
Emmanuel Macron et les plus hauts responsables de l’Union européenne estiment que « la balle » est désormais dans « le camp de la Russie » pour un cessez-le-feu en Ukraine.
INTERNATIONAL – Le chemin vers la paix est encore long. Après une réunion en Arabie Saoudite entre représentants ukrainiens et américains, l’Ukraine est sortie satisfaite des avancées et a accepté un « cessez-le-feu » de 30 jours. Remerciant Donald Trump pour la « conversation constructive » entre les équipes des deux pays, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a cependant affirmé que les États-Unis doivent désormais « convaincre » la Russie.
Selon le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, les autorités ukrainiennes ont accepté des « négociations immédiates » avec la Russie. Laquelle n’a pas réagi dans l’immédiat à cette première étape. Interrogé après ces annonces pour savoir si une conversation avec Vladimir Poutine aurait lieu dans la semaine, Donald Trump a déclaré « je pense, oui », sans davantage de précisions.
En parallèle, l’Europe s’est également réjoui de l’issue des discussions… et a mis la pression sur Moscou. Les deux plus hauts responsables de l’Union européenne ont ainsi salué l’accord entre les États-Unis et l’Ukraine sur le cessez-le-feu, ainsi que la décision de Washington de reprendre l’aide militaire à Kiev. « Il s’agit d’une évolution positive qui peut constituer un pas vers une paix globale, juste et durable pour l’Ukraine », ont écrit la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen António Costa sur X (ex-Twitter). Avant de lancer : « La balle est désormais dans le camp de la Russie ».
« Nous avons montré au monde entier que nous voulions la paix »
Sur le même ton et dans la même volonté de faire réagir Moscou, Emmanuel Macron a déclaré sur X (ex-Twitter) : « La balle est aujourd’hui clairement dans le camp de la Russie ». « La France et ses partenaires restent engagés pour une paix solide et durable, qui soit adossée à des garanties de sécurité robustes pour l’Ukraine », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le Premier ministre britannique Keir Starmer a « chaleureusement » accueilli l’accord ukraino-américain, avant de nuancer : « La Russie doit maintenant accepter un cessez-le-feu et également une fin des combats ».
L’Ukraine aussi est tout aussi prudente, comme l’attestent les propos du chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak. Il a déclaré mardi que la Russie doit à son tour montrer « très clairement si elle veut la paix ou non, si elle veut mettre fin à cette guerre qu’elle a déclenchée ou non ». « Aujourd’hui, nous avons montré au monde entier que nous voulions la paix », a-t-il conclu. Une manière de pousser Moscou à prendre des engagements pour la fin des combats.
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