Le scandale du Bureau Ovale place Trump du côté du dictateur Poutine. .

Par aplutsoc le 11 mars 2025
Par Miguel Ángel Hernández (UIT-CI)

Le 28 février, le monde a été choqué par la confrontation scandaleuse entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et Donald Trump dans la salle ovale de la Maison-Blanche.

C’était un événement sans précédent dans le contexte mondial. Un fasciste d’extrême droite comme Trump, lâché comme un « shérif », appuyant un autre extrémiste de droite comme Poutine. Ils montrent sans vergogne qu’ils veulent que l’Ukraine et son peuple se rendent et cèdent 20% de son territoire à la Russie, ainsi que ses ressources minérales et énergétiques.

L’embuscade contre Zelensky a été initiée par le vice-président américain J.D. Vance qui a dit à Zelensky qu’il était « irrespectueux » envers les Américains et qu’il devrait plutôt remercier Trump.

M. Zelensky se serait rendu aux États-Unis pour signer un accord avec M. Trump en vue d’exploiter des « terres rares » et d’autres ressources minières et énergétiques en Ukraine. La conférence de presse qu’ils tenaient s’est toutefois terminée dans une atmosphère tendue, et ils sont même venus à crier. Trump a même ordonné à Zelensky de se taire. Zelensky n’a finalement pas eu d’autre choix que de se lever et de quitter les États-Unis sans signer l’accord souhaité par Trump.

Il était clairement évident que Trump se rangeait du côté de Poutine et de l’impérialisme russe. Par son attitude intempestive, il a cherché à humilier Zelensky, mais surtout le peuple ukrainien qui se bat depuis trois ans face à l’invasion de l’armée russe et subit les calamités d’une guerre dans laquelle des milliers de soldats et de civils ont déjà trouvé la mort.

Depuis 2022, date à laquelle l’armée russe a franchi la frontière ukrainienne, l’Union européenne et les États-Unis ont adopté une position tiède face à l’agression de Poutine. Dans un premier temps, Biden et Macron ont tenté d’amener Zelensky à quitter le pays et à se rendre, et face à son refus, ils se sont limités à fournir des armes défensives à l’Ukraine ; ils n’ont jamais voulu lui fournir des avions ou des chars à la pointe de la technologie. L’objectif de l’impérialisme européen et américain n’a jamais été la défaite de la Russie, mais de parvenir à une négociation favorable aux intérêts de l’impérialisme américain.

Aujourd’hui, Trump change d’avis et se dirige agressivement vers un accord avec Poutine, sans tenir compte de l’Europe. Ce qu’il cherche, c’est à contrôler l’Ukraine politiquement et économiquement, en la divisant avec la Russie. Cette dernière conserverait dans un éventuel accord de paix 20% du territoire qu’elle occupe déjà, ainsi que la péninsule de Crimée sous son pouvoir depuis 2014. Les États-Unis conserveraient les « terres rares », des minéraux d’une grande importance pour le développement de nouvelles technologies, comme le pétrole et le gaz ukrainiens. Il s’agit d’une répartition impérialiste, à l’image de celle du 19ᵉ siècle, comme beaucoup d’autres qui ont eu lieu dans l’histoire, au détriment des peuples.

Durant les trois dernières années, la politique du gouvernement capitaliste de Zelensky a consisté à s’appuyer sur l’impérialisme, tant européen qu’américain, et à appliquer des mesures favorables à l’oligarchie corrompue d’Ukraine, au détriment du peuple, celui qui est tué et qui fait le plus d’efforts pour faire face à l’agression impérialiste de Poutine. C’est par l’humiliation que l’impérialisme américain répond au peuple ukrainien qui, au prix de sa vie, a fait face à l’agression de la Russie.

Dès le premier instant, l’UIT-QI a pris le parti de la nation agressée, en l’occurrence l’Ukraine. Nous avons ainsi apporté notre soutien total à la résistance du peuple ukrainien face à l’invasion de Poutine, sans apporter le moindre soutien politique au gouvernement de Zelensky et en nous opposant à l’OTAN.

À l’inverse, la gauche réformiste, composée du castro-chavisme, du stalinisme et du centre gauche mondial, s’est rangée du côté de Poutine, l’agresseur du peuple ukrainien. Aujourd’hui, il est contradictoire qu’elle s’unisse à l’extrême droite de Trump pour pactiser à son tour avec Poutine.

Depuis l’Unité Internationale des Travailleuses et Travailleurs-Quatrième Internationale, nous appelons à maintenir la solidarité avec la lutte du peuple ukrainien contre l’invasion russe, depuis une position d’indépendance politique vis-à-vis du gouvernement de Zelensky, ainsi que contre les plans de l’impérialisme russe et de Trump visant à diviser le pays.

Nous dénonçons également Trump qui entend donner la victoire en Ukraine au dictateur Poutine, tout en ratifiant simultanément son soutien au génocide perpétré par Israël contre le peuple palestinien à Gaza.

Trump se joint à Netanyahu et à ses ministres fascistes pour promouvoir la politique de déplacement de la population palestinienne vers des pays arabes tels que l’Égypte et la Jordanie. Il a déclaré avec cynisme qu’ils transformeraient Gaza en « Riviera du Moyen-Orient », en référence à la Côte d’Azur, station balnéaire et lieu de villégiature des millionnaires du monde entier. Trump est même allé jusqu’à publier une vidéo aberrante de lui et de Netanyahu sur une prétendue plage de Gaza.

C’est le peuple palestinien de Gaza qui a répondu à Trump lorsque des centaines de milliers de Palestiniens sont retournés dans le nord détruit de la bande, confirmant qu’ils n’ont pas l’intention de quitter leur terre.

Depuis l’UIT-QI, nous appelons à l’unité la plus large pour mobiliser le monde entier, en répudiant Trump et en soutenant le peuple ukrainien et la résistance héroïque du peuple palestinien.

3 mars 2023

Miguel Ángel Hernández

Membre des directions du PSL du Venezuela et de l’UIT-QI

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