CORONAVIRUS. La barre des 25 000 décès liés au coronavirus a été franchie ce lundi 4 mai 2020, avec plus de 300 morts supplémentaires depuis le bilan d’hier. La question du Covid-19 dans les eaux usées est de nouveau posée, celle du premier patient aussi. Dernières infos…
Le bilan en chiffres (cas, hospitalisations, décès)
C’était attendu au vu des chiffres de ce week-end. Le nombre de morts du coronavirus en France a franchi la barre symbolique des 25 000 morts ce lundi 4 mai 2020. On compte 306 décès de plus par rapport au bilan d’hier pour arriver à 25 201 morts. Les dernières cartes du déconfinement ont aussi été dévoilées et changent peu par rapport à la veille. Voici les chiffres à retenir ce lundi soir :
- 131 863 cas confirmés par PCR (Ehpad compris), soit 576 de plus
- 71 390 cas en Ehpad, soit 623 de plus
- 25 201 décès au total (Ehpad compris), soit 306 de plus
- 15 826 décès à l’hôpital, soit 243 de plus
- 9375 décès en Ehpad, soit 63 de plus
- 25 548 hospitalisations en cours, soit 267 de moins
- 3696 personnes actuellement en réanimation, soit 123 de moins
- 51 371 personnes sorties de l’hôpital, soit 587 de plus
NB : les données relatives aux personnes hospitalisées et en réanimation présentées ci-dessus correspondent au nombre de patients en cours de soins et non du cumul depuis le début de l’épidémie. En cumul, on enregistre 93 372 hospitalisations. De même, les hospitalisations et cas en réanimation supplémentaires en 24 heures correspondent à des chiffres net, tenant compte des guérisons et des décès. Dans les dernières 24 heures, en brut, 689 hospitalisations de plus ont été enregistrées et 84 admissions en réanimation.
Que sait-on de l’étude menée dans des stations d’épurations ?
Une étude menée par la Ville de Paris a ouvert la voie à une nouvelle façon de tester la population au coronavirus, ou plutôt de mesurer sa présence et ainsi alerter sur une potentielle deuxième vague épidémique. Des chercheurs ont détecté la présence de traces du Covid-19 dans les eaux usées de la capitale, au début de l’épidémie, à son pic et lors de la phase descendante que l’on constate désormais. « Plus l’épidémie avançait, plus on avait de traces de génome dans les eaux usées. À partir du moment où il y a eu le confinement, au bout d’une semaine, on a commencé à voir cette charge virale se réduire. Aujourd’hui, nous sommes en phase descendante », explique Laurent Moulin, chargé de la recherche et développement à Eaux de Paris, à France Inter. Ainsi, surveiller les eaux usées dans les stations d’épurations se révèle être un autre indicateur de la présence du Covid-19 dans les foyers, en plus des tests classiques, sérologiques ou PCR. Cela présente également l’intérêt de « tester » anonymement la population. « Comme ils ne vont pas chez le médecin, on ne peut pas les compter. Avec cette méthode, on compte tout le monde », fait remarquer Laurent Moulin.
Le Covid en France plus tôt qu’annoncé ?
Selon le ministère de la Santé, les premier cas de Covid-19 en France ont été répertoriés le 24 janvier, avec la prise en charge d’un Français et de deux touristes chinois ayant séjourné à Wuhan. Mais il apparaît de plus en plus probable que la maladie ait été présente dans l’Hexagone bien avant, comme certains spécialistes le redoutaient (notamment dans cet article documenté sur les premiers cas en Europe). Hier soir, le professeur Yves Cohen, chef de service de réanimation de l’hôpital Jean-Verdier, à Bondy, en Seine-Saint-Denis, a assuré sur BFMTV avoir dans son établissement « un cas positif au Covid-19, le 27 décembre dernier ». Le patient a été testé rétrospectivement, les résultats ont été connus il y a quelques jours. Cet homme « a été malade 15 jours et il a contaminé ses deux enfants, mais pas sa femme. Il était étonné, il ne comprenait pas comment il avait été contaminé, il n’avait pas fait de voyage », a ajouté le médecin. Des résultats confirmés par un infectiologue de l’hôpital voisin Avicenne. Pourquoi cela change-t-il la donne ? « Cela suggère que le virus circulait plus tôt que prévu sur le territoire français, dès la fin décembre », explique le Dr Bouchaud au Parisien. Le coronavirus a donc pu se propager en France bien davantage et de manière bien plus diffuse que les modèles ne le prévoyaient en janvier, février et mars.
Quelles sont les infos clés de ce lundi 4 mai ?
- La carte du déconfinement a évolué positivement lors de sa dernière présentation, avec la Mayenne, le Loire-Atlantique et le Gers désormais dans le « vert ». Une nouvelle version est présentée ce soir.
- Les masques de protection sont disponibles à partir de ce lundi 4 mai dans les grandes surfaces. Leur prix a été plafonné à 0,95 euros l’unité, ils peuvent bien entendu être vendus moins cher.
- Edouard Philippe a présenté ce lundi le plan de déconfinement au Sénat.
- Le Covid plus menaçant que la semaine dernière. La porte-parole du gouvernement a indiqué hier que « le taux de contagiosité » de l’épidémie de coronavirus avait rebondi ces derniers jours. Ce taux était de « 0,5, c’est-à-dire que 10 personnes n’en contaminaient que 5 la semaine suivante. Aujourd’hui, on est à un taux de 0,63 », a-t-elle indiqué. Cette évolution s’explique par un certain relâchement du respect du confinement, les Français faisant « plus de sorties » dans l’espace public.
- La crainte d’un seconde vague de l’épidémie a poussé 316 maires à demander au président de la République de repousser la réouverture des écoles.
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