que même la révélation des faits soit liée totalement au hasard pur

Dans lequel elle est restée totalement subissante et soumise

C’est le pur hasard

Et le fait pour un petit flic d’avoir outrepassé le cadre de son enquête

Par un petit détail

d’avoir eu la curiosité attirée par un détail sur le portable, le logo spotify

et donc sur une conversation significative

Peut-elle vraiment s’approprier le courage qu’on lui attribue

et l’importance qu’on lui donne

car le pire dans tout ça

c’est le silence, la connivence,

le manque de curiosité

l’incapacité à se poser les bonnes questions

et tous ceux qui n’ont rien dit plus tôt, comme à chaque fois

se reconnaîtront

tous ceux qui attendent le prétexte pour passer à l’action

et instrumentaliser en médiatisant ou en militantisant

de bonne ou de mauvaise foi

c’est kif kif

Pour elle, l’absence de mémoire des faits

(toutes celles concernées par le trou noir du coma comprendront)

Pour tous et toutes les autres

le fait d’avoir regardé ailleurs

et leur silence

bien pire comme réalité que de disserter pinailler sur

la définition du consentement

alors que le consentement public existe et valide de fait

La justice après coup

surtout la justice populaire

ne remplace pas le travail pédagogique de chaque jour

l’engagement quotidien

le fait de dire à chaque occasion

quand personne ne dit et

que chacun regarde ailleurs

Cela sera un événement politique

si cela déclenche et participe d’une prise de conscience générale

et globale sur le contexte de la fabrication de la situation et son acceptation

(y compris celle des dites «  travailleuses du sexe » !)

sans focalisation sur la personne, l’héroïne, le mythe !

Curieusement c’est exactement le sort qu’a subi Lucie Castets

en tant qu’objet de désir mais sur un autre champ, le politique

à la différence qu’elle, elle en avait conscience

et que sans doute le prix en sera moins lourd pour elle

car elle en a eu et la maîtrise et la conscience

et qu’elle elle en a la mémoire …

Courage à ces deux femmes

Non standard

Non héroïques non plus

Face à toute victimisation ou récupération

Et un rappel

Du silence majoritaire pendant l’occupation

Et après la libération,

De la justice expéditive et populaire

Concernant les femmes tondues

Puis ces années de silence,

le temps qu’il a fallu pour surmonter la honte d’avoir su pour les juifs

Même sans savoir

Ou pour eux la honte d’en parler et d’avoir vécu l’indicible !

Et un détail oublié : le policier enquêteur n’a jamais cédé aux sollicitations des media et a toujours refusé de s’exprimer pendant l’enquête, refusant de parler à la place de « Gisèle ». Dont acte !

Maryvonne

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