Dimanche 17/03/2019
MOBILISATION MASSIVE CE LUNDI 18 MARS 2019 pour une famille qui se retrouve à la rue avec 5 enfants
Ce mail est conçu pour être diffusé à toutes les personnes que vous connaissez, il récapitule l’ensemble de la situation pour ceux qui ne la suivent pas depuis le début, à transférer largement!
AVIS à tous les citoyens du département 04, vous avez un rôle à jouer!
Une famille de 9 personnes, 2 grands parents malades, 1 maman enceinte, 1 papa, et 5 filles de 1 an, 2 ans, 5 ans, 7 ans, et 9 ans sont à la rue ce lundi 18 mars 2019.
Cette famille Rom est venue de Serbie où elle a fui de violentes agressions et persécutions.
Elle n’a pas été reconnue comme réfugiée, les preuves de persécutions n’ayant pas été considérées comme suffisantes. Comment prouver que des marques sur le corps viennent d’une agression et non d’une chute?
Et nous savons que l’OFPRA n’accorde l’asile que très difficilement. Depuis qu’elle a été déboutée, cette famille n’a plus aucun droit: ni au logement, ni à la moindre petite allocation. Les enfants de 5, 7 et 9 ans étant scolarisées à l’école de la Ponsonne à Manosque, des enseignants et parents d’élèves se sont alarmés l’an dernier d’apprendre que cette famille allait se retrouver à la rue, et manquait de produits de bases (nourriture, hygiène).
Un comité de soutien s’est créé, en lien avec le Réseau Education Sans Frontière. In extremis, une personne a proposé de prêter son appartement gratuitement quelques mois. Mais cette situation n’est pas tenable!
De simples citoyens, aussi généreux soient-ils, n’ont pas les épaules pour palier aux manquements des pouvoirs publics.
L’appartement généreusement prêté a été rendu jeudi dernier (14 mars). Nous ne recherchons plus de logement à prêter, car c’est une trop grosse responsabilité: coût des factures eau et électricité, entretien de l’appartement, impôts, mais aussi faire entrer la famille, puis la ressortir nous même lorsque le logement doit être rendu: STOP! Nous ne sommes pas les services de l’Etat, ce n’est pas notre rôle!
Sachant depuis des semaines que la famille n’aurait plus d’hébergement au 14 mars, nous avons alerté tous les services: département, SAO, 115, DDCSPP, PMI, CMS, mairie, préfecture. Il parait tellement inimaginable qu’en France, une famille avec des jeunes enfants, une femme enceinte, dorment à la rue, que nous étions sûrs qu’une résolution allait être proposée.
C’est sous le choc et dans la sidération que jeudi dernier, sans aucune solution, nous avons accompagné la famille avec ses valises devant la mairie de Manosque. Rejoints par une cinquantaine de personnes, nous avons dû occuper le hall de la mairie pour être reçus par le maire.
La préfecture refuse de leur proposer un hébergement d’urgence en se retranchant derrière le fait que cette famille serait illégalement sur le territoire français, alors qu’elle a délivré un récépissé à la mère de famille, l’autorisant à rester sur notre sol, car une démarche est en cours pour une régularisation pour raison de santé.
En effet, si les persécutions elles mêmes ne sont pas faciles à prouver, les séquelles qu’elles provoquent sur la santé notamment de la maman, et les soins qu’elles nécessitent, pourraient être reconnues.
C’est à n’y rien comprendre: pourquoi la préfecture délivre un récépissé et tient ce discours?
Le maire se retranche à son tour derrière les propos de la préfecture et affirme ne rien pouvoir proposer parce que la famille est présente illégalement sur le territoire.
Devant notre insistance et notre détermination (mille mercis à tous ceux qui se sont déplacés et sont restés tard, sans qui rien n’aurait été possible), la mairie a relancé la préfecture, et la décision a été prise de loger la famille à l’hôtel jusqu’à lundi matin, après quoi une aide au retour au pays sera la seule proposition qui leur sera faite!!!!!!!
Comme la famille refuse de retourner dans le pays où ils sont menacés, comme ils attendent l’aboutissement de leur démarche pour raison de santé, et que la maman a un récépissé, cette proposition est inentendable.
Demain lundi, nous serons dans la même situation que jeudi: la famille sera dehors avec ses valises.
Après de longues et difficiles discussions au sein du comité, de l’ASADA, et du RESF, voici les actions décidées pour demain LUNDI 18 MARS.
1) le matin à Manosque:
– les filles vont à l’école
– 2 personnes au comité et de RESF aident la famille à sortir de l’hôtel avec leurs valises, et les accompagnent au SAO, au CMS, pour signaler la situation, et insister. Nous resterons avec eux jusque vers 15h30.
2) l’après midi à Manosque:
– il faudrait quelques personnes dès 15h30 (2 ou 3 suffiraient) pour rester avec la famille de 15h30 (heure où nous partirons vers le co-voiturage vers Digne) et 17h (heure du rassemblement), pour ne pas les laisser seuls.
3) le soir: 2 actions simultanées vont se tenir à Digne et à Manosque
DIGNE
– départ en covoiturage à 16h (venir vers 15h45) parking des Prés Combaux à Manosque pour se rendre à Digne, rassemblement devant la préfecture à 17h, où nous serons rejoints par des personnes de Digne et alentours.
Martine et Anne de RESF entrerons dans la préfecture car une cérémonie de remise de médailles à des militants associatifs a lieu, et Martine, l’ancienne présidente de l’ASADA et figure du RESF Manosque fait partie des heureux élus!
Nous serons rassemblés devant et ne partirons pas sans une solution pour cette famille.
MANOSQUE
– comme jeudi dernier, il n’est pas question de laisser cette famille seule dans la rue:
toutes les personnes de Manosque et environs qui n’ont pas la possibilité de monter à Digne vont se rassembler à nouveau place de l’hôtel de ville avec eux à partir de 17h . Prévoyez bonnets, vestes, couvertures, repas, matelas, voire tentes. Les personnes qui seront là décideront tout au long de la soirée de ce qu’ils font, en en discutant collectivement: cela peut-être retourner dans la mairie, ou installer un campement sur place, ou autre chose encore… il faudra que les choses se passent dans la concertation, et en lien avec ce qui se passe à Digne.
Prévoir d’éventuellement passer la nuit.
IL Y A UNE CHOSE ABSOLUMENT EXCLUE: on ne les héberge pas nous!
On ne les prend pas chez nous, on ne les remets pas dans un appartement, on ne paie pas de nuit d’hôtel supplémentaire!
Notre affect est mis à très rude épreuve, mais il va falloir se serrer les coudes et ne pas lâcher cette ligne de conduite, tous ensemble.
Nous serons en contact téléphonique en permanence avec 1 ou 2 référents sur chaque mobilisation qui informe les autres.
Les médias vont être sollicités.
Chaque personne qui reçoit ce mail a un rôle crucial:
diffusez le, parlez en autour de vous, faites venir du monde, que les rassemblement soient denses, que l’indignation citoyenne soit visible!
Il faut faire mieux que jeudi soir, et c’est entre vos mains!
Le comité de soutien de la famille R., l’association ASADA, et le Réseau Education Sans Frontière.
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