Le professeur a cependant souligné que le masque jouait plus qu’un rôle physique de protection en indiquant qu’«il y a une maladie contagieuse qui circule».
Au moment où l’obligation du port du masque s’étend, le professeur Didier Raoult «aurait préféré qu’on reste à un niveau de recommandation plus que d’obligation» mettant en garde contre le risque de «conflit». «Si les masques peuvent rassurer c’est une chose, mais je suis inquiet qu’on fasse une fixation trop importante dessus, parce que maintenant c’est les gens qui vont vouloir faire la loi», a souligné mercredi 19 août le directeur de l’Institut Méditerranée-Infection de Marseille lors d’un entretien sur la chaîne Cnews.
«Il y a toujours un dictateur rentré dans beaucoup de gens qui voudraient imposer (…) Il risque d’y avoir des tensions, des bagarres», a-t-il ajouté. «J’aurais préféré qu’on reste à un niveau de recommandation plus que d’obligation parce que j’ai peur que ça devienne encore quelque chose de clivant, de conflictuel», a développé ce spécialiste des maladies infectieuses critiqué pour avoir défendu la prescription l’hydroxychloroquine afin de traiter le nouveau coronavirus.
Mardi, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a annoncé que le port du masque sera obligatoire en entreprise, y compris dans les «open spaces» à l’issue d’une rencontre avec les partenaires sociaux. Avec cette mesure, le gouvernement rejoint les appels récents émis par plusieurs infectiologues pour réduire les risques de contamination.
Le port du masque «systématisé» d’ici fin août en entreprise, annonce Élisabeth Borne
De nombreuses villes en France ont imposé le port du masque dans les lieux publics. À Cannes, le maire LR David Lisnard l’a également imposé dans les espaces clos privés, comme les halls d’immeuble ou les locations saisonnières en cas de regroupement. «Il faut se calmer, faire des recommandations de bon sens je crois, mais je redoute, dans une société qui est aussi fragile et aussi nerveuse, toutes les mesures qui augmentent cette tension qui n’est pas justifiée par les nombres», a poursuivit le professeur.
Le directeur de l’IHU Méditerranée-Infection de Marseille relève toutefois que «le masque ne joue pas qu’un rôle physique de protection», mais est aussi un signal qu’«il y a une maladie contagieuse qui circule» et constitue un élément de protection important pour les soignants. Mais il a surtout souligné l’importance de l’hygiène des mains pour lutter contre la transmission des virus.
19/08/2020
Le professeur Raoult défend toujours l’Hydroxychloroquine
Pour lui, à Marseille, l’Hydroxychloroquine a eu un effet très bénéfique, qui a permis de sauver de nombreuses vies.
Le professeur alerte également sur les tests PCR. Selon lui, un test sur 5 est un faux positif.
DIDIER RAOULT : «CE N’EST PLUS LA MÊME MALADIE» QU’EN FÉVRIER OU EN MARS
Mis à jour le
Le Professeur Didier Raoult était interrogé ce mercredi en exclusivité par Laurence Ferrari en direct de l’IHU Méditerranée. Il a fait le tour des questions concernant le coronavirus.
Alors que de plus en plus de cas sont recensés ces dernières semaines, Didier Raoult estime que la situation actuelle est différente de celle d’il y a quelques mois, au plus fort de l’épidémie.
«Plus vous testez, plus vous trouvez de cas», souligne-t-il avant d’expliquer : «ceux (les cas, ndlr) qu’on trouve maintenant et ceux que l’on trouvait en février ou en mars, ce n’est plus la même maladie».
Selon le professeur, les formes actuelles des cas de Covid-19 sont davantage «bénignes». Il n’y a «plus du tout de troubles de la coagulation» et «la proportion des gens hospitalisés est beaucoup plus faible», estime-t-il.
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