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Le syndicat de police Unité SGP-FO appelle à « retenir les leçons » de l’événement. © Francis CAMPAGNONI
Ce ne sont que des chiffres partiels, mais ils donnent une idée concrète de la virulence des affrontements survenus ce samedi 23 février, à Clermont-Ferrand, en marge du rassemblement des Gilets jaunes.
Selon nos informations, les seuls policiers puydômois – soit environ 250 personnels mobilisés pour l’occasion – ont eu recours à 184 grenades lacrymogènes et effectué, toujours sur ordre, 104 tirs de lanceurs de balles de défense (LBD) en l’espace de quelques heures. Ils ont également utilisé trois grenades dites de « désencerclement ».
Manifestation des Gilets jaunes lors de l’acte XV à Clermont-Ferrand, le 23 février 2019 Photo Francis CAMPAGNONI
« Les services de renseignements avaient prévu une manifestation violente, avec la présence de nombreux casseurs venus pour en découdre, et ils ont vu juste. C’est un miracle qu’il n’y ait eu au final que quatre blessés dans nos rangs (et sept du côté des manifestants, NDLR) », pointe le secrétaire régional du syndicat Unité SGP-FO, Stéphane Baggioni.
« Manque de moyens humains et matériels »
Selon lui, les événements de samedi dernier « font la démonstration que la direction de la sécurité publique du Puy-de-Dôme manque cruellement de moyens humains et matériels spécifiques pour assurer les missions de maintien de l’ordre. Nos collègues ont fait preuve d’un professionnalisme et d’un sang-froid exemplaires, bien qu’ayant dû affronter le pire, parfois avec des équipements faits de bric et de broc ».
Le responsable syndical souhaite désormais que « les leçons soient retenues ». « Gageons, dit-il, que cette expérience conduise les décideurs de notre zone de défense, à Lyon, à plus de prudence et d’anticipation à l’avenir, notamment en prévoyant plus de forces de mobiles sur ce type d’événement hors normes. »
Stéphane Barnoin
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