
Onze ans après la disparition des 43 étudiants d’Ayotzinapa, les familles, associations, étudiants et enseignants maintiennent la pression sur les autorités mexicaines. © Mario GUZMANEPA/MAXPPP
Les proches des 43 étudiants disparus d’Ayotzinapa ont manifesté pour exiger l’extradition de deux des auteurs présumés de la disparition forcée des 43 étudiants de l’école normale rurale d’Ayotzinapa, en 2014. La manifestation s’est soldée par l’attaque d’une caserne militaire.
Des manifestants ont enfoncé avec un camion la porte d’une caserne militaire à Mexico, lors d’un rassemblement jeudi 25 septembre 2025 dans la capitale mexicaine à l’occasion du onzième anniversaire de la disparition de 43 étudiants, selon des images de télévisions locales.
Des hommes cagoulés ont projeté le véhicule contre une porte de la caserne puis y ont mis le feu, selon des images diffusées par des chaînes locales. Les autorités n’ont pas signalé de blessés.
Les élèves de l’école normale d’Ayotzinapa ont disparu dans la nuit du 26 septembre 2014 dans la ville d’Iguala (État de Guerrero, sud), dans ce qui est considéré comme l’une des pires violations des droits de l’homme au Mexique.
Aucune condamnation n’a été prononcée dans cette affaire emblématique des 120 000 personnes portées disparues au Mexique, qui implique policiers, narcotrafiquants et probablement des officiers militaires. Seuls les restes calcinés de trois victimes ont été retrouvés.
Avant chaque anniversaire, les familles et les étudiants de la même université que les disparus ont l’habitude de protester pour exiger justice.
En 2024, pour marquer une décennie depuis la disparition, des manifestants ont défoncé avec une camionnette une porte du palais du gouvernement au moment où le président mexicain de l’époque, Andrés Manuel Lopez Obrador (2018-2024), tenait sa conférence de presse habituelle.
La caserne vandalisée jeudi avait déjà été attaquée en 2022, lorsque des manifestants avaient détruit une grille.
Sous l’ex-président Lopez Obrador, une commission a parlé d’un « crime d’État » et a reconnu la responsabilité de l’armée, directement ou par négligence.
avec AFP. Ouest-France
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