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La tentative de faire un remake de PSG-OM version coronavirus pourrait faire sourire si la situation n’était pas aussi préoccupante. Au lendemain des nouvelles mesures sanitaires dans les Bouches-du-Rhône annoncées par le ministre de la Santé Olivier Véran, les Marseillais ne cachent pas leur colère.
💬Dans ces zones d'alerte renforcée, les rassemblements seront limités à 10 personnes dans l'espace public, les bars devront fermer à 22 heures maximum, les salles des fêtes et polyvalentes seront également fermées
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— franceinfo (@franceinfo) September 23, 2020
Une décision qui a ulcéré Benoît Payan, premier adjoint à la mairie de Marseille, qui voit dans ces mesures « un affront » pour les Marseillais. Selon lui, la situation sanitaire y est plus favorable qu’à Paris, classée en zone d’alerte renforcée, le niveau en-dessous de celui de Marseille.
Que disent les derniers indicateurs de la circulation des virus ?
Sur de nombreux points, la situation est moins bonne dans les Bouches-du-Rhône qu’à Paris.
Exemple avec le nombre de personnes hospitalisées à cause du Covid-19 pour 10.000 habitants au 23 septembre : 24,7 dans les Bouches-du-Rhône contre 14,5 à Paris.
Autre exemple : le nombre de patients Covid-19 en réanimation pour 100.000 habitants s’élève au 23 septembre à 5,6 dans les Bouches-du-Rhône contre 3,9 dans la capitale. Depuis le 1er septembre, 205 patients ont été admis en réanimation dans les Bouches-du-Rhône, contre 131 à Paris.
D’autres chiffres font pencher la balance défavorablement pour Marseille et sa région. Comme le taux d’occupation des lits en réanimation : 31,5% dans les Bouches-du-Rhône contre 22,9% à Paris, ou encore le nombre de reproduction effectif du virus (nombre de personnes contaminées par un malade) est de 1 dans les Bouches-du-Rhône contre 0,92 à Paris.
Marseille remporte deux manches
C’est l’une des raisons de la colère des élus locaux, et notamment de Renaud Muselier, président LR de région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui parle de « punition collective » décidée « de façon unilatérale« . Selon lui, Marseille a atteint un « plateau » avec un taux d’incidence légèrement en baisse sur une semaine (de 228 à 193 pour 100.000 personnes) et un taux de positivité qui a aussi très légèrement reculé de 8,7% à 8,15%.
La preuve, affirme Renaud Muselier, que « les mesures précédentes sont en train de produire leurs effets« .
A Paris, le taux de positivité des tests PCR est lui en hausse et atteint 9,46% pour la semaine 38. Idem pour le taux d’incidence des tests PCR sur 7 jours, pour la période du 12 au 18 septembre qui est plus haut à Paris (216,9 pour 100.000 habitants) que dans les Bouches-du-Rhône (206,3 pour 100.000 habitants). Ces deux indicateurs sont d’ailleurs à un niveau plus bas que ceux de Paris depuis 15 jours dans les Bouches-du-Rhône.
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