
LR: La papesse du libéralisme échevelé, marginale il y a quelques années est l’invitée préférée des plateaux des télés des milliardaires … Une affirmation: une déformation, un mensonge… Une caricature !
En , elle devient la directrice de l’iFRAP[3], dont elle est depuis la figure emblématique sur les plateaux de télévision et dans la presse. Parmi les mesures principales proposées par ce think tank et défendues par Agnès Verdier-Molinié, on trouve l’augmentation de l’âge du départ à la retraite, un référendum sur la fin du statut de la fonction publique, la fin des 35 heures, l’adoption de baisses massives des dépenses publiques et des impôts. Un portrait de la jeune femme, réalisé par Marc Landré, la présente comme un « gourou libéral » incontournable dans le paysage médiatique et politique français, la décrivant comme « une Éric Zemmour en tailleur, en moins professorale mais tout aussi clivante »[16]. Le journaliste présente ainsi à son sujet les propos d’Éric Heyer, directeur du département analyse et prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) qui affirme d’elle que « même si elle a des raisonnements construits, elle peut dire n’importe quoi pour faire passer ses idées. Elle refuse la confrontation avec ses pairs dans des colloques internationaux ou des revues scientifiques pour débattre de ses résultats »[16]. Dans le même portrait, Amélie de Montchalin, première vice-présidente du groupe LaREM à l’Assemblée nationale, la présente comme une personne qui « alimente une forme de populisme et pollue le débat public avec des idées simplistes qui ne servent pas l’intérêt général ».
Polémique sur son statut
Étienne Girard dans un article publié dans le magazine Marianne dénonce la volonté d’Agnès Verdier-Molinié de se faire passer dans les médias pour une « chercheuse » ou une « experte », du fait de l’intitulé de sa fonction au sein du think tank qu’elle dirige. Ainsi, cet institut entretient la confusion sur sa nature réelle, à savoir un groupe d’influence politique et non un institut de recherche produisant des publications scientifiques. En effet, selon lui, les publications de son institut ne s’inscrivent pas dans une démarche scientifique, impliquant publications dans des revues à comités de lecture et examen par les pairs de la discipline[2]. Elle-même ne détient aucun diplôme universitaire en sciences économiques, finance, gestion ou droit public. Invitée fréquemment dans différentes émissions télévisées, magazines économiques, ainsi que des magazines de droite ou d’extrême droite (Le Figaro, L’Express, L’Opinion, Le Point, Atlantico et Valeurs actuelles), elle refuse cependant d’être considérée comme une « militante libérale ».
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