Rachel Maddow décortique très clairement le mécanisme complètement absurde, mais néanmoins efficace, par lequel Donald Trump peut continuer a gouverner par décret. (J’ai déjà mentionné ce mécanisme précédemment.)
Pour rappel, Trump dispose des pleins pouvoirs car il a déclaré un état d’urgence economique. Le Congrès peut mettre cette décision en question apres quinze jours. Le Senat vient de le faire pour le cas spécifique du Canada: 4 sénateurs Republicains ont voté avec les Democrates une résolution qui annule l’état d’urgence des relations économiques avec ce pays, et par consequent les tariffs de Trump. La résolution doit maintenant passer à la Chambre. Et c’est ici que l’absurdité vole au secours de la dictature. Car le leader republicain à la Chambre à anticipé le coup il y a plusieurs semaines, en faisant adopter par sa majorité un texte qui affirme que l’année 2025… compte pour une journée.
Maddow explique tout cela avec clarté et humour, se moquant au passage des tariffs de 10% imposés à des îlots glacés ou ne vivent que des pingouins et des phoques, ou des tariffs de 41% imposes aux importation des îles Falklands (3200 hab.), qui appartiennent de surcroit à la Grande Bretagne… La journaliste met bien en évidence ensuite les signes avant-coureurs d’un rejet croissant de Trump-Musk par le peuple etasunien, dans les urnes et dans les rues. Mais ici, son propos devient plus discutable.
Trump en effet craint certainement les élections de midterm en 2026. MAIS compter sur celles-ci et sur les Democrates me semble un pari très dangereux. Il.me semble au contraire de plus en plus probable que Trump répondra a l’erosion de sa base par une accélération dans l’instauration de sa dictature. En intensifiant encore la denonciation des migrant.e.s comme boucs emissaires et en lançant leur expulsion à grande échelle par l’armée (jusqu’ici, il n’a fait que mettre en scene des expulsions brutales et illegales, certes, mais limitées). Accessoirement, il peut toujours se débarrasser de Musk en lui faisant porter le chapeau de ses propres méfaits, au moins aupres des plus idiots..
S’en remettre aux Democrates et à leur strategie électoraliste serait une erreur majeure. Elle risque d’avoir les plus graves conséquences. Seule une mobilisation populaire profonde en défense des droits sociaux et democratiques, et de la science, peut empêcher la catastrophe.
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