Ce n’est pas une guerre, c’est un massacre. Ce n’est pas un front, c’est une barbarie. Ce n’est pas une invasion, c’est une éradication. Quand l’armée russe occupe, elle torture, viole, exécute. Quand elle se retire, elle terrifie laissant sur le chemin de sa défaite un homme ayant acheté des pommes de terre, un passant à bicyclette, une maire, son mari et son fils dans une fosse commune.
Il suffit de lire ce qu’écrivent les médias russes qui ne font que reporter la parole du Kremlin. Comme cet éditorial diffusé par l’agence de presse d’État RIA Novosti. « Une partie importante des masses populaires (d’Ukraine) sont des nazis passifs, des complices », est-il écrit avant d’en tirer les conséquences et une solution finale : « L’élite doit être liquidée parce que sa rééducation est impossible (et) la partie du peuple qui la soutient devra vivre l’épreuve de cette guerre comme une expiation ». En d’autres termes, un génocide. Si nous n’en sommes pas encore à l’utilisation de camps, les déportations vers la Russie existent déjà sous prétexte de mise en place par les Russes de « couloirs humanitaires » vers leur pays.