
En direct, guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky estime que les conditions posées par Vladimir Poutine montrent qu’il n’est pas prêt « à mettre fin » à la guerre
Lors d’un échange avec Donald Trump, Vladimir Poutine a de nouveau fixé des conditions à un éventuel cessez-le-feu, parmi lesquelles la fin du « réarmement » de Kiev, et réclamé auprès de son homologue américain l’arrêt total de l’aide occidentale à l’Ukraine.

Frappes russes sur des « infrastructures civiles » en Ukraine, dénonce Zelensky
La Russie mène, ce mardi soir, des attaques aériennes contre des « infrastructures civiles » en Ukraine, a écrit Volodymyr Zelensky, sur Telegram, faisant état notamment de « frappe directe d’un [drone de conception iranienne] Shahed sur un hôpital à Soumy », et d’autres frappes, y compris à Kiev.
« Poutine a en réalité refusé aujourd’hui la proposition d’un cessez-le-feu complet » lors de son entretien téléphonique avec Donald Trump, a ajouté le président ukrainien.
Londres veillera « à ce que la Russie ne puisse plus jamais lancer une invasion illégale »
Le Royaume-Uni a salué, mardi, « les progrès réalisés par le président Trump en vue d’un cessez-le-feu » en Ukraine.
« Ce processus doit aboutir à une paix juste et durable pour l’Ukraine. Nous resterons à ses côtés aussi longtemps qu’il le faudra pour veiller à ce que la Russie ne puisse plus jamais lancer une invasion illégale », a ajouté, dans une déclaration, une porte-parole du premier ministre britannique, Keir Starmer.
« Il n’y a pas de confiance envers Poutine », déclare Zelensky
« Il n’y a pas de confiance envers Poutine », a martelé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d’une conférence de presse en ligne organisée depuis la Finlande où il se trouve en visite.
« Tout son jeu, c’est de nous affaiblir le plus possible », a-t-il ajouté. « Ils ne sont pas prêts à mettre fin à cette guerre », voilà pourquoi « ils vont encore évoquer des conditions supplémentaires », a-t-il assuré après l’échange téléphonique entre Vladimir Poutine et Donald Trump qui a notamment porté sur la possibilité d’un cessez-le-feu entre Kiev et Moscou.
M. Zelensky a dit vouloir parler avec le président américain pour en savoir plus sur son appel avec son homologue russe : « Je pense qu’il serait juste que nous ayons une conversation avec le président Trump et que nous connaissions les détails de ce que les Russes ont offert aux Américains ou de ce que les Américains ont offert aux Russes. »
Le dirigeant ukrainien a mis en garde à nouveau contre tout accord sur l’Ukraine sans l’Ukraine, dans un contexte de rapprochement entre Washington et Moscou opéré par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche en janvier. « Il n’est pas souhaitable de négocier sans nous, car le résultat souhaité ne sera pas atteint », a estimé M. Zelensky.
Le chef d’Etat ukrainien a par ailleurs estimé que M. Poutine aspirait à « s’emparer de davantage de territoires » en Ukraine, malgré son accord apparent pour négocier. Il a dit le refus de l’Ukraine d’être « au menu de Poutine », ajoutant : « Nous ne sommes pas une salade ou une compote pour cette personne, malgré son appétit ».
La Russie va remettre à l’Ukraine des soldats « grièvement blessés »
« Vingt-trois militaires ukrainiens grièvement blessés, actuellement soignés dans des établissements médicaux russes, seront remis en signe de bonne volonté », a annoncé le Kremlin après la conversation téléphonique entre les présidents russe et américain, Vladimir Poutine et Donald Trump.
Ce retour de soldats est en supplément de l’échange prévu mercredi de 175 prisonniers de guerre de chaque camp.
Des explosions dans le ciel de Kiev juste après l’annonce du cessez-le-feu
Des explosions ont retenti dans plusieurs quartiers de Kiev une demi-heure environ après que Donald Trump a dit avoir « trouvé un accord [avec Vladimir Poutine] pour un cessez-le-feu immédiat » sur les frappes en profondeur contre les infrastructures, y compris énergétiques.
Les explosions entendues dans la capitale ukrainienne étaient le fait de la défense antiaérienne, qui s’est déclenchée peu après l’alerte aérienne donnée à 20 h 09 locales. Une dizaine de drones d’attaque russes ont survolé plusieurs régions de l’est, du nord et de l’ouest de l’Ukraine.
À 22 heures, aucune information n’était disponible sur les conséquences de cette attaque d’envergure réduite qui fait déjà douter, en Ukraine, de la sincérité russe à respecter un cessez-le-feu décidé directement avec l’administration Trump.
Ce qu’il faut savoir mardi 18 mars au soir
- Lors d’un échange téléphonique de plus de deux heures, Vladimir Poutine et Donald Trump se sont accordés mardi sur une trêve très limitée, mais sans percée majeure en vue d’un véritable accord de cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine.
- Le président russe a accepté un cessez-le-feu mutuel et immédiat des frappes sur les infrastructures énergétiques pour 30 jours, mais pas un cessez-le-feu général, que les Ukrainiens avaient accepté sous la pression de Donald Trump. Un nouvel échange de 175 prisonniers de guerre de chaque camp aura par ailleurs lieu mercredi.
- Les deux dirigeants ont convenu de commencer « immédiatement » des négociations au Moyen-Orient en vue d’un plus large cessez-le-feu, a annoncé la Maison Blanche. Il s’agira, selon elle, de « négociations techniques relatives à la mise en œuvre d’un cessez-le-feu maritime en mer Noire, d’un cessez-le-feu total et d’une paix permanente ».
- Vladimir Poutine a toutefois déroulé ses conditions, dont « l’arrêt complet » de l’aide occidentale à Kiev. Il réclame également la fin du « réarmement » de l’armée ukrainienne.
- Les compte-rendus publiés par Washington et Moscou ne mentionnent pas d’éventuels redécoupages territoriaux. Donald Trump a dit dimanche être prêt à parler de « partage » entre l’Ukraine et la Russie, provoquant les inquiétudes de Kiev et ses alliés.
- Après ces annonces, Volodymyr Zelensky, a estimé que les conditions posées par Vladimir Poutine montrent qu’il n’est pas prêt « à mettre fin » à la guerre. Il s’est exprimé lors d’une conférence de presse en ligne, depuis Helsinki, où il doit s’entretenir mercredi avec le président finlandais.
- Si le président ukrainien s’est dit favorable à l’arrêt temporaire des frappes sur les installations énergétiques, il a demandé des « détails » de Washington. « Il est très intéressant de connaître les détails et ce qui est réellement propos », a déclaré M. Zelensky.
- Depuis Berlin, Emmanuel Macron et Olaf Scholz ont, eux, déclaré que le cessez-le-feu devra être « vérifiable » et les Ukrainiens « autour de la table » des négociations. « L’objectif doit rester le même, avoir un cessez-le-feu mesurable et vérifiable, pleinement respecté », a déclaré le président français.
L’armée ukrainienne continue de combattre dans la région russe de Koursk, affirme Volodymyr Zelensky
« Les militaires ukrainiens sont là. Et ils y resteront tant que nous aurons besoin de cette opération », a affirmé mardi le président ukrainien lors de sa conférence de presse en ligne, alors qu’il était interrogé au sujet des récents revers subis par ses troupes dans la région russe de Koursk.
Volodymyr Zelensky estime que les conditions posées par Vladimir Poutine montrent que celui-ci n’est pas prêt « à mettre fin » à la guerre
Après la conversation téléphonique entre Vladimir Poutine et Donald Trump, le président ukrainien s’est dit favorable à l’arrêt temporaire des frappes sur les installations énergétiques pour un délai de trente jours, accepté par le président russe, mais a souhaité obtenir des « détails » de Washington.
« Nous soutiendrons de telles propositions, mais il est très intéressant de connaître les détails et ce qui est réellement proposé », a déclaré Volodymyr Zelensky, lors d’une conférence de presse en ligne.
S’exprimant d’Helsinki, où il est arrivé en fin d’après-midi, le président ukrainien estime que les conditions posées par Vladimir Poutine – notamment la fin du « réarmement » et « l’arrêt total » de l’aide occidentale à Kiev – montrent qu’il n’est pas prêt « à mettre fin » à la guerre et qu’il « veut affaiblir » l’Ukraine.

Des sirènes d’alerte et des bruits d’explosions retentissent à Kiev après l’appel entre Vladimir Poutine et Donald Trump
Des sirènes d’alerte et des explosions ont retenti mardi soir dans la capitale ukrainienne, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP), après que le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé avoir accepté de cesser pendant trente jours les frappes sur les infrastructures énergétiques du pays, mais pas un cessez-le-feu total.
Les autorités de Kiev ont appelé les habitants à se mettre à l’abri en raison d’un risque d’attaque aérienne russe, tandis que des reporters de l’AFP ont entendu des explosions.
Donald Trump qualifie son entretien avec Vladimir Poutine de « productif » et espère un « cessez-le-feu total (…) rapidement »
« La conversation téléphonique que j’ai eue aujourd’hui avec le président russe, M. Poutine, a été très bonne et productive », a déclaré le président américain sur sa plateforme Truth Social. Selon lui, « de nombreux éléments d’un contrat de paix ont été discutés » avec le président russe.
« Nous avons convenu d’un cessez-le-feu immédiat sur l’ensemble de l’énergie et des infrastructures, étant entendu que nous travaillerons rapidement à un cessez-le-feu total et, en fin de compte, à la FIN de cette horrible guerre entre la Russie et l’Ukraine », poursuit-il, estimant que « cette guerre n’aurait jamais commencé s’[il avait] été président » en 2022.
La Russie affirme avoir repoussé des attaques ukrainiennes dans la région de Belgorod
« Au total, cinq attaques ont été menées par l’ennemi au cours de la journée » dans cette région russe, a déclaré le ministère de la défense russe dans un communiqué mardi, affirmant qu’elles ont toutes été « repoussées ».
Selon Moscou, la première de ces attaques a eu lieu à l’aube et la dernière en début de soirée, et visaient à « créer un contexte négatif » le jour de la conversation téléphonique entre les présidents russe et américain, et à « discréditer les initiatives de paix » des Etats-Unis.
Ces attaques ont eu lieu près des localités de Demidovka et Prilessié, à la frontière entre les deux pays, et ont impliqué jusqu’à 200 soldats ukrainiens et une vingtaine de blindés, selon la même source.
La région de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, a été la cible de plusieurs incursions armées ukrainiennes depuis le début de l’assaut russe contre l’Ukraine il y a trois ans. Dans la région russe voisine de Koursk, les troupes ukrainiennes ont occupé plusieurs centaines de kilomètres carrés après une offensive surprise à l’été 2024, mais les forces russes les ont presque totalement repoussées vers la frontière, réalisant d’importantes avancées depuis une semaine.
Le cessez-le-feu doit être « vérifiable », avec les Ukrainiens « autour de la table », prévient Emmanuel Macron après l’appel entre Trump et Poutine
Lors d’une déclaration commune à l’issue d’un entretien entre le président français, reçu à Berlin, et le chancelier allemand, les deux dirigeants européens ont répété que l’Ukraine pouvait compter sur la poursuite de l’aide militaire européenne. Lors de son appel avec Donald Trump, qui s’est conclu peu avant cette conférence de presse, Vladimir Poutine a réclamé un « arrêt complet » de l’aide militaire occidentale à Kiev, lors de son appel avec Donald Trump, qui s’est conclu peu avant.
« Nous continuons notre soutien à l’Ukraine, à l’armée ukrainienne dans sa guerre de résistance face à l’agression russe », a fait valoir Emmanuel Macron, ajoutant que « les premières étapes [des négociations] se mettent en place, mais l’objectif doit rester le même : avoir un cessez-le-feu solide, mesurable et vérifiable ». « Evidemment cela n’est pas concevable sans que les Ukrainiens ne soient autour de la table », a-t-il considéré. « Cela n’est pas concevable sans que les Ukrainiens ne soient autour de la table » des négociations, a insisté M. Macron.
« Nous sommes tous deux d’accord sur le fait que l’Ukraine peut compter sur nous, que l’Ukraine peut compter sur l’Europe et que nous ne la laisserons pas tomber », a, de son côté, dit Olaf Scholz, ajoutant : « Nous sommes d’accord également qu’il ne saurait y avoir de décision sur l’Ukraine sans consulter l’Ukraine. »
Dans un post sur X, le chancelier allemand a ensuite estimé que le cessez-le-feu concernant les attaques contre les infrastructures énergétiques « peut être un premier pas vers une paix juste et durable pour l’Ukraine », mais que « la prochaine étape doit être un cessez-le-feu complet, le plus rapidement possible ».
Le président français a par ailleurs salué, lors de cette prise de parole, l’adoption par le Bundestag, mardi, du plan d’investissement massif dans la défense allemande, évoquant un « vote historique » et une « bonne nouvelle » pour l’Europe.
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