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Noms d’oiseaux
Contacté par téléphone, Patrick Cribouw, président de l’Union Jaune, confirme cet incident. Vers 13h30, les motards sont arrivés. Avec eux des « gilets jaunes » plus radicaux. Déterminé et obstiné, Francis Lalanne a voulu rester pour les convaincre. Peine perdue ! Insultes, noms d’oiseaux et tensions ont ensuite envenimé le débat. Le président de l’Union Jaune, lui, voulait éviter toute violence. Les forces de l’ordre aussi. Après concertation avec son staff (bras droit et avocate), l’ancien chanteur a accepté de quitter la manifestation.
Invité de Franceinfo le 8 mai dernier, voilà ce que déclarait Francis Lalanne au sujet des élections européennes :
Il n’y a qu’une liste de gilets jaunes, c’est l’Alliance jaune dont je suis la tête de liste !
Diplomatie
Un scrutin au cours duquel trois listes se réclament du mouvement né le 17 novembre dernier. Des déclarations qui ne sont pas du goût de tout le monde. En amont de cette visite, des messages publiés sur Facebook appelaient les militants à “dire avec diplomatie… ou pas” ce qu’ils pensaient de lui.
► L’une de nos équipes avait rencontré le candidat en campagne la veille de la manifestation, lors de sa conférence de presse à Nice :
Interview de Francis Lalanne : Eric Jacquet, Véronique Varin
Le député Eric Ciotti également pris à partie
Le député LR Eric Ciotti a également été la cible de « gilets jaunes » ce samedi après-midi à Nice, place Garibaldi. « Alors que je me trouvais à la 8ème Foire du Livre du Lions Club de Nice, au profit des enfants handicapés et démunis, une poignée d’activistes d’extrême-gauche m’a pris violemment à partie. Ces manifestants ont scandé ‘solidarité avec Olivier’, du nom de l’enseignant mis en cause par la justice pour être suspecté d’avoir agressé un policier ; et dont j’ai demandé la suspension à titre conservatoire dans l’attente de la décision de justice » écrit Eric Ciotti dans un communiqué.
Dans une vidéo amateur consultée par France 3 Côte d’Azur, on voit le député de la 1ère circonscription des Alpes-Maritimes quitter la place Garibaldi sous protection policière. Autour, des manifestants crient « collabo, collabo ». Sur les images, aucun contact n’est visible entre l’élu et les manifestants.
Pour Eric Ciotti « le mouvement des gilets jaunes a été volé par l’extrême-gauche violente. La violence n’est pas une option politique, c’est une arme anti-démocratique contraire à toutes les valeurs de notre République. »
Francis Lalanne pris à partie par des manifestants
Entre Eric Ciotti et les gilets jaunes, le divorce semble consommé. Samedi à Nice, à l’occasion du 26e jour de mobilisation nationale du mouvement, le député des Alpes-Maritimes a été pris à partie par des manifestants. Certains, d’après l’AFP, ont traité l’élu Les Républicains de « collabo ».
Dans un communiqué, Eric Ciotti dit s’être trouvé « à la 8ème Foire du Livre du Lions Club de Nice » lorsqu’une « poignée d’activistes d’extrême gauche » l’ont « pris violemment à partie ». Il a annoncé son intention de déposer plainte pour menaces de mort.
« Extrême gauche violente » selon Ciotti
« Ces manifestants ont scandé ‘solidarité avec Olivier’, du nom de l’enseignant mis en cause par la justice pour être suspecté d’avoir agressé un policier; et dont j’ai demandé la suspension à titre conservatoire dans l’attente de la décision de justice », poursuit le député LR sur Facebook.
D’après France 3 Côte d’Azur, Eric Ciotti a quitté la place Garibaldi sous protection policière, tandis que des manifestants crient « collabo, collabo ». Aucun contact ne serait visible, sur les images, entre l’élu et les manifestants.
De quoi confirmer, dans l’esprit du député des Alpes-Maritimes, que le mouvement des gilets jaunes « a été volé par l’extrême gauche violente ». Dès le mois de février, ce proche de Nicolas Sarkozy appelait à une interdiction totale des manifestations en émanant. Dans leurs premiers mois d’existence, Eric Ciotti soutenait les gilets jaunes.
Lalanne exfiltré
Figure autoproclamée du mouvement, Francis Lalanne a également eu maille à partir avec les manifestants présents à Nice samedi. Tête de liste « Alliance jaune » pour les élections européennes, le chanteur a été contraint de quitter le lieu de mobilisation en début d’après-midi.
Confronté à des gilets jaunes plus radicaux, hostiles au principe d’avoir un meneur identifié et médiatisé, Francis Lalanne s’est progressivement vu insulté. Selon Nice-Matin, les personnes présentes le jugeaient « indésirable ». Des messages publiés sur Facebook auraient appelé les militants à « dire avec diplomatie… ou pas » ce qu’ils pensaient du candidat au scrutin du 26 mai. L’intéressé, lui, dément avoir été exfiltré du cortège niçois.
Autre figure du mouvement, Jérôme Rodrigues a déclaré, depuis Lyon, qu’il ne supportait pas « la récupération » qu’opérait Francis Lalanne vis-à-vis des gilets jaunes.
« Il apparaît avec des tee-shirts à mon effigie, je ne m’inscris pas avec Lalanne. Je n’ai rien à voir avec ce monsieur, il fait son bout de chemin tout seul et le mouvement fait le sien », a-t-il souligné selon Sud-Ouest.
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